ref:AC0211

retour dossier 5e dragons

fiche éditée le 24 septembre 2013

logo5e dragons






FICHE 1939-1945

du 5e Dragons

(Par le Lt colonel (H) H. Azema et la participation du Lt colonel (ER) Guy Besson )

La Mobilisation

En 1929, le "Colonel Général", reprenant les traditions du 6e groupe de chasseurs cyclistes et du 5e dragons, renaît sous l'appellation de "5e Bataillon de Dragons Portés" (BDP).
Fin août 1939, la menace allemande sur l’Europe Centrale se fait de plus en plus pesante et, à titre préventif, l’armée française se déploie près des frontières du nord.

La drôle de guerre:

En septembre 1939: Un Corps de Cavalerie (CC) comprenant deux Divisions Légères Mécanisées (DLM) est mis sur pied. Le régiment intègre la 2e DLM qui est placée aux ordres du général Prioux.
Dans cette organisation, le régiment, commandé le lieutenant-colonel Drand de Villers, est en compte à le 11e Brigade Légère Motorisée (BLM) du général Moulin avec le 1er RAMA, le 1er E.D.A.C. et le 1e E.D.R.
Au cours de cette période baptisée la "drôle de guerre" car les adversaires ne s'étaient encore pas affrontés directement, le 5e RDP qui s’est déplacé dans les Ardennes, continue son instruction au sein de sa nouvelle division.

La Belgique:

Sur le territoire national:

Après 10 jours de combats incessants, il manque à l’appel 40 officiers sur 47 et 895 sous-officiers et cavaliers sur 1197.
En hommage à son sacrifice lors des combats de Morville, le régiment reçoit sur son étendard l'inscription:

"MEUSE, 1940"

La 4e Division Légère Motorisée (DLM):

Les unités de cette division, qui était en voie de constitution le 10 mai, avaient été dispersées. Une nouvelle 4e DLM est reformée le 10 juin 1940.
Mise sur pied à Méré, dans la région de Rambouillet, la 4e DLM prend forme à partir des unités de la 1ère DLC, complétées d’éléments du 17e Groupe de Reconnaissance de Corps-d'Armée (GRCA), du 2e Groupe de Reconnaissance de Division d'Infanterie (GRDI) et du Groupement de la Roch.
Un nouveau le 5e RDP est reconstitué à partir des débris de régiments divers et est placé sous les ordres du lieutenant-colonel Chavanne de Dalmassy qui commandait l’ex 17e GRCA.

Extrait de l'Ordre Général n° 133 du 5 Août 1940 citant à l'ordre de l'Armée le 5e Régiment de Dragons Portés:
"...a combattu sans interruption du 10 au 19 mai 1940, jusqu’au sacrifice total de toutes ses unités combattantes. S’accrochant au terrain sans esprit de recul, organisant inlassablement des points d’appui encerclés, indifférent au débordement des chars ennemis. A l’extrême limites des forces humaines, donnant à tous un magnifique exemple des plus hautes vertus militaires."
Signé: WEYGAND

L’Armée d’Armistice:

En août 1940, le 5e Régiment de Dragons (RD)est reconstitué à Macon sur le modèle de l’armée d’armistice. Il est aux ordres du colonel Watteau.
Jusqu’au débarquement des alliés en AFN, sa vie est celle de toutes les unités de l’embryon d’armée qu’a toléré l’occupant.
Après de 8 novembre 1942, il est dirigé sur Toulon pour participer à la défense de la côte, contre une "agression possible". Son attitude amène le commandement allemand à annuler cette mesure et le 5e Dragons rentre à Macon après dix jours d’absence.

La résistance:

Le 17 novembre 1942 les allemands envahissent le quartier Duhesme au petit jour; le régiment est désarmé et dispersé aux quatre coins de la France, cependant la majorité des officiers et sous officiers reste en Bourgogne.
C’est dans cette région qu’ils luttent dans la clandestinité et payent un lourd tribu pour leur résistance à l’ennemi.
Le colonel Wateau (chef de corps), le capitaine d’Herouville (chef de l’ORA de Macon), les adjudants-chefs Salin et Meyer et le MdL Giraud sont arrêtés en 1942. Le commandant Bellecombe est arrrêté en janvier 1943.
A la même époque, l’adjudant-chef Mangin le brigadier-chef Desvigne et une vingtaine de cavaliers seront tués dans des combats contre l'envahisseur.
Ces groupes FFI, à fortes composantes d’anciens du 5e dragons, se joindront en septembre 1944 aux forces de la 1ère armée française débarquée en Provence le 15 août 1944. Ils participeront, du 4 au 15 septembre, aux combats victorieux lors des prises de Macon, Montceau-les-Mines, Chalon-sur-Saône, puis Autun.
L'action de ces hommes a permis à l'étendard de recevoir dans ses plis l'inscription:

"Résistance-Bourgogne, 1944"

Le 5e dragons de la libération:

Le 15 septembre 1944, le colonel Valette d’Osia formant la division alpine demande au capitaine de la Ferté qui a succédé au commandant de Bellecombe en tant que chef départemental FFI de Saône et Loire, de réunir les éléments nécessaires à la mise sur pied d’un régiment de reconnaissance.
Ainsi se constitue un corps à deux escadrons et un Escadron Hors Rangs (EHR) avec des cavaliers venus des maquis de la région d’Autun. Il sera complété ensuite par trois autres escadrons venus l’un de Charente, l’autre de la Drome et le dernier de Savoie. Le colonel de la Ferté Senectère prend le commandement de ce nouveau régiment
Dirigé près de Chambéry, il occupe début 1945 et durant trois mois, les forts de Tournoux et Cuguret et mène la vie dure aux allemands et aux italiens.

Le 5e Régiment de Dragons est de nouveau dissous le 10 avril 1946 et ses personnels sont ventilés au 25e DAP, à l’Ecole de cavalerie de Saumur et le 2e dragons qui est stationné en Autriche. Recréé le 15 avril 1948, il retrouve l'Autriche où il reprend à Schwaz et à Hall les cantonnements que vient de quitter le 2e dragons.



haut de page