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Historique
du 42e Bataillon de Chars de Combat (BCC):
(Filiation par F.Sinibaldi - Introduction par C.Aïcardi - Chronologie par H. Azema)
Filiation:
C’est à partir des Centres Mobilisateurs 505 (Vannes) et 509 (Maubeuge)que le 42e BCC est créé le 31 décembre 1939 au camp de Meucon près de Vannes.
Introduction:
Cette nouvelle unité, équipée de 45 chars H 39, est commandée par le Chef de Bataillon Vivet, rattachée administrativement au 533e Groupe de Bataillons de Chars de Combat (GBCC) et destinée à entrer dans la composition des DCr au début de l'année suivante
Les unités sont commandées par: le Cne Dublineau (1ère Cie), le Lt Lannefranque (2e Cie), le Cne du Cos de la Hitte (3e Cie), le Cne Aubry (Cie échelon).
La création des quatre Divisions Cuirassées (DCr) de janvier à mai 1940 et les pertes notables subies lors des combats obligent l'Etat-major à de nombreuses réorganisations dans la répartition des bataillons de chars de combat au sein des armées et des groupements auxquels ils sont rattachés.
Le 42e BCC est affecté à la 7e ½ brigade de la 3e DCr, mise sur pied à Chatou le 20 mars 1940.
De mai à juin 1940, au cours des derniers engagements auxquels participeront les BCC, certains seront totalement détruits et beaucoup d'autres fortement diminués; en dehors des combats, des unités seront contraintes à saboter leurs matériels afin qu'il ne tombe pas aux mains de l'ennemi. Les débris de ces formations, souvent isolées sur le terrain et coupées de leur chaine hiérarchique seront, dans le meilleur des cas, regroupés dans des formations et sous des commandements de circonstance pour leurs ultimes combats.
Chronologie:
- Le 20 mars 1940 est créée la 3e DCR. Les 41e, 42e, 45e et le 49e BCC constituent les bataillons de chars de combat de cette nouvelle division cuirassée. Dès le départ, la Division est pénalisée par une absence d'unité du génie, un déficit de 50 % de véhicules d'infanterie et l'absence totale de tracteur de ravitaillement.
En mars 1940, la 1ère compagnie du 42e BCC, commandée par le capitaine Dublineau, va constituer la 342e Compagnie Autonome de Chars de Combat (CACC) rattachée à la 1ère division légère de chasseurs du corps expéditionnaire français en Scandinavie qui débarquera à Narvik.
- Le 13 mai 1940, le 42e fait mouvement sur Vouziers, la progression est ralentie par l’état des
routes, la population qui fuit et l’absence d’organe de circulation. Il s’installe le soir dans la région de
Montgon.
- Le 14 mai 1940, nouveau déplacement au nord du bois de la Cassine pour une contre-attaque en soutien de
l’infanterie en direction de Bulson. Contre toute attente, il est décidé de consolider le front de la 3e
DCR. Les chars qui avaient atteint difficilement leurs emplacements de débouché font demi-tour, et reviennent
près de leurs positions de départ pour constituer un semblant de front. Les chars B1 bis et les chars H 39 du
42e imbriqués constituent des bouchons pour interdire aux blindés ennemis les itinéraires de
pénétration.
Il en résulte une quantité de petits engagements, l’ennemi ayant glissé devant le groupement en évitant le
contact. Cette relative accalmie permet aux BCC de remettre en état les matériels.
- A partir du 24 mai 1940, repli sur la ligne du Chesne, Oches, Sommauthe en abandonnant les chars en panne.
- Le 30 mai, mouvement sur Grand-Près. Le bataillon y demeurera jusqu’au 7 juin, ce qui lui permettra de
prendre quelques repos et de remettre en état le matériel avant de participer participer à la bataille de l’Aisne.
- Le 9 juin 1940, il est à la Retourne et il ne lui reste que la moitié de ses blindés. Quelques actions le 11
juin, repli au sud-ouest de Suippes, puis le 12 mouvement vers l’est, le 13 franchissement des canaux à Vitry le
François, le 14 passage au sud de l’Aube, le 15 passage de la Seine à Bar-sur-Seine, le 16 juin 1944 quelques
chars sont encore capturés par l’ennemi à Montbard et à Sainte-Seine-L’Abbaye.
- Alors que les débris du 49e BCC ont atteint Casteljaloux, le 42e BCC par Dijon, Fleurs
et Aurillac se retrouve le 23 juin 1940 à Capdenac.
- L’armistice ayant été signé la veille, c’est à Capdenac que l’épopée du 42e bataillon de chars de
combat se termine. Il sera dissout peu de temps après.
Citation:
Citation à l'ordre de l'armée n° 2038/C du 17 novembre 1947 comportant l'attribution de la Croix de guerre 1939/45 avec palme.
"Magnifique bataillon de chars légers, ardent et tenace au feu, fait à l'image de son chef le Commandant Vivet, guerrier légendaire à la 3e Division Cuirassée, qui, dans tous les combats de mai et de juin 1940, a répondu jusqu'au sacrifice à l'appel du Général Commandant la Division.
En mai, durant douze jours, a mené des contre-attaques au sud de Sedan, triomphant d'un ennemi supérieurement armé, grâce à la farouche obstination de ses équipages. Du 10 au 16 juin, de l'Aisne de Rethel à l'Armançon de Montbard, au cours d'une retraite difficile, s'est battu chaque jour, donnant des coups de boutoir décisifs, et protégeant efficacement les replis de l'infanterie amie jusqu'au dernier appareil."
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