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Fiche éditée le 26 novembre 2013

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FICHE 1939-1945 DU 501e REGIMENT DE CHARS DE COMBAT

(par le Lt colonel (H) C. Aïcardi)

Les Bataillons de chars de Combat:

En septembre 1939, les 12 régiments de chars de combat sont dissous. Les personnels et les matériels de ces formations et ceux de leurs Centres de Mobilisation (CM), donnent naissance aux Bataillons de Chars de Combat (BCC), ou à des Bataillons de Chars Légers (BCL).
De mai à juin 1940, au cours des engagements auxquels participeront ces bataillons, certains seront totalement détruits, d'autres fortement diminués ou contraints à saboter leurs matériels afin qu'ils ne tombent pas aux mains de l'ennemi. Les débris de ces unités, souvent isolées sur le terrain et coupées de leur chaine hiérarchique seront, dans le meilleur des cas, regroupés dans des formations et sous des commandements de circonstance pour leurs ultimes combats.
Dans ce cadre, le 501e Régiment de Chars de Combat (RCC) et le CM 501 de Tours vont donner naissance à cinq BCC qui auront chacun un itinéraire différent que vous pouvez consulter au moyen des liens ci-dessous:


1er BCC

2e BCC

30e BCC

31e BCC

53e BCC

La 342eCompagnie Autonome de Chars de Combat:

Dès les premiers jours d’avril 1940, les troupes allemandes envahissent la Norvège et s’installent à Narvik.
Les 10 et 13 avril 1940, le corps expéditionnaire franco-britannique envoyé sur place remporte sur les envahisseurs la première victoire des alliés.
Le 7 juin, pour faire face à l’offensive allemande qui se développe vers l’ouest, les alliés sont contraints de rapatrier leurs forces parmi lesquelles se trouvent les douze chars Hotchkiss type H 39 de la 342e Compagnie Autonome de Chars de Combat (CACC), qui avaient vaillamment appuyé les opérations victorieuses de Narvick, Ankenes et Bjervick.

Les hommes de la 342e CACC sont débarqués en France sans leurs chars qui, avec les autres matériels du corps expéditionnaire ont été dirigés sur un port anglais. Ils arrivent en Bretagne alors que les allemands victorieux s’en approchent. Refusant la défaite et la capture, dix-sept d’entre eux, dont les lieutenants Volvey et Divry, décident de rejoindre l’Angleterre pour poursuivre le combat.
Là, ils vont former le noyau d’une nouvelle unité de chars rapidement renforcée par de jeunes évadés français animés par les mêmes motivations.
Aux ordres du lieutenant Volvey et avec les chars Hotchliss ramenés de Norvège, est ainsi créée la 1ère CACC de la France libre qui, sous cette appellation, va participer aux campagnes d’outre-mer.

Le 31 août, la 1ère CACC embarque pour le Sénégal, puis est dirigée vers le Cameroun avant d’arriver à Suez le 23 août 1941. Elle participe aux opérations en Syrie en juin 1941 où tous ses chars seront détruits lors des combats. Recomplétée en personnels et équipée de chars R 35 elle s'installe, début 1942, à Beyrouth.
Dirigée sur l’Egypte en avril 1942, elle reçoit des chars anglais "Crusader", rejoint la 8e armée britannique et participe à la grande bataille d’El Alamein. Après avoir traversé la Cyrénaïque et la Tripolitaine, la 8e armée entre en Tunisie en février 1943 où la 1ère CACC prend part, les 6 et 7 mars, aux combats de Médine.

Rattachée à la force "L" du général Leclerc, la 1ère CACC participe aux opérations du sud- tunisien jusqu’à Kairouan et au djebel Zaghouan puis, la Tunisie reconquise, retourne en Tripolitaine.

LE 501 Régiment de Chars de Combat (RCC):

Le 1er juillet 1943, en Tripolitaine, à Sabratha est recréé le 501e RCC qui est placé aux ordres du chef de bataillon Cantarel. Le régiment est formé par la réunion de trois CACC:

Le 501e RCC, renforcé par de nombreux engagés volontaires en provenance du Maroc, de l’Algérie et d’évadés de France, fait mouvement vers le Maroc le 28 août 1943. Les 3 compagnies reçoivent des chars M4 Sherman et une quatrième compagnie, créée sur place, est équipée de chars légers M3.
Le régiment, qui est affecté à la toute nouvelle 2e Division Blindée (DB) placée sous le commandement du général Leclerc, embarque en avril 1944 pour l’Angleterre et suit une instruction intensive qui le prépare à son débarquement en Normandie le 3 août 1944 aux Bancs-de Grand-Vey, sur la côte nord-est de Carentan.
Régiment de chars du Groupement Tactique (GT) Warabiot, il est engagé dans la bataille dès les premiers combats d’Alençon, d’Ecouché et lors de l’encerclement de la poche de Falaise.
Le 23 août, la 2e DB fonce sur Paris et le 24 au soir, la section du lieutenant Michard de la 2e compagnie sera la première à entrer dans la capitale avec le détachement du capitaine Dronne.

Après un bref repos, la marche victorieuse du régiment se poursuit vers l’Est:

Le 31 décembre, relevé par une unité de la 1ère Division Française Libre (DFL), le régiment fait mouvement vers le nord pour faire face à une contre-attaque allemande.

Il va participer, en janvier 1945, aux durs combats de Sélestat et de Grussenheim qui occasionneront de lourdes pertes à la 2e compagnie mais permettront l’anéantissement des troupes allemandes lors de leur contre-attaque désespérée du 29 janvier 1945.
Mis au repos près de Châteauroux où il complète ses effectifs et ses matériels, le régiment reçoit fin avril l’ordre de départ pour l’Allemagne.
Aux ordres du lieutenant-colonel Delpierre qui succède au lieutenant-colonel Cantarel, le 501e RCC franchit le Rhin le 25 avril 1945, il terminera sa marche glorieuse à Berchtesgaden, le nid d’aigle d’Hiter, où la 3e compagnie du capitaine Compagnon reçoit la reddition des troupes SS de la ville.


En 10 mois de campagne, le régiment a infligé à l’ennemi les pertes suivantes: 78 chars, 90 canons, 150 véhicules et fait plus de 6000 prisonniers, dont le général Von Choltitz, qui commandait les troupes allemandes à Paris.
Pout les actions menées par la 1ère CACC puis par le 501e RCC, l’étendard du régiment à été décoré de : et à reçu dans ses plis les inscriptions:

Des rangs des trois premières compagnies de chars du 501e RCC sont issus 25 compagnons de la Libération.

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