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retourédité le 20 octobre 2010
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HISTORIQUE SUCCINCT
DU 6e REGIMENT DE
CUIRASSIERS
(par le Lt colonel (H) Henri Azema)
En 1635 un régiment est levé par le cardinal de Richelieu sous le nom de "Dragons du Cardinal". En 1638 il prend le nom de "Fusiliers à cheval de son Eminence". Après la mort du cardinal, le régiment passant au Roi en 1643 devient "Fusiliers à Cheval du Roi". Trois ans plus tard, en 1646, il prend la dénomination de "Régiment du Roi" puis en 1791 de "6e régiment de cavalerie" avant de devenir en 1803 "6e régiment de cuirassiers". Il prendra ensuite les noms de "Régiment du Colonel Général" en 1815, puis de "Cuirassiers de Condé" en 1816. En 1830 il retrouvera définitivement sont appellation de "6e régiment de cuirassiers".
Sous les anciennes dénominations de la royauté, le régiment participe à la guerre de trente ans 1655-1648, la Fronde 1653-1659, la guerre de dévolution 1667-1668, de Hollande 1672-1678, de la Ligue d’Augsbourg 1688-1697, de la succession d’Espagne 1703-1713, du Rhin 1734, la guerre de succession d’Autriche 1740-1744 ou il se distingue à Prague en 1741 et au siège de Gand en juillet 1745 contre les anglais puis , à la guerre de Sept-ans de 1756-1763.
LES CAMPAGNES DE LA REPUBLIQUE DE L’EMPIRE ET DE LA RESTAURATION
Après la révolution en 1791 il devient "6e régiment de cavalerie". A l’armée du Nord de 1792 à 1793, il se distingue particulièrement lors des sièges de Lille et d’Anvers en 1792, à Neerwinden le 6 septembre 1793 et Hondschoote le 8 septembre. Placé à l’armée de Moselle et de Sambre et Meuse en 1794, il s’illustre en Belgique à Fleurus le 26 juin 1794 où son action déterminante apporte au régiment sa première inscription à l’étendard.
"FLEURUS 1794"
- En 1796, le 4 juin, il combat à Altkirchen puis sera successivement affecté en 1798 à l’armée de Mayence, en 1799 à l’Armée du Danube. En garnison à Thionville, il est commandé par le chef de brigade Cacatte.
- En 1800, le 6e cuirassiers est en compte à l’armée du Rhin du général Moreau, le 3 décembre il combat à Hohenlinden en Bavière où sa participation à la victoire contre les autrichiens est remarquée.
"HOHENLINDEN 1800"
sera la seconde inscription à l’étendard.
- En 1803, suite au décret du 24 septembre 1803 il devient "6e régiment de cuirassiers".
- De 1804 à 1806, à l’armée d’Italie, il est sous les ordres du colonel Rioult d’Arenay à la Division Pully. Il combat le 28 octobre 1805 à Vérone et le 31 à Caldério.
- En 1807, affecté à la Grande Armée le 6e cuirassiers appartient avec le 4e cuirassiers à la réserve de cavalerie de Murat, à la brigade Reynaud. Il est engagé contre les russes de Berningen le 10 juin à Heisberg. L’ennemi submergé par ses charges se replie sur Friedland. Le 23 février le 6e cuirassiers est à Königsberg, le 15 octobre la Grande Armée est dissoute.
- En 1808, en cours de reconstitution, le régiment fait partie du corps de cavalerie de général Bessières à la 3e division du général d’Espagne, le 6e cuirassiers est commandé par le colonel d’Augeranville.
- En 1809, après une année relativement calme, en janvier 1809 une cinquième coalition est formée. Le régiment rejoint l’armée du maréchal Davoult à l’armée d’Allemagne. Le 6e cuirassiers et en compte pour cette campagne à la 3e division du général Arrighi, brigade Bordessoulle; il est des combats à Eckmühl le 22 avril, et après être entré à Vienne le 22 mai, il est engagé à Essling le 22 mai puis à Wagram le 6 juillet où il fait montre, une fois de plus, de toute sa valeur. Son audace et ses charges apporteront une troisième inscription au régiment.
"WAGRAM 1809"
Le 14 octobre 1809 la paix de Vienne donne un peu de répit au régiment.
- En 1810, le détachement Moliette (1 escadron renforcé) est mis à la disposition de l’armée d’Espagne.
- De 1811 à 1812, une nouvelle coalition, la sixième, voit le jour. Le 6e régiment de cuirassiers, commandé par le colonel Martin, appartient maintenant à la 5e division de cuirassiers Nansoury du corps de réserve de cavalerie Murat de la nouvelle Grande Armée. Il est à la brigade Raynaud et s’engage vers l’est. Le 15 août le régiment est à Smolensk, mais l’ennemi se dérobe. Le 7 septembre à Borodino, c’est la bataille dite de la Moskova, le régiment s’illustre encore une fois en participant à la prise de la Redoute tenue par les russes. Le nom de
"LA MOSKOVA 1812"
viendra orner l’étendard d’une nouvelle victoire.
- En 1812, le 18 octobre, il participe à la victoire de Winkowo. Le 24 octobre la retraite de Russie commence, le régiment fait partie de l’arrière garde, continuellement harcelée, décimée par le froid et la faim. Le 6e régiment de cuirassiers, très diminué, rentre en France.
- En 1813, de retour sur le territoire national, Napoléon lève une nouvelle Grande Armée. Le 6e régiment de cuirassiers passe à la 1ère division de grosse cavalerie sous les ordres du général de Latour Maubourg, à la brigade Bordesoulle. Les combats de Lutzen et Bautzen le 2 juin contre les prussiens et les russes sont couronnés de succès. La trêve consécutive à la paix de Pleiswitz permet à l’empereur de réorganiser l’armée.
Mi-août les hostilités reprennent, l’armée se retire. Le 6e cuirassiers est présent aux combats à Dresde le 27 août, à Wachau le 18 octobre et à Leipzig le 19 octobre. Le 30 octobre c’est la bataille d’Hanau où le régiment se comporte magnifiquement.
Le 31 décembre 1813, l’armée en retraite franchit le Rhin, la guerre se porte sur le sol français.
- En 1814, le régiment est à la 1ère division grosse cavalerie du général Doumerc, brigade Thiry. En combat de retraite permanent, le 6e cuirassiers est à Champaubert le 10 février, Vauchamp le 12, Laon le 10 mars, La ferté-Champenoise le 25 puis sous les murs de Paris.
A L’abdication de l’Empereur, le 6e régiment de cuirassiers change de nom sous la première restauration et devient "Régiment du Colonel Général". Il ne conservera cette dénomination que 10 mois.
- En 1815 : Les Cent jours:
Le 1er mars Napoléon quitte l’île d’Elbe. Le 20 mars il entre dans la capitale. Mais les alliés reprennent les hostilités, très vite il faut réorganiser l’armée. Le régiment retrouve son nom de 6e régiment de cuirassiers.
A la brigade Farine (avec le 9e cuirassiers), il combat à Ligny le 16 juin puis Waterloo le 18 juin où ses charges entament très fortement ses effectifs.
Fin juin, peu après la seconde abdication de l’Empereur Napoléon, le 6e régiment de cuirassiers est dissous.
- de 1816 à 1830:
En 1816, le régiment est reconstitué sous le nom de "Cuirassiers Condé". En 1819 il est en garnison à Colmar.
En 1823, il est de l’intervention militaire en Espagne après le renversement du Roi Ferdinand VII. Le 31 août 1823 il participe au siège du Trocadéro.
En 1830, après la seconde restauration le 6e "régiment de cuirassiers" retrouve son nom. Il ne la quittera plus.
LE SECOND EMPIRE
- La guerre de Crimée:
Le 6 juin 1854, le 6e aux ordres du colonel Crespin et le 9e cuirassiers embarquent à Marseille à destination de l’Orient. Ils sont en compte à la brigade de réserve du général Forton; ces unités passeront l’hiver à Andrinople.
Le 30 mai et 1er juin 1855 par les navires "SS le Barlen" – "SS le Panama" – "SS l’Orénoque", la brigade est transportée en Crimée.
Toute la cavalerie est début juin sous Sébastopol. Le 6e cuirassiers s’installe sur les rives de la Techernala. Le 1er juillet, il est à Trakir, le 10 à Baidar, puis se retire à Morwindorff. En septembre 1855 il assiste sans être engagé à la prise de Malakoff. Le 25 mai 1856 le 6e régiment de cuirassiers est de retour en France. Il s’installe à Dole puis à Pont à Mousson.
- La guerre 1870-1871:
Lors de cette guerre le régiment avec le 5e cuirassiers est en compte au corps d’armée Lebrun, à la division de cavalerie Lichtin, brigade de Beville. Ce corps rejoint l’armée de Mac-Mahon qui est écrasée à Beaumont et Mouzon le 30 août et se replie sur Sedan. Le 6e cuirassiers est placé en arrière garde à Mouzon. Devant l’avance des alliés victorieux, il est chargé de défendre le pont d’accès à la ville, mais subit de lourdes pertes. Le régiment retraite sur Sedan où il sera fait prisonnier après la capitulation de la forteresse. Placé en captivité en Allemagne ils sera libéré en avril 1871. Les hostilités ne sont pas terminées pour autant. Sous l’impulsion du général Cousin-Montauban, six régiments de marche sont créés à partir des restes des unités ayant échappé à la tragédie de Sedan et l’apport des escadrons de dépôt.
Par décret du 12 novembre 1870, le 6e régiment de marche de cuirassiers est créé à partir des éléments des 2,3,4, 6 et 10 cuirassiers. Affecté à la seconde armée de la Loire, division Guillon, il est au 25e corps de l’amiral Jaurès. Cette unité de circonstance sera engagée lors de la bataille de Laval. Elle sera le 18 janvier à Saint Mélaine, le 21 dans la région de Montgiroux. Le 22, le régiment se replie avec le 21e corps sur Ambière où l’armistice signé à Paris le 28 janvier le trouvera.
Le 29 janvier l’armée de la Loire est dissoute.
Par décret du 4 février 1871 le 6e régiment de cuirassiers est reconstitué à partir du 6e régiment de marche.
Jusqu’en 1914 il connaîtra la vie tranquille des garnisons, Provins, Camps de Chalons, Sainte-Menehould.
LA GUERRE 1914-1918
- En 1914, le 28 juillet, alors qu’il est en manœuvre au camp de Chalons, le régiment reçoit l’ordre de regagner sa garnison.
Le 30 juillet, le 6e cuirassiers en compte à la 4e division de cavalerie (général Arbonneau), dont il constitue avec le 3e cuirassiers la IIIe brigade de cuirassiers, quitte Sainte-Menehould et rejoint sa zone de desserrement à Billy-sous-Mangienne.
Le 6 août, le régiment entre en Belgique et prend une part très active aux opérations, en particulier à Florenville Neufchâteau et Gedinne, puis repasse la Meuse à Mézières le 23. Du 25 au 29 août, il couvre le mouvement de repli en direction de Château-Thierry. Du 6 au 15 septembre le 6e cuirassiers, très éprouvé, participe à la 1ère bataille de la Marne. La contre attaque du 1er septembre l’amène à Provins, il traverse la Marne à Chezy le 9, et l’Aisne à Oeuilly le 13 septembre. Mis en réserve du 15 au 19 septembre près de Jonchery, il assiste le 19 à l’incendie de la cathédrale de Reims.
Le 1er octobre, le régiment embarque en gare d’Epernay pour Arras. Il fait partie maintenant du corps de cavalerie de Mitry et se porte sur Pont-en Venin. Il combat le 10 et 11 à Paradis à l’est de Bethune; le 16 octobre, il est en Belgique au nord d’Ypres où il tient le village de Amersvelde et le pont de Zarrebecke empêchant le passage des troupes allemandes. Du 29 octobre au 8 novembre à Elverdinge il assure la défense du canal de Boezinge puis, jusqu’au 18, il est employé aux tranchées.
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Mis au repos à Mardick le 22, il se réorganise et se prépare à servir à pied.
- En 1915, de fin décembre 1914 à septembre 1915 le 6e cuirassiers tient les tranchées sur le front des Flandres puis de l’Artois. Le 26 août, le régiment se déplace au sud de la Somme à Hargincourt avant d’embarquer le 11 septembre à Montdidier pour Château-Thierry. Dès son arrivée, il va stationner au sud de Dormans où il reprend l’instruction à cheval. On le retrouve prêt à intervenir le 26 septembre au nord-est de Suippes, le 29 à la ferme des Wasques puis le 5 octobre dans la région de Vertus où il reste jusqu’au 26. A partir de novembre ce sera le retour aux tranchées vers Mourmelon, Baconnes, le régiment occupe ensuite, début mai, le secteur de Prosne jusqu’au 13 juin 1916.
- En 1916, le 15 juin, le 6e régiment de cuirassiers est transporté par VF sur Beauvais puis, dirigé sur le camp Crevecoeur où il reste à l’instruction durant un mois. Le 16 juillet, il est déplacé au sud d’Amiens. Le 9 septembre, il se rapproche de Montdidier puis à partir du 30 novembre 1916, déplacé dans l’Aisne, il est une nouvelle fois aux tranchées à Vally-sur l’Aisne près de Soissons.
- En 1917, le 27 janvier, le régiment est déplacé au sud de Provins. Du 16 au 28 mai, il reprend du service aux tranchées près de Reims dans le secteur de Ludes et Sillery. Le 20 novembre 1917, il embarque à Romilly pour la région d’Amiens où il débarque à Méricourt et Heilly le 21 et reprend, pour une dernière fois, le service aux tranchées jusqu’au 26 janvier 1918.
- En 1918, il embarque le 23 février pour la "Région industrielle du Cher" et débarque le lendemain, à St-Florent.
Alerté un mois plus tard, il rembarque le 26 mars pour la région de Montdidier. Débarqué le 27 mars, le régiment va bivouaquer dans les bois au sud de Braches-sur-l’Avre. Immédiatement engagé, il combat à pied et, pendant quatre jours, va contribuer à enrayer les attaques ennemies vers Davenscourt, Contoire, Pierrepont.
Le régiment quittera le front le 8 avril pour la région de Meaux puis se déplacera au sud de Dormans où il séjournera. En juillet, il participe à la bataille de Soissons puis est déplacé vers l’ouest vers Beauvais. Le 10 août, engagé dans la bataille de Montdidier, il s’illustre près de Royaucourt et Bus.
Le 18 septembre le régiment fait mouvement vers le nord. Dans la poursuite de l’ennemi, il est le 4 octobre à Oudezeele, le 14 à Ypres, le 10 novembre, il se porte sur la Lys par Warenghem et cantonne à Nukkerke. Le 11 novembre, le 6e cuirassiers dans son offensive sur Gramont prend le village d’Everbecke à 11 heures où il s’arrête, respectant le cessez le feu.
Après l’armistice le 6e cuirassiers passe Bruxelles le 21 novembre, traverse Liège le 2 décembre continue vers Aix la Chapelle puis jusqu’au Rhin. Affecté à l’armée d’occupation, il s’installe à Mayence. Le 24 mars 1919, il reçoit à Bingen des mains du général Mangin la fourragère et deux citations à l’ordre de l’Armée.
"L’AVRE 1918" – "L’AISNE 1918" – "MONTDIDIER 1918"
les noms de ces batailles viendront s’ajouter à l’étendard.
Le 6e régiment de cuirassiers rentre en France à la fin de l’occupation de la Sarre. Il est en garnison à Verdun lors du déclanchement de la seconde guerre mondiale.
LA GUERRE DE 1939-1940
- Le 1er septembre 1939, le régiment, commandé par le colonel La Feuillade, quitte Verdun et rejoint sa zone de desserrement près d'Ancemont. Le régiment se compose de deux groupes identiques comprenant chacun un escadron Panhard AMD 178 et un escadron motocyclistes.
Le 6e cuirassiers qui à changé de nombreuses fois de lieux de cantonnements se trouve à Saint-Hilaire-les-Cambrai le 3 décembre 1939 où le colonel Dario prend le commandement du régiment. Ce dernier est en compte à la 1ère division légère mécanique avec le 4e et le 18e dragons.
- Le 10 mai, dans le cadre de l’opération "Breda" il franchi la frontière à Bailleuil et par Gand, se dirige vers Anvers. Du 12 au 14 mai il et engagé à Tilburg, puis retraite sur Anvers. Le 15, il est à Monzel et Velle. Le 16 mai il se reconstitue et se replie sur Tournay. Suite à de nouveaux engagements les restes du régiment se retrouvent au Cateau puis Landrecies que certains éléments égarés ne pourront rejoindre en raison d’une grosse activité de l’aviation ennemie. Le 20 mai, il défend les ponts sur la Bassée, puis par Oignie, Houpin et Redingher, le 6e cuirassiers retraite vers Flechain où régiment se retrouve, après 15 jours de combat et un effectif très réduit, dans la région d’où il et parti avec l’espoir de victoire au cœur.
- Le 28 mai, le régiment en tête de la 1ère DLM quitte Doulleu pour Bray-les-Dunes. A Hondschootte, c’est à pied que le 6e cuirassiers regagne le lieu dit du "Perroquet".
- Le 31 mai, il embarque sur le "Basilisk", destroyer de la marine britannique pour Douvres. Le 1er juin il embarque à Plymouth sur le SS "El Mansour" pour Cherbourg, puis est transporté par V.F. vers Evreux.
Le 3 juin, le régiment est partiellement reconstitué, ses effectifs sont de 12 officiers et de 437 hommes de troupe. Il sera complété par le détachement Devouge 3/00/93 et celui Maisel 1/12/80 le 5 juin.
Le 6e cuirassiers reprend le combat le 7 juin à Houdan, et à Cernay-la-Ville. Le 8, il est au complet à Grisolles.
Ce seront ensuite des combats de retraite d’Est vers l’Ouest.
Il se distinguera le 12 à Hardincourt au pont de Cocherel, le 14 Saint Victor sur Avre, le 17 à Nogent le Retrou et le 19 en tenant le pont sur la Loire menant à Plessis-Beauvau. Le 23 il se replie sur la ligne Poitiers-Ruffac puis c’est le repli général vers le Sud Ouest.
Le 25 juin à l’arrêt des hostilités, le régiment s’installe pour un temps à Limoges où il sera dissous en 1942.
Le 6e régiment de cuirassiers reprend vie en octobre 1943 lors de la création de la l’armée "B" au Maroc. Il fait partie de la 3e division blindée en cours d’équipement en matériel U.S. Cet ambrion de division sera dissous le 1er septembre 1944 tout comme le 6e cuirassiers. Ses éléments seront en renfort de la 1ère division blindée et envoyés en France.
L’ALGERIE
- Précédé dès décembre 1955 par un groupe d’escadrons de marche (trois escadrons des 501e, 6e Cuirs, 7e cuirs), le 6e cuirassiers part pour l’Algérie en juillet 1956.
Aligné sur la base du TED INF 107, il retrouve en février 1957 des blindés avec trois escadrons de chars M 24 et un escadron porté.
- Non endivisionné, il sert successivement dans le Constantinois à Tébessa, Chéria puis à Ouenza et Lamy où il est en protection du barrage tunisien de juillet 1956 à janvier 1960.
Du 19 janvier 1960 à mai 1962 il est dans le secteur d’Ain M’Lila où il participe à de nombreuses opérations et embuscades et assure la protection de la population et de sécurité des axes routiers.
Au mois de mai 1962, après cessez le feu, il se rend dans le secteur de Bizot dans le nord constantinois en protection des intérêts français. Il quittera cette région début décembre 1963 et, après avoir embarqué à Philippeville pour la métropole, regagne le camp de Sissonne dans l’Aisne.
"A.F.N. 1952-1962"
sera inscrit dans la soie de l’étendard.
LES DERNIERES ANNEES
En janvier 1964, une remise en ordre des appellations des régiments de l’arme blindée entraine le transfert de l’appellation du "6e régiment de cuirassiers" au "8e régiment de dragons" en garnison à Saarburg (FFA) et celle du "8e régiment de dragons" au "4e régiment de hussards" en garnisons à Morhange.
Le 6e rejoint une nouvelle garnison en avril 1968: Le camp de Couvron (ancienne base américaine) près de Laon, où il restera stationné jusqu’à son transfert à Olivet en 1979. Il entre alors dans la composition de la 2e division blindée.
La réorganisation de 1994, avec la création des régiments à deux groupes d’escadrons à 40 chars leclerc (RC 80), voit naître à olivet le "Leclerc cavalerie" comprenant le G.E. 6e cuirassiers et le G.E. 12e cuirassiers.
En 2009, la formule RC 80 étant abandonnée, le "Leclerc cavalerie" redevient régiment classique sous l’appellation "12e cuirassiers".
Le 6e régiment de cuirassiers a "enroulé" son étendard lors d’une prise d’armes le 19 juillet 2009 dans la cour d’honneur de l’Ecole de l’Arme à Saumur, et a quitté l’ordre de bataille.
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