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Historique
du 67eB.C.C.(D1):
(Filiation par F.Sinibaldi - Introduction par C.Aïcardi - Chronologie par H. Azema)
Filiation:
C’est à partir de matériels du Centre Mobilisateur 508 de Luneville et de cadres prélevés sur les régiments de chars que le 67e BCC est formé en avril 1939.
Introduction:
Destiné à renforcer les capacités blindées limitées de l'armée d'Afrique face aux prétention italiennes, le bataillon, équipé de chars D1, rejoint en avril 1939 le 521 Groupe de Bataillons de Chars de Combat (GBCC) en Tunisie.
Le 67e BCC, équipé de 45 chars D1 provenant du parc du Centre Mobilisateur (CM) 508 de Lunéville, est commandé par le chef de bataillon Valleteau.
Les unités sont commandées par: le Cne Lapiche (1ère Cie), le Cne Faure (2e Cie), le Cne Blanc (3e Cie), le Cne Duhen (Cie échelon).
Le 30 mai 1940 le bataillon, envoyé en renfort en métropole, quitte la Tunisie.
De mai à juin 1940, au cours des derniers engagements auxquels participeront les BCC, certains seront totalement détruits et beaucoup d'autres fortement diminués; en dehors des combats, des unités seront contraintes à saboter leurs matériels afin qu'il ne tombe pas aux mains de l'ennemi. Les débris de ces formations, souvent isolées sur le terrain et coupées de leur chaine hiérarchique seront, dans le meilleur des cas, regroupés dans des formations et sous des commandements de circonstance pour leurs ultimes combats.
Chronologie:
- Le 29 mars 1939, rassemblé à Marseille le 67e BCC embarque sur le vapeur "El Biar" à destination de Bizerte.
- Du 1er avril 1939 au 7 juin l940 le 67e BCC parfait son entrainement et stationne dans la vallée de la Medjarda; il manœuvre avec le
5e RTS à Sidi El Hani en novembre puis, le 15 mai 1940, assure la sécurité du Cap Bon et installe ses compagnies à Arous, Fériville,
et M’Rira.
- En novembre 1939 11 officiers et 20 équipages sont prélevés sur le bataillon et envoyés en renfort en métropole:
- Le 31 mai 1940, mis en alerte pour être dirigé sur la France, le 67e BCC embarque à Sidi Abdallah sur les SS "Compiègne", "Chantilly", "Chenonceau" et "Mayenne".
- Débarqué à Marseille le 8 juin il est dirigé sur Saint-Dizier le 9 juin 1940 en renfort du corps d’armée colonial.
- Le 12 juin 1940 il se positionne en Champagne, le PC à Perthes-les-Hurlus, les 2e et 3e compagnies dans un bois près de Souain et la 1ère compagnie en réserve côte 203.
- A 14 heures, les 2e et 3e compagnies sont engagées et combattent à Suippes et Somme-Suippes.
- A 20 heures la 1ère compagnie est à son tour employée pour dégager Tilloy et Bellay.
- Le 13 juin Le bataillon qui à subit de lourdes pertes reçoit pour mission la protection du flanc des troupes de la 5e division d'infanterie coloniale qui se replie. A 20h les restes du 67e BCC décrochent et regagnent Saint-Dizier.
- Le 14 juin au matin, des 2e et 3e compagnies il ne reste que quatre chars dont 2 en remorque qui doivent être détruits compte tenu de l'avance rapide de l'ennemi. Les restes de ces unités se replient par Chaumont, Langres et Dijon.
- Les quelques chars aptes au combat des 67e BCC et 7e BCC sont regroupés et dirigés sur Toulouse par Angoulême et Casteljaloux.
- La 1ère compagnie qui, après s’être péniblement dégagée de Sainte-Menehould, effectue sa retraite vers l’Est, est prise en compte par la V° armée et continuera la lutte jusqu’à l’armistice.
- A partir du 15, les éléments du bataillon font mouvement sans arrêt de jour et de nuit et sont le 16 juin 1940 à Saint Paul où le 67e bataillon, de chars de combat est dissous le 26 juin 1940.
Pertes du 67e BCC au cours de ces combats:
- Tués et disparus: Officiers: 12 - Hommes: 218 dont 72 Nord-Africains
- Matériel: 45 chars - 12 tracteurs.
Citation:
Citation à l'ordre de l'armée comportant l'attribution de la Croix de guerre 1939/45 avec palme.
"A l’ordre de l’Armée – Ordre n° 211/C du 2 septembre 1940.
Le 67e bataillon de chars de combat sous les ordres du Chef de Bataillon Valleteau, engagé le 12 juin 1940 dans la région de Souin
pour dégager la 5e D.I.C. menacée de flanc, a réussi brillamment son opération en détruisant de nombreux chars ennemis.
A, en outre, libéré 200 prisonniers avec des moyens considérablement réduits, a renouvelé son exploit le 13 et 14 juin 1940 en plein succès
grâce à l’héroïsme et à l’esprit de sacrifice des équipages provoquant l’admiration de la grande unité qu’il était chargé de protéger".
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