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Fiche éditée le 14 décembre 2010

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HISTORIQUE DU
10e REGIMENT DE CUIRASSIERS

(par le Lt-colonel (H) Henri Azema)

Formé le 13 août 1643, ses origines remontent à la cavalerie étrangère du Roi Louis XIII qui avait pris en solde trois régiments Croates. Suite à la démission du comte de Balthazard, le comte de Rochechouart obtient, par commission en date du 1er janvier 1657, la charge de ces régiments. En 1667, les débris de ces unités sont réunis en un même régiment qui prend le nom de "Royal-cravate". En 1791, il devient "10e régiment de cavalerie" puis, en 1803, 10e régiment de cuirassiers.
Sous les anciennes dénominations de la royauté, le régiment participe à la guerre de Dévolution (1667-1668), la guerre de Hollande (1672-1678), la guerre du Roussillon (1684), celle de la Ligue d’Augsbourg (1688-1697), de la succession d’Espagne (1701-1713), de succession de la Pologne (1734), de succession de l’Autriche (1740-1748) et la guerre de Sept ans (1756-1763).
Après la Révolution, par ordonnance du 1er janvier 1791, "Royal-Cravate" change de dénomination et devient "10e régiment de cavalerie".

LES CAMPAGNES DE LA REPUBLIQUE ET DE l’EMPIRE

Le 10e régiment de cavalerie sera successivement affecté à l’armée du Centre en 1792, à l’armée de Moselle 1793-1794, à l’armée de Sambre et Meuse 1794-1797, à l’armée du Rhin 1799-1800.

LA GUERRE DE 1870-1871

LA PREMIERE GUERRE MONDIALE

LA SECONDE GUERRE MONDIALE

En mai 1940, créé pour les besoins de la guerre, le 10e cuirassiers est affecté à la 4e D.L.M comme régiment de découverte.
Il est commandé par le colonel Ham et se compose de 67 officiers, 129 sous-officiers, 733 hommes, 44 AMD Panhard P178, 223 sidecars.
Dans la nuit du 17 au 18 mai il rejoint sa division près de Laon où il est engagé en mission de couverture lors de la contre attaque de la 4e DCR dans la région de Crécy. Engagé dans tous les combats de sa division dans le Laonnais, il en ressort affaibli. Après de nombreux combats de retraite, il va stationner le 9 juin 1940 au nord de Senlis. A cette date il ne compte plus que 10 AM Panhard et un effectif de 276 personnel soit 18/45/213.

Le 12 juin 1940, toujours en mission de découverte, il franchi la Loire et avec ses dernières A.M. et ses dernières motos il continue sa mission journalière. Grace à lui, le commandement est constamment renseigné sur l’ennemi et celui-ci est durement éprouvé.

Avec sa division, il retraite de la Loire jusqu'en Charente du 19 au 25 juin. Il sera le 20 à Loches puis à Perusson avant de se regrouper dans la forêt de Saint-Julitte à proximité de Bletz le 21.
Le 22, un détachement du 10e cuirassiers est cerné dans Preuilly-sur-Claise mais arrive à se dégager avec l’appui de la division. Le 24, il est dans la matinée dans les environs d’Usson du Poitou, Mauprevoir, puis dans l’après-midi, un nouveau repli l’amène sur Champagne, Saint-Claude et Chasseneuil où "Royal-Cravate" avec ses dernières AM tient tête à de nombreux éléments ennemis.

Dans la nuit du 24 au 25, quand intervient l’armistice, le régiment se trouve dans la région de Confolens près d’Angoulême. Il se bat encore vingt minutes avant la fin des hostilités. Il fut durant vingt jours et vingt nuits "sans peur et sans reproche" mais sera dissous peu après l’armistice du 25 juin 1940.
Pour ses combats "Sans peur et sans reproche" qui est la devise de la 4e DCR, le 10e régiment de cuirassiers apportera une dernière inscription à son étendard:

"LE LAONNAIS 1940".

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