Historique du 49e Bataillon de Chars de Combat (BCC):
(Filiation par F.Sinibaldi - Introduction par C.Aïcardi - Chronologie par H. Azema)
Filiation:
C’est à partir du Centre Mobilisateur 511 de Verdun que le 49e BCC est créé le 16 janvier 1940.
Introduction:
Cette nouvelle unité, équipée de 34 chars B1 bis, aux ordres du chef de bataillon Précaire est rattachée administrativement au 531e Groupe de Bataillons de Chars de Combat (GBCC) et doit entrer dans la composition des DCr au début de l'année suivante(DCr).
Les unités sont commandées par: le Cne Aulois (1ère Cie), le Lt Dumont (2e Cie), le Lt Caravéo (3e Cie), le Cne Bruno (Cie échelon).
Fin mars le bataillon rejoint , dans la région de Mourmelon, son affectation à la 5e ½ brigade de la 3e DCr créée le 20 mars 1940.
De mai à juin 1940, au cours des derniers engagements auxquels participeront les BCC, certains seront totalement détruits et beaucoup d'autres fortement diminués; en dehors des combats, des unités seront contraintes à saboter leurs matériels afin qu'il ne tombe pas aux mains de l'ennemi. Les débris de ces formations, souvent isolées sur le terrain et coupées de leur chaine hiérarchique seront, dans le meilleur des cas, regroupés dans des formations et sous des commandements de circonstance pour leurs ultimes combats.
Chronologie:
Le 13 mai 1940, le bataillon fait mouvement sur Vouzier afin de pouvoir se porter aussi vite que possible à l’ouest du
Chesne-Populeux. Tout comme le 42e BCC, il est ralenti par l’état des routes et la population qui fuit.
Il s’installe dans la soirée dans les environ de la ferme Melime.
Le 14 mai 1940, le bataillon se porte au nord du Mont-Dieu pour contre-attaquer en direction de Bulson en vue
de pousser sur Donchery, Waldelincourt et de rejeter l’ennemi au-delà de la Meuse. Contre toute attente, il est
décidé de consolider le front de la 3e DCR. Les chars qui avaient atteint difficilement leurs
emplacements de débouché font demi tour et retournent près de leurs positions de départ pour constituer un
semblant de front destiné à interdire aux chars ennemis les itinéraires de pénétration.
Il en résulte une quantité de petits engagements très dommageables pour les deux bataillons de chars de
combat.
A partir du 24 mai 1940, le bataillon se replie sur la ligne du Chesne-Oches-Sommauthe en abandonnant les chars en panne.
Le 30 mai, mouvement sur Granpré à l’est de Vouzier. Le bataillon y reste jusqu’au 7 juin, ce qui lui
permet de prendre quelques repos et de remettre en état le matériel, puis va participer à la bataille de l’Aisne.
Le 9 juin 1940, il est à Juniville, il ne lui reste que la moitié de ses blindés. Quelques actions le 11
juin, puis repli le 12 au sud-ouest de Suippes, le 13 franchissement des canaux à Vitry le François, le 14
passage au sud de l’Aube, le 15 passage de la Seine à Bar-sur-Seine, le 16 juin 1944 les unités sont dispersées,
des combats de retraite font que quelques chars sont encore capturés ou détruits à Montbard et Sainte-Seine-
L’Abbaye.
Se repliant vers le sud-ouest les débris du 49e BCC traversent Bellac, Chabanais, et arrivent le
23 juin à Casleljaloux.
C’est dans cette ville du Lot et Garonne qu’il apprend la signature de l’armistice le 25 juin 1940. Le 49
e bataillon de chars de combat sera dissout peu de temps après.