Au début de la conquête de l'Algérie, afin de les distinguer au combat, les cavaliers indigènes utilisés par le
corps expéditionnaire français sont vêtus d'un burnous vert , couleur symbolique de l'Islam.
L'effectif de ces supplétifs croissant et la teinture verte se raréfiant, on a alors recours au "gros bleu" des
uniformes de l'armée française, mais les cavaliers arabes refusent ces burnous bleus car leur couleur était celle
des manteaux des juifs de l'époque.
L'intendance se reporte alors sur la couleur garance utilisé pour les pantalons des fantassins et c'est ainsi que
désormais, le rouge devient la couleur traditionnelle des burnous des spahis algériens.
Dès 1886, les spahis sont équipés d'un habillement uniforme: veste boléro garance à parements noirs, sarroual bleu
roi, double burnous garance et blanc. Pour distinguer les unités, on octroie à chacune une couleur au niveau
des "tombos" (fausses poches ovoïdes de la veste-boléro, et patte sous-gorge des burnous).
Cette couleur est jonquille pour les spahis de Constantine.
Créé en 1920, le 11e spahis algériens ne portera la tenue garance et bleue que pour la parade, mais
il héritera de cette couleur sur le "tombo" du burnous utilisé jusqu'à la dissolution du régiment.
On retrouve plus tard la couleur jonquille sur le soufflet (les "fesses"!) du calot des spahis du constantinois.