Dès le mois de mars 1796, les troupes françaises commandées par le général Buonaparte se mettent en marche pour s'opposer aux autrichiens.
Le 24e régiment de chasseurs à cheval, créé depuis le 14 mars 1793, quitte ses garnisons du sud-ouest pour l'armée d' Italie et, via Nice, rejoint le corps de cavalerie le 23 avril 1796 à Cassano. Il poursuit sa progression, passe le Pô le 8 mai, gagne Casal-Pusterlengo, pousse sur Milan et il entre dans la capitale Lombarde le 16 mai, après avoir participé au blocus du château.
Le 10 juin, alors qu'il est à Romengo, le 24e chasseurs est envoyé à Pavie pour combattre un soulèvement fomenté par les autrichiens.
La rebellion est matée par une vive répression et, l'ordre rétablit, le régiment quitte Pavie le 17 juin pour Milan où il va participer à tous les travaux du siège de la ville.
Les patrouilles de reconnaissances ayant constaté que les autrichiens se reformaient vers Castiglione, le régiment est à la tête de la division Sauret envoyée à leur rencontre. Sur la route de Salo, le 24e chasseurs se heurte à l'ennemi, l'attaque, le rejette dans la ville et lui enlève deux canons. Ne pouvant se maintenir dans la ville, les autrichiens cèdent la place et gagnent les hauteurs d'où ils ouvrent un feu roulant continu.
Le 24e chasseurs à court de munitions est sauvé de la défaite par l’arrivée de la division Masséna. L'action se ranime, le régiment charge au sabre, et fait 1100 prisonniers. Deux escadrons de cavalerie autrichienne se montrent au même instant, le chef de brigade Barthélemy les charge à la tête d'une centaine d'hommes. Son impétuosité leur en impose; ils s'effraient, mettent pied à terre et se rendent avec 400 fantassins.
Castiglione tombe le 5 août 1796. L'ennemi, battu, s'éloigne en désordre puis se regroupe sur la Rocca d'Anfo, position semblant imprenable que la division Sauret va essayer de forcer. Les chasseurs, en tête, chargent avec courage et panache. Les troupes ennemies cherchent à se former en carrés mais le 24e pénètre leurs colonnes, et les taille en pièces. Cette belle charge permet de récupérer six pièces de canons et de faire 1100 prisonniers.
Le général en chef, qui arrive sur les lieux au moment où les Autrichiens prennent la fuite, applaudit le 24e pour son courage.
Le régiment sera ensuite à Brescia, à Mercaria, puis à l'avant-garde de la colonne du général Dallemagne, il se distinguera à nouveau à Borgoforte où il accroche l’ennemi et le contraint à fuir sur Castillon.
Le 14 septembre 1796, le régiment se déploie devant Saint-Georges. L'action est vive, opiniâtre, et reste indécise pendant deux jours. Enfin, la victoire est pour le camp français, et les autrichiens, battus, sont rejetés dans la ville. Saint-Georges pris, et la tête de pont saisie, le 24e se porte sur Governolo où il fond sur l’infanterie autrichienne, fait 1100 prisonniers et recupère plusieurs pièces d'artillerie.
Mais une nouvelle armée ennemie vient d'être reconstiuée près de Rovigo.
Le 24e régiment de chasseurs, chargé de jalonner les mouvements de l’ennemi, reçoit l'ordre de se déplacer à Vérone le 9 novembre 1896.
En janvier 1797, le général baron Alvinzi ayant concentré les troupes autrichiennes sur l'Adige, Bonaparte réunit les siennes et le 10 janvier, les deux armées se font face sous les murs de Vérone. L'action s'engage le 11 et se prolonge jusqu'à la nuit sans avantage marqué. Le régiment positionné à Saint-Michel, s'ébranle à son tour sur ordre, et vient participer à la victoire française.
Ramené sous les murs de Mantoue, le 24e prend part aux affrontements qui ont lieu devant la place. Il assiste à la bataille de Saint-Georges, se rend à Bussolengo, puis à Vérone où il apprend la capitulation de Mantoue le 30 janvier.
Le 20 février 1797 à Stradella, il envoie sur les bords de la Piave un détachement de 65 hommes qui sabre, lors d'une charge menée avec fougue, un escadron de hussards ennemis.
Le régiment passe la Piave le 12 mars 1797 et, toujours en sabrant et en combattant, arrive le 13 devant Sacile. Placé au centre de l’armée, il passe le Tagliamento sous le feu et la mitraille, charge des éléments d’une division de hussards et, en la poursuivant, capture cinq pièces d'artillerie. Emporté bien en avant de la ligne d'attaque, il est enveloppé, et serré de toutes parts mais il parvient à s'ouvrir une voie, et ramène les pièces qu'il avait d'abord laissées en arrière.
Le lendemain il gagne Udine, où il fait 60 prisonniers et prend d'immenses magasins.
Le 25 mars 1797, placé à l'avant-garde de la division Masséna, il ne passe pas un jour sans combattre. L'ennemi, enfoncé à Clamfort continue sa retraite sur Freysach où le 24e charge des hulans autrichiens qu’il met une nouvelle fois en fuite.
Malgré les destructions faites par l'ennemi pour retarder les colonnes françaises dans les gorges de Undsmarck, l’avant-garde, commandée par le chef d'escadrons Cavaignac, passe en force ces obstacles, et se présente sous les murs de Judenbourg.
Les préliminaires d’armistice venant d'être signés, le 24e régiment de chasseurs à cheval reste sur place pour reprendre des forces après ces multiples combats.
De retour en France en 1803, sous les ordres du colonel Maurin, le régiment prend garnison à Rochefort pour les 1er et 2e escadrons et Libourne pour les 3e et 4e escadrons. En 1804, les 1er et 2e escadrons vont s’installer à Royan et Saugeon, le 3e escadron à la Tremblade le 4e restant à Libourne.
En 1805, sans déclaration de guerre, l’armée autrichienne attaque la Bavière. Le 24e chasseurs quitte ses garnisons, franchit les Alpes et pénètre en Italie. Affecté à l’armée de Masséna, il est en compte avec 474 hommes à la division de cavalerie légère du général Gardanne. Le 18 octobre, il participe à la prise du château de Vérone. Le régiment combat ensuite à Caldério le 31 octobre 1805, puis traverse le Tagliamento le 12 novembre. Le traité de Lunéville du 9 février 1806 met fin à la guerre contre la troisième coalition.
Une quatrième coalition voit le jour en octobre 1806 et le régiment est affecté à la réserve de cavalerie, division du général Lassalle.
En 1807, il combat à Eylau le 8 Février, à Gistaastad le 5 juin et à Friedland le 14. Ses charges et sa détermination lors de cette bataille vaudront au régiment l’inscription à son étendard de