Créé en 1796 à partir de la Légion de police il compte à l'armée d’Allemagne.
Le 21e dragons est dissous le 18 septembre 1798. A cette date ses effectifs sont versés au 1er,
2e, 7e, 11e, 12e et 16e dragons.
Recréé en 1801, à partir du 1er régiment de dragons piémontais après l'annexion du Piémont par la France, le régiment prend part aux guerres de l’Empire.
LES GUERRES DE L’EMPIRE:
1805: Il est au corps de réserve de cavalerie de Murat à la division de dragons Beaumont avec les 5e,
8e, 12e, 13e régiments. La guerre contre la 3e coalition l’amène à
combattre à Ulm les 14 et 15 octobre puis il va s’installer à Brünn le 20 novembre avant de se déplacer vers
Austerlitz où il participe à la victoire.
1806: Le régiment qui s’est retiré vers le Rhin afin de respecter les clauses de la paix de Presbourg est une
nouvelle fois engagé contre la 4e coalition et marche à l’ennemi le 20 septembre. Le 14 octobre sur
le plateau d’Iéna, il s’illustre par de nombreuses charges contre les carrés ennemis et participe à la destruction
des brigades saxonnes de Neudorff et Burgsdorff.
Le nom de cette victoire "Iéna 1806" est inscrit sur l’Etendard.
Poursuivant les troupes en déroute des coalisés, le 21e dragons combat le 28 octobre à Prentslow où
au cours d’une des charges le chef de corps le colonel Mas de Polat est blessé.
1807: La Grande Armée, à la poursuite de l’armée russe, qui se retire vers l’est, combat à Osterode et Ebling.
Le régiment, aux ordres du colonel Dumas, fait partie de la division Boye, 3e brigade. Le 8 octobre,
c’est la terrible et sanglante bataille d’Eylau où le 21e dragons et les escadrons de Murat chargent
à plusieurs reprises pour dégager l’infanterie et forcer les russes à une nouvelle retraite.
Le nom "Eylau 1907" vient s’ajouter à l’étendard.
Un dernier combat à Koenigsberg le 19 juin 1808 et le 21e dragons est dirigé sur l’Espagne.
GUERRE DANS LA PENINSULE IBERIQUE:
1808: Fin juin, le régiment quitte la Grande Armée pour l’Armée d’Espagne.
Le 21e Dragons est engagé partiellement sur des théâtres différents, c’est ainsi qu’en juillet 1809
le 3e escadron est en garnison à Belfort, le 4e escadron est à l’armée d’Allemagne,
les deux unités étant rattachées au 5e régiment provisoire de Dragons.
Le chef de corps, le colonel Ruat, les 1er et 2e escadrons sont à l’armée d’Espagne.
1809: Le 11 août à Almonacid le régiment, à la division Mihaud, est engagé contre les troupes Anglo-espagnoles.
Le 21e dragons charge avec impétuosité et met en déroute l’ennemi.
Le nom de cette bataille "Almonacid 1809" est inscrit à l’étendard.
Le 29 novembre à Ocana, faisant suite à ses charges sur les troupes espagnoles, la poursuite engagée amène les
dragons du 21e jusqu'au défilé de la Sierra-Morena.
"Ocana 1809" est la quatrième inscription sur l’Etendard.
De 1810 à 1812, les deux escadrons du régiment seront engagés le 15 septembre 1810 à Martos et Fuengirola, à
Estaponda en 1811 et à Osuna en 1812.
1813: le 21 juin la bataille de Vitoria marque la fin de campagne d’Espagne et du Portugal et le retrait
vers le Sud-Ouest des troupes françaises. A cette date les deux unités du 21e dragons sont à l’Armée
du midi.
En août, c'est en Allemagne que l’on retrouve une partie du régiment. En septembre certains de ses éléments
sont en compte au 5e corps de cavalerie du général Ney et combattent victorieusement les prussiens
le 6 septembre à Justerbock et les 16, 17 et 18 octobre à Lepzig avant de retraiter sur la France.
1814: Les troupes ennemies ayant franchi le Rhin, le régiment qui fait partie du 5e corps de
cavalerie combat maintenant sur le territoire national à Montmirail le 11 février, Troyes le 23 février et
Fontvannes les 23 et 28 février.
Le 12 mai 1814, une ordonnance royale réorganise la cavalerie française le régiment ne figure plus à l’ordre de
bataille et est dissous.
En 1873, le 21 dragons est recréé, il prend garnison à Saint-Omer puis, en avril 1914 à Noyon.
LA GUERRE 1914 - 1918:
1914: Durant toute la durée de la première guerre mondiale le régiment sera en compte, avec le 5
e dragons, à la 13e brigade de dragons de la 3e division de cavalerie. Le 31 juillet
cette division est affecté au corps de cavalerie Sordet.
Le 1er août, le 21e dragons quitte Noyon et se déplace en zone d’attente prés d’Aubenton
au sud de Hirson, puis le 5 à Donchery.
Le 6 août, le régiment pénètre en Belgique et, par Bouillon, Paliseu et Ciney se porte sur Liège. Il est bloqué
à Villers les Temple le 8 août 1914 en fin de soirée. Retraitant vers Neufchateau, il est le 11 août à Offagne,
le 13 août à Vaneche. Le 15 août, il se porte sur la rive gauche de la Meuse et s’établit près Laneffe. Il est
engagé le 18 août à Perwez. Au cours de sa marche d’approche il rencontre une brigade belge, qui prenant les
dragons pour des uhlans, ouvre le feu sur eux. Les 21 août par Binche, le régiment franchit la Sambre et vient
se positionner le 22 près de Bersillies puis le 23 à Boussière au sud de Maubeuge.
Du 23 au 26 août le régiment participe à la couverture de l’armée française en retraite. Il combat à Séronville
près de Cambrai et le 26 à Saint-Christ. Le 26 août, le régiment est rattaché au 1er corps de
cavalerie. Le 28, il se retire au sud de l’Avre avant de franchir la Seine à Meulan pour se retrouver le 5
septembre près de Voisins le Bretonneux au sud de Versailles.
La bataille de la Marne: La retraite terminée le 21e dragons est engagé du 5 au 14 septembre dans
la première bataille de la Marne. Le 6 septembre, contournant Paris, il va se positionner à Gonesse et combat le
7 dans la région de Nanueil le Haudoin puis à Bletz, Bargny, Rozière et Sanlis.
Ces combats victorieux valent au régiment l’honneur d’inscrire sur son étendard "L’Ourq 1914".
La course à la mer: Le 14 septembre, 21e dragons franchit la Somme à Péronne, combat en Picardie
le 25 septembre à Dreslincourt et Maucourt. En Artois, il se bat à Gravelles le 1er octobre et Liévin
le 3. Du 23 octobre au 18 novembre ce sera la bataille de l’Yser où il "s’enterre" dans les tranchées.
1915: En janvier, il est positionné à Aix-Noulette et Liévin. De mai à septembre, certains de ses éléments
sont en réserve, en attente du succès des offensives d’Artois.
En septembre, par roulement, les unités du régiment occupent les tranchées dans de secteur Foncquevillers-
Bailleulval.
1916: De mai à juin, le régiment opère dans la Somme, dans les secteurs d’Armancourt et d’Anchery puis est
mis en réserve pour reprendre les tranchées à Blache en octobre et novembre.
1917: De janvier à mars, il est placé "en attente" au camp d’Arches. Après un rapide séjour à Paris où il
assure, suite aux mutineries, le maintien de l’ordre en gare et dans divers dépôts sensibles, le régiment remonte
au front au Nord-Est de Sissonne.
En mars, le 21e dragons rejoint le 1er corps de cavalerie du général Robillot au sud de
Pargnan où toute la division se rassemble. Le régiment est commandé par le colonel Bernard.
Du 27 avril au 10 mai, il participe aux combats au nord-est de Soissons, aux carrières de Fruty, Moulin de
Laffaux, Ravin l’Allemand puis, toujours dans l’Aisne, dans le secteur de Folembray, Blérencourt et de Coucy le
Château.
De mi-avril à mars 1918, avec le corps de cavalerie, il stationne au camp de Blérencourt et participe à
l’industrialisation du secteur de l’Aisne.
1918: Transporté dans les Flandres le régiment participe aux combat du "Kermmel". En mai, il est déplacé en
Champagne.
Le 2 juin, il attaque à pied l’ennemi à Marizy et Passy en Valois. Cette attaque surprise, sans préparation
d’artillerie, enraye la progression des troupes allemandes.
En juillet à Villesaint, les allemands qui avaient passé la Marne et pris Dormans et Château Thierry sont
repoussés par les éléments à pied du 21e dragons. Le 17 juillet le régiment participe à la reprise
d’Oeuilly et au rejet de l’ennemi sur la Marne."La Marne 1918" est inscrit à l'étendard.
Les allemands retraitant c’est à quelques kilomètres de Nancy que le 21e dragons apprend la
victoire de nos armes le 11 novembre 1818.
Le 21e régiment de dragons entre dans le Palatinat le 6 décembre. En fin d’occupation il s’installe
à Lure où il sera dissous en 1928.
AFRIQUE DU NORD 1955 - 1959:
Le 16 septembre 1955, le II/342e R.I. donne naissance au 21e bataillon de dragons qui
existera jusqu’au 1er mars 1956.
Il est recréé au Maroc sur le TED INF 107 à trois escadrons à pied, et y reste initialement dans le cadre des
30e puis 26e divisions d’infanterie dans l’Atlas.
Transféré en Algérie en décembre 1957, dans le Constantinois, il est rattaché à la 26e division
d’infanterie.
En 1958, le 21e dragons reçoit la mission de protéger la partie nord du chantier de l’oléoduc
devant acheminer le pétrole du Sahara jusqu’au port de Bougie. Le PC du régiment s’installe dans cette ville,
avec ses escadrons échelonnés le long des travaux.
Le 1er escadron est sous la tente à Ouled Ali, à proximité d’un escadron du 8e spahis,
pour protéger l’important chantier de la percée à effectuer dans le massif des Portes de Fer( Région de
Mansourah des Bibans) près de Bordj Bou Arréridj.
Le 15 janvier 1959, le 21e dragons est dissous après trente mois d’existence, ses escadrons de
combat rejoignent le 9e et 12e R.C.A.