Historique du 8e Bataillon de Chars de Combat (BCC):
(Filiation par F.Sinibaldi - Introduction par C.Aïcardi - Chronologie par H. Azema)
Filiation:
C’est à partir du 508e Régiment de Chars de Combat (RCC) dissous, que le 8e BCC est créé fin août 1939 à Luneville.
Introduction:
Cette nouvelle unité, équipée de 34 chars lourds B 1 bis, aux ordres du commandant Girier est rattachée administrativement au 508e Groupe de Bataillons de Chars de Combat (GBCC) et affectée à la V° armée.
Les unités sont commandées par: le Lt Dupont (1ère Cie), le Cne Deyber (2e Cie), le Cne Poupard (3e Cie), le Cne Robin (Cie échelon).
La création des quatre Divisions Cuirassées (DCr) de janvier à mai 1940 et les pertes notables subies lors des combats obligent l'Etat-major à de nombreuses réorganisations dans la répartition des bataillons de chars de combat au sein des armées et des groupements auxquels ils sont rattachés.
Initialement affecté à la V° armée - 508e GBCC, le 8e BCC rejoint la 2e DCR, 2e ½ brigade le 16 janvier 1940.
De mai à juin 1940, au cours des derniers engagements auxquels participeront les BCC, certains seront totalement détruits et beaucoup d'autres fortement diminués; en dehors des combats, des unités seront contraintes à saboter leurs matériels afin qu'il ne tombe pas aux mains de l'ennemi. Les débris de ces formations, souvent isolées sur le terrain et coupées de leur chaine hiérarchique seront, dans le meilleur des cas, regroupés dans des formations et sous des commandements de circonstance pour leurs ultimes combats.
Chronologie:
Le 15 janvier 1940, création de la 2e division cuirassée de réserve qui s’installe aux
environs de Chalons sur Marne autour du camp de la Haute-Moivre.
Mi-mai la 2e DCR se rassemble dans la région de Signy-l’Abbaye au sud de Rethel.
Ce n’est que le 14 mai 1940, que le bataillon qui avait rejoint sa zone d’attente, fera mouvement sur la
région d’Hirson où le premier détachement (Etat-Major – 4 chars) arrive en gare le 15 à 5h30. Dès son arrivée il
est dirigé sur Rocquigny.
Le 16 mai 1940, une pagaille monstre due à l’attaque des voies ferrées par l’aviation allemande, le manque de
coordination dans les ordres font que deux compagnies du 8e bataillon ne débarquent que le 16 mai dans
la journée à Saint-Quentin.
La 2e compagnie participe peu après à la défense de Guise et des ponts de Vadencourt, la 3
e compagnie à celle de Ribemont et Origny-Saint-Benoite.
Le 16 mai au soir, la 2e demi-brigade (8e et 15e BCC), devant la poussée
ennemie, est répartie en "bouchons" d’Oisy à La Fère, à l’est de Saint-Quentin.
Du 16 au soir au 17 mai 1940, le général Bruche, sans ordres, rejoint difficilement le PC de la DCR où il
reçoit enfin le 17 mai l’ordre de regroupement de toutes ses unités.
Le 18 mai 1940, dans la région de Wassigny - Ribemont la DCR voit l’anéantissement de quelques unités isolées
submergées par le déferlement de la 8e Panzers. Ainsi disparaît, la 3e compagnie du 8
e bataillon de chars de combat.
Ce qui reste du bataillon décroche et va s’installer dans la région ouest de Noyon.
Les 19 et 20 mai 1940, les débris du 8e BCC se rassemblent entre Noyon et Ribecourt à l’ouest de
l’Oise.
En une semaine de combats la 2e DCR a disparu.
Le 20 mai 1940 au matin, le point de la situation fait apparaître sur le plan matériel l’étendue du désastre:
La 2e demi-brigade (8e et 15e BCC), sur les 63 chars B 1bis ayant quitté
Chalons–sur-Marne il ne reste que 19 chars B 1bis dont 10 seulement en état de marche.
Le 8e bataillon de chars de combat sera dissout, les chars et personnels seront mis à la disposition
d’un groupement nouvellement créé avec les débris de plusieurs autres bataillons.
Citation:
Citation à l'ordre de l'armée comportant l'attribution de la Croix de guerre 1939/45 avec palme.