(Filiation par F.Sinibaldi - Introduction par C.Aïcardi - Chronologie par H. Azema)
Filiation:
C’est à partir du Centre Mobilisateur 501 de Tours que le 50e BCC est constitué le 21 mai 1940 avec des personnels en provenance des dépôt des 501e, 502e et 503e.
Introduction:
Cette nouvelle unité, équipée de 63 chars FT 17 , est aux ordres du commandant Félix Brossat. Le bataillon n’est pas affecté aux armées mais dépend de la brigade mixte du maintien de l’ordre de Paris. Il ne participera pas aux combats
Chronologie:
Le 21 mai 1940, il perçoit 45 chars Renault FT provenant des 40e et 48e B.C.C qui viennent d'échanger leurs FT 17 contre des R 35.
Du 23 au 24 mai, le bataillon se déplace à Dormant par porte-chars.
Le 26 mai, un détachement (deux chars) est mis à la disposition du commandant d’armes du terrain d’aviation
de Persan-Beaumont.
Du 27 mai au 4 juin, instruction du personnel sur place. Suite à l’arrivée successive de renforts, l’effectif
du bataillon passe à 571.
Le 5 juin, la 1èrecompagnie est mise à la disposition de la 23e Légion de la Garde
Républicaine et va stationner à Plessis-Robinson.
Le 6 juin, la 2e compagnie est mise à la disposition de la 21e Légion de la Garde
Républicaine et va stationner à Thiais.
Le 7 juin, la 3e compagnie est mise à la disposition de la 22e Légion de la Garde
Républicaine et va stationner à Aulnay sous Bois.
Le 8 juin, état-major et échelon s’installent à Bagneux.
Le 12 juin, la 1ère compagnie se déplace de Plessis-Robinson à Courbevois.
Le 13 juin, la 3e compagnie s’installe en position défensive dans la région de Blanc-Mesnil à
15h30, le bataillon se regroupe à Bagneux puis fait mouvement sur le fort de Montrouge à l’exception de la
2e compagnie qui est dirigée sur la préfecture de Paris.
Le 14 juin, la 2e compagnie rejoint le fort de Montrouge. Au cours de tous ces mouvements sur
chenilles 5 chars sont restés en panne. Ils sont désarmés et rendu inutilisables par leurs équipages.
Le 15 juin, les troupes allemandes occupent et dépassent Paris au début de la matinée.
Jusqu’au 20 juin, le bataillon à l’intérieur du fort de Montrouge organise son cantonnement et remet en état
ses matériels.
Le 21 juin, les autorités allemandes prennent en charge les chars (*) , l’armement collectif, les munitions et
le matériel auto. Il est laissé au bataillon, pour ses besoins, 5 camions, 5 camionnettes, une camionnette
sanitaire, 9 véhicules de tourisme et 12 motos side-car.
Le 25 juin 1940, l’armistice prend effet à parti de 01h35. A 15 heures, rassemblement du bataillon autour
du drapeau français mis en berne. Le bataillon rend les honneurs au drapeau puis observe une minute de silence.
Le 27 juin, remise des mousquetons, baïonnettes et munitions au fort de Romainville.
Jusqu’au 9 août, le personnel restant au fort est occupé à des taches d’intérêt général, s’entraîne à divers
sports. 91 militaires sont mis à la disposition des Légions de gardes Républicaines, douze autres au commandant
du camp de Satory.
A partir du 10 août, démobilisation partielle et progressive en fonction de l'âge et de la profession, puis
par classes et le 23 août mise en congé illimité des militaires du bataillon.
Le 27 août, dissolution des 1ère, 2e et 3e compagnies, seule la compagnie
de commandement, très réduite, est conservée pour l’administration du personnel d’active.
Le 2 septembre, les cadres d’active du bataillon (5 officiers) le médecin chef et un militaire embarquent en
gare d’Austerlitz pour rejoindre Vichy via Bourges.
Le 10 septembre 1940, dissolution de ce qui reste du 50e bataillon de chars de combat.
(*)Lors de la libération de Paris en juillet 1944 certains de ces chars FT, portant la croix noire sur leur
blindage, étaient positionnés dans les jardins du Sénat.