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Fiche éditée le 11 novembre 2011

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HISTORIQUE SUCCINCT

DU 8e REGIMENT DE CHASSEURS

(par le Lt-colonel (H) Henri Azema)

Le 1er août 1749 est créé le régiment des "volontaires de Flandres" rassemblant en un seul corps les arquebusiers de Grassin, les fusiliers de La Morlière et les volontaires bretons. Le Roy de Grandmaison en assure le commandement.
En 1762, après le dédoublement de ces unités, le régiment prend le nom de "légion des Flandres". En 1779, par l’ordonnance royale du 29 janvier, il devient "2e régiment de chasseurs". Le 8 août 1784, il prend le nom de "chasseurs des Pyrénées" puis en 1788, celui de "chasseurs de Guyenne".

Sous la monarchie:

Sous le nom de "Légion de Flandres", le régiment participe de 1756 à 1763 à la guerre de Sept ans.

Sous la révolution et le consulat:

La loi du 1er janvier 1791 supprime les noms portés par les régiments et le 31 mars, à Fort Saint Louis, le régiment (ex Guyenne) prend la dénomination de 8° régiment de chasseurs à cheval.

Sous l’Empire:

Les Cent Jours:

Le 1er mars 1815 Napoléon quitte l’île d’Elbe et le 20 mars il entre dans la capitale. Mais les alliés reprennent les hostilités. Très vite il faut réorganiser l’armée, chaque régiment reprend son ancienne dénomination et le 8e chasseurs repart au combat. A l’armée de Grouchy, sous les ordres du général Gérard commandant le 4e corps, il est engagé victorieusement à Ligny le 16 juin contre les troupes prussiennes, puis à Wavre le 18 juin. Après le désastre de Waterloo, il retraite sur la capitale avec ses restes.
Le 1er juillet à Roquencourt le régiment, sous les ordres d’Exelmann, au 4e corps du général Gérard, participe à la dernière victoire de l’Empire sur les prussiens du feldmarshall Blücher; mais ne pouvant exploiter son avantage, il se replie sur la banlieue parisienne.
Lors de la seconde abdication de Napoléon en 1915, il est une nouvelle fois dissous, mais est recréé en 1816 sous le nom de "chasseurs de la Côte-d'Or", qui deviendra en 1825 "8e régiment de chasseurs à cheval".

Restauration et second Empire:

En 1831, après la révolution de juillet 1830, le Roi Louis Philippe réorganise l’armée. Par décision du 19 février 1831, les cinq premiers régiments de chasseurs à cheval deviennent régiment de lanciers; de par cette décision, le 8e chasseurs prend le 3er rang de la subdivision d’arme et c'est le 13e chasseurs qui devient ainsi le "8e régiment de chasseurs à cheval".

La première guerre Mondiale:

Le 1er août 1914 le 8ème chasseurs reçoit l’ordre de mobilisation. Dans la nuit du 4 au 5 Août 1914, il quitte sa garnison d’Orléans et ses escadrons s’embarquent en gare des Murlins pour rejoindre sa zone d’attente dans la Meuse.
Le premier engagement du régiment à lieu le 12 août 1914 dans la région d’Eton à l’est de Verdun; il sera ensuite sollicité par unité, soit monté, soit à pied. Employé, jusqu’à l’armistice du 11 novembre 1918 sur toute la longueur du front, ses interventions multiples et variées l’amènent successivement en Belgique, dans les Flandres, sur l’Yser, en Champagne, au Chemin des Dames et en Argonne. En 1918, il s’illustre lors des combats de Mézières. Sa valeur au combat est une nouvelle fois reconnue et viendront s'ajouter à l'étendard les noms de:

"L’YSER, 1914" et "MEZIERES, 1918"
La guerre terminée, le régiment retrouve sa garnison d’Orléans. En 1929, le 8e régiment de chasseurs à cheval (monté et hippomobile) fait partie de le 1ère brigade à la 1ère division de cavalerie.

La seconde Guerre Mondiale:

Le régiment, toujours en garnison à Orléans, fait partie avec le 1er hussards de la brigade de cavalerie indépendante du général Gailliard rattachée à la II° armée.
Le régiment est composé de 4 escadrons de cavalerie à cheval et d’un escadron hippomobile mitrailleuses et engins (mortiers et canon de 25 anti-chars).
Lors de l’agression allemande sur la Belgique et le Luxembourg, il franchit la frontière et se positionne le 10 mai entre les 4e et 5e DLC et les 5e et 2e CLC en avant de Marche.
Les troupes françaises ayant abandonné la rive droite de la Meuse le 12 mai, le 8e chasseurs va mener pendant trois longues journées des combats retardateurs parallèlement à ses deux voisins. Menant des combats acharnés, pour s’opposer à l’exploitation des blindés allemands en direction du sud dans la brèche ouverte entre les 9e et 2e armées, le 8 chasseurs sortira de cette bataille de la Meuse pratiquement décimé avant de se replier avec la division derrière la Chiers.
Il terminera sa campagne à proximité de Thorey-Lyautey en Lorraine, le 23 juin 1940, où les quelques survivants ayant épuisé tous les moyens de combattre, doivent déposer les armes.
De fait le régiment est dissous à cette date.
Recréé en 1944 à Orléans, le 8e chasseurs sera dissous quelques mois plus tard.

L’Algérie:

Le 8 chasseurs est recrée le 18 mai 1956 à Orléans comme régiment de C.L.B. de la 9e division d’infanterie. Il est sous les ordres du Lieutenant colonel de Hollain.
Il débarque à Alger en juin 1956 puis fait mouvement sur Rouina. Durant sa présence en Algérie toutes ses actions seront exercées dans la "Zone Ouest l’Algérois". Le PC s’installe à Lamartine ses escadrons à Ténes, Affreville, Teniet-el-Had, Orléansville et Oued Fodda.
Le 25 juin 1958, au cours d’une prise d’armes, le lieutenant-colonel Lefèvre, nouveau chef de corps, reçoit l’étendard du régiment.
En mars 1959, le 8e régiment de chasseurs à cheval est dissous sur place en Algérie. Deux de ses escadrons rejoindront le 5e régiment de spahis.

Le Régiment de réserve:

En 1965, le 8e chasseurs à cheval renait comme corps dérivé du 6e cuirassiers; c’est un régiment de C.L.B - D.O.T..
Le 1er juillet 1979, il est en compte toujours au 6e cuirassiers, corps dérivant, mais dépend, pour emploi, de la 102e division d’infanterie dont il est l’unité de reconnaissance.
Cette formule de régiments dérivés sera abandonnée lors de la mise en place du "Plan armée 2000". De ce fait, le 8e régiment de chasseurs à cheval de réserve est dissous le 30 juin 1994.



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