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Fiche éditée le 15 décembre 2011

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HISTORIQUE SUCCINCT

DU 11e REGIMENT DE

CHASSEURS

(par le Lt colonel (H) Henri Azema)

Le 20 février 1761, le prince de Soubise, maréchal de France, recevait l'autorisation de lever un corps de 948 hommes recruté en Allemagne et en Bohême qui reçoit le nom de "Volontaires étrangers".
Par ordonnance royale du 20 septembre 1761, il est créé au Quesnoy le corps des "Volontaires de Soubise". L'année suivante le 11 janvier 1762, le baron de Würmser, colonel lieutenant du régiment des "Volontaires de Soubise", recevait l'autorisation de lever et de mettre au service de la France un corps semblable de 948 hommes qui entra en campagne en juin 1762. Ces deux corps furent fondus en un seul, lors de la réforme de 1763, et devinrent la "6e Légion de Soubise", puis en 1779 le "5e chasseurs à cheval", lequel devient le 8 août 1784 "Chasseurs du Gévaudan" puis le 17 mars 1788 "Chasseurs de Normandie" portant le numéro 11.
C’est sous ces différentes appellations qu’il participe jusqu‘en 1789 aux combats menés lors de la guerre de Sept-ans sous la monarchie.

Sous la révolution et la convention:

De par la loi du 1er janvier 1791 les noms portés par les régiments de l’ancien régime disparaissent et les chasseurs de Normandie deviennent "11e régiment de chasseurs à cheval".

Sous le Directoire:

En 1795, après la chute de Robespierre, il participe aux campagnes contre les coalitions européennes dite du "Saint Empire". Il est à l’avant-garde de l’armée Jourdan au sein de l’armée de Sambre et Meuse et de l’armée du Danube et entre à Coblence le 24 octobre 1795. Il combat ensuite à Lichtenberg le 15 janvier 1796 puis à Neuwied le 18 avril 1797 où il participe à la victoire contre les troupes autrichiennes de Von Wermeck.
En 1800, après avoir passé le Danube, le régiment, à l’armée de Moreau, combat le 19 juin sur la rive nord à Hochestte puis, le 3 décembre, dans la forêt de Hohenlinden près de Munich où les charges qu'il mène contre un bataillon de grenadiers hongrois permettent leur capture.
Le paix de Lunéville voit le retour du régiment en France où il prend garnison à Chantilly.

Sous l’Empire:

Restauration et second Empire:

Le 30 août 1815 à Nevers, sous le nom de "Chasseurs de l'Isère" le régiment renaît. Il est formé de volontaires et des débris de l'ex-17ème dragons. Il gardera ce nom jusqu'au 27 février 1825, date à laquelle il retrouve sa dénomination de "11e régiment de chasseurs à cheval" et tiendra garnison à Sarreguemines en 1844 et à Sedan en 1859.

La guerre de 1914-1918:

Le 31 juillet, le régiment quitte sa garnison de Vesoul pour prendre les emplacements de couverture le long de la Frontière:

C'est à Anjoutey et au Thillot que les deux groupes du régiment apprennent la déclaration de guerre.

La seconde guerre mondiale et dernières années:

En 1939, à la déclaration de guerre, le régiment est dissous et donne naissance à quatre groupes de reconnaissance: le 9e Groupe de Reconnaissance de Corps d'Armée (GRCA), et les 4e, 17e et 25e Groupe de Reconnaissance de Division d'Infanterie (GRDI).
En 1944, le 11e chasseurs renaît à Châteauroux à partir de personnels des Forces Françaises de l'Intérieur (FFI). Le 5 juin 1945, affecté à la 3e division blindée, il rejoint Clercy près d’Orléans puis, le 1er novembre, part en occupation dans le Palatinat.
Le régiment, suite à une restructuration de l’armée, est dissous le 30 avril 1947.
Le 31 décembre 1954, le 11e régiment de chasseurs à cheval est recréé à Berlin à partir d’éléments du 11e groupe d'auto-mitrailleuses et de deux escadrons du 11e régiment de chasseurs d’afrique. Le 1er juin 1963, il prend l'appellation de "11e régiment de chasseurs".
En 1994, la réorganisation de l’armée française et le retrait des Forces Françaises d'Allemagne (FFA) stationnées à Berlin entraînent sa dissolution.

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