En 1944, le 5e Régiment de Spahis Marocains (RSM) quitte le Maroc pour constituer, avec le 7e Régiment de Spahis Algériens (RSA), la 1ère Brigade de Spahis (BS) qui va participer à la campagne de France puis à celle d'Allemagne.
Avant son départ, le 5e RSM va dédoubler ses escadrons et ces unités bis vont former le 6e RSM qui le remplace comme régiment de souveraineté du Maroc.
Aux ordres du chef d'escadrons puis lieutenant-colonel Barrou, le 6e RSM prend garnison à Meknès, quartier Baudot, et y séjournera pendant deux années.
En 1946, le 6e RSM est dissous et ses personnels sont mutés au 12e régiment de chasseurs d'Afrique qui reçoit également la garde de son étendard.
En 1948, le 6e spahis est recréé avec deux escadrons du 4e RSM complétés par un recrutement local. Cette nouvelle unité qui prend l'appellation de 6e Groupe d'Escadrons de Spahis Marocains à Pied (GESMP) est prévue pour servir en l'Extrême-Orient.
Le 6e GESMP, aux ordres du chef d'escadrons Berthelot, débarque au Tonkin en février 1949 et prend position dans la zone frontalière de Langson.
Déplacé au Centre Annam en 1950, il prend en charge un sous-secteur et est progressivement motorisé.
Devenu 3e Régiment de spahis Marocains en 1953, il va être scindé en deux avec un élément restant sur place et 3 escadrons, aux ordres du chef de corps, déplacés au Moyens-Laos où ils resteront jusqu'au cessez-le feu.
Au cours des innombrables combats qu'il va mener durant six années, le régiment neutralisera plus de 3500 viet-Minh mais perdra 175 officiers, sous-officiers et spahis, soit le quart de ses effectifs.
L'étendard du régiment reçoit dans ses plis l'inscription:
Débarqué à Alger le 6 août 1955, le 6e RSM , rentré d'Indochine avec ses matériels blindés, est affecté dans le sud est constantinois où il restera jusqu'en mai 1958, assurant successivement des opérations de maintien de l'ordre sur des secteurs et le contrôle de la frontière algéro-tunisienne.
En mai 1958, le régiment, tout en restant dans le contantinois, se déplace vers la Zone Nord Constantinois (ZNC), dans le secteur de Philippeville. Il y passera huit mois avant de faire à nouveau mouvement vers l'Est et prendre à sa charge la surveillance d'un tronçon du barrage électrifié dans la région de Négrine.
Après avoir assumé pendant dix mois cette mission répétitive et ingrate, le 6e spahis se déplace à nouveau vers le nord, en Zone Ouest Constantinois et s'installe dans le secteur de Bordj-Bou-Arreridj.
C'est là que le 6e spahis fait le 11 septembre 1962 ses adieux à l'Algérie puis embarque à Alger pour la métropole.
Une dernière inscription est portée à l'étendard: