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édité le 16 janvier 2010


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HISTORIQUE SUCCINCT

DU 1er REGIMENT DE

CUIRASSIERS

(par le Lt colonel (H) Henri Azema)


Sous la Royauté

Le 26 octobre 1635, seize vieux régiments allemands levés en 1631 et qui appartiennent au duc de Saxe-Weimar passent à la solde du Roy Louis XIII.
En 1639, à la mort de son propriétaire, le régiment dénommé "Tresfski-Cavalerie" du nom de son maître de camp entre définitivement au service de la France. Il portera ensuite le nom de ses propriétaires successifs "Flechstein-Cavalerie" en 1641, "Nimitz-Cavalerie" en 1648, le 3 juin 1651 il devient "de Turenne" puis suite à la conversion de son propriétaire au catholicisme "Colonel-Général de la Cavalerie" le 24 avril 1657. Il conservera cette appellation jusqu’en 1791.
Sous les anciennes dénominations de la royauté, le régiment participe à la guerre de trente ans 1635-1648, la Fronde en 1653-1659, la guerre de dévotion 1667-1668, la Hollande de 1672-1678, puis du Rhin 1673, celle de la ligue d’Augsbourg 1698-1697, de la succession d’Espagne 1701-1713, du Rhin 1733-1735, la guerre de succession d’Autriche 1740-1748, la guerre de Sept Ans 1756-1763.
Durant cette période, il s’illustre tout particulièrement lors de la prise de Dunkerque en 1658, au siège de Maëstricht en 1673, à Turckheim en 1675, à Calcinato en 1706, Malplaquet en 1709, Denain en 1709, Ettingen en 1733 et Fontenoy en 1745.
Jusqu’à la révolution le régiment occupe diverses garnisons : Maubeuge (1765), Strasbourg (1767), Vendôme (1769), Stenay (1772), Issoudun (1774), Strasbourg (1776), Sélestat (1778), Joinville (1779), Metz (1780), Calais (1781), Moulins (1783), Colmar (1786), Sedan (1787), Lille 1788).
C’est à Lille où il est en garnison depuis 1788 que "Colonel-Général" apprend son changement de dénomination par ordonnance en date du 1er janvier 1791. Il devient à cette date "1er régiment de Cavalerie".

Les campagnes de la République

Le 1er régiment de Cavalerie sera successivement affecté à :

En 1803, suite au décret du 24 septembre 1803 il devient "1er régiment de Cuirassiers". En 1804, il quitte Versailles pour Paris avant de s’installer en 1805 à Saint Omer.

Sous l'Empire

Le régiment dans les tranchées:

La Guerre de 1939-1945

Reconstitué dans les environs de Saumur le 1er janvier 1940, le régiment est sous les ordres du Lieutenant-colonel de Vermejoul. Il est en compte avec le 2e Cuirassiers à la 5e brigade de la 3eD.L.M. Le régiment comprend deux escadrons de chars Hotchkiss et deux escadrons de chars Somua. Après des exercices de cohésion en mars au camp de Sissonne, il rejoint la 3e D.L.M au Sud de Cambrai le 8 avril 1939.
Le 14 avril, il se rapproche de la frontière Belge. L’Etat-major, le 1er groupe d’escadrons et l’EHR stationnent à La Sertinelle, le second groupe à Corde–sur-Escault.
Le 10 mai, les allemands entrent en Belgique. Le 10 mai au soir le 1er Cuirassiers, qui à pénétré en Belgique à son tour, se positionne sur la ligne Wavre-Gambloux.
Le 13 mai, le régiment est engagé dans la région de Jandrain; encerclé il se dégage et, avec ce qui peut être sauvé, se replie vers 18 heures vers le 4e corps d’armée. Au cours de cette bataille le régiment à perdu 4 officiers, 51 hommes de troupe et 25 chars. Le 16 mai en fin d’après midi, il résiste à la poussée ennemie à Genappe puis décroche le 17 à 2 heures, après avoir permis l’écoulement de l’infanterie en retraite. Le 17 mai, les restes du régiment sont à Louviére où les chars hors d’état de combattre sont évacués par voie ferrée à l’arrière. Le 21 mai, il combat en Artois avant d’être évacué sur Dunkerque. Le 28 mai, après mise hors service des matériels, l’état-major et le 1er groupe d’escadrons sont évacués par le cargo "Sauterne", le second groupe par le "Thérése Louis".
Regroupé en France, les restes du 1er Cuirassiers avec l’apport d’un escadron de Somua du 2e Cuirassiers, reconstituent partiellement le nouveau régiment. Ce groupe est directement sous les ordres de la 3e DLM. Il ira le 25 juin s’installer à Ville-Tourret, participe à la défense de la Loire puis se replie au nord de Chatellereaut.
Le 29 juin, le régiment regroupé stationne à Teyjat prés de Ribérac. Il est dissous le 1er août 1940. Le même jour, le 1er Cuirassiers est recréé à Montauban, il sera dissous une seconde fois le 25 août 1940.

Campagnes de la libération et d’Allemagne:

En septembre 1942, le 1er régiment de Chasseurs d’Afrique, par dédoublement, donne naissance au 1er régiment de Cuirassiers. Après un période d’entraînement en Oranie, il quitte l’Algérie et débarque en Provence les 19, 20 et 21 septembre 1944. Mis à la disposition de la 2e D.I.M., il rejoint cette grande unité dans la région de Belfort, combat à Arcey-Héricourt le 15 novembre, prend Dannemarie le 28 novembre 1944, fait mouvement sur Montbéliard puis s’empare d’Orbey le 28 décembre.
Début janvier, sur le terrain en Alsace, le colonel du Breuil commandant le régiment reçoit l’étendard du 1er régiment de Cuirassiers, que monsieur Brunon avait dissimulé chez lui à Fourquevaux en Haute-Garonne.
Le 21 janvier, après une période de repos, le 1er Cuirassiers repart au combat et s’empare de le 27 janvier d’Holtzwihr. Le canal de Colmar est franchi le 30. Le 2 février c’est l’assaut victorieux sur Colmar.
Jusqu’au 26 mars 1945 il stationne dans la banlieue de Strasbourg où il est récomplété en hommes et matériels.
Les 2 et 3 avril 1945, le régiment franchit le Rhin à Spire et Germersheim, pénètre dans Karlsruhe le 4, puis s’enfonce dans la trouée de Pforzheim qu’il prend le 8 avril. Le 17, il s’empare de Freudenstadt; le 23 avril il franchit le Danube, agit sur Ulm et Constance pour être le 29 en Autriche à Bregenz. A l’Armistice le 1er Cuirassiers s’installe à Wangen puis rejoint la région de Neustadt.
De mai 1946 à 1956 le 1er Cuirassiers tient garnison à Neustadt au quartier Turenne.

"Colmar 1944"-"Stutgart 1945"
les noms de ces deux victoires s’ajoutent à l’étendard.

La guerre d’Algérie

Le 12 avril 1956 le 1er régiment de cuirassiers embarque à Marseille pour l’Algérie sous les ordres du Lieutenant colonel Boussion. Il est aligné sur la base du TEG INF 107 à 4 escadrons de combat à pied. Le 22 mai il s’installe à Marengo.
En mai 1956, il est déplacé dans le secteur de Beni-Ouarsous dans le Sud Ouest Oranais. Le 16 juillet 1956, accroché dans l’Oued Nedroun, il anéanti un groupe rebelle. Le 13 avril 1957, il s’installe dans le secteur de Cassaigne à l’est de Mostaganem.
Un 5e escadron est créé. Cette unité passera au IIIe/44eRI lors du départ du régiment du secteur en avril 1959.
D’avril 1959 à octobre 1961 on le retrouve dans la région de Guillaumet et Ammi-Moussa dans l’Ouarsenis où ses embuscades répétées et efficaces portent des coups sévères aux rebelles. Le régiment quitte l’Algérie fin octobre 1961.

L'étendard portera dans ses plis l'inscription:
"A.F.N., 1952-1962"

L’Allemagne

De retour d’Algérie le régiment s’installe à Saint-Wendel le 16 octobre 1961 en lieu et place du 22e Spahis. Le régiment est commandé par le Lieutenant-colonel Boully.
Le retrait des troupes françaises d’Allemagne suite aux événements survenus en 1989 devient progressif et réel pour le régiment en 1999.

Le 1er-11e Cuirassiers

Créé le 5 juin 1999 par le fusionnement des 1er et 11eCuirassiers le nouveau groupe blindé s’installe sur le camp de Carpiagne, dans les Bouches du Rhône, à la suite du CIABC dissous. Il appartient à la 3e brigade mécanisée de Limoges et comprend deux groupes d’escadrons. Sa dotation en matériel principal est de 80 chars Leclerc AMX 30B2 et, en secondaire, d'engins blindés légers (VBL).
Ses missions sont doubles:

Ce groupe blindé portant l’appellation de 1-11 Cuirassiers, suite à une nouvelle organisation de l’armée, change une nouvelle fois de dénomination et devient sans changer de garnison le "4e régiment de Dragons".
Le 17 mai 2009 à Woert en Alsace, au cours d’une prise d’armes, le 1er Cuirassiers par sa composante du 1er groupe d’escadrons est dissous.



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