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HISTORIQUE DU
1er REGIMENT DE HUSSARDS
PARACHUTISTES
(réalisé par le régiment)
Un régiment héritier d’une longue histoire
Créé en 1720 par un comte hongrois, Ladislas de Bercheny, le 1er RHP en porte encore les armes et la fière devise
(« Si tout est perdu, souviens toi qu’il reste l’honneur à sauver »), après s’être couvert de gloire sur tous les
champs de bataille de la Monarchie, de l’Empire, de la République, et après être passé du cheval au blindé et au
parachute. Preuve que l’esprit demeure si les formes changent, comme en témoigne ce bref résumé historique.
Le Maréchal de Bercheny
Le comte Ladislas de Bercheny de Szekes, naquit le 3 août 1689 à Eperies en Haute-Hongrie.
Envoyé en France à l’âge de 23 ans, il fit preuve de qualités militaires exceptionnelles, ce qui lui valut d’être
nommé par Louis XVI Mestre de Camp au régiment de « Rattzky-Houzards ».
En 1720, le comte de Bercheny alla en Turquie lever parmi les émigrés hongrois un régiment de Cavalerie Houzards.
Le 1er Régiment régulier de Hussards de l’Armée française était officiellement né.
A la tête de ce régiment, Ladislas parcourut tous les champs de bataille (guerre de Pologne, d’Autriche, Campagne
de Flandres, …).
A la bataille de Raucout, il eut sous ses ordres outre ses Hussards, jusqu’à 32 escadrons de cavalerie.
Au long de ces rudes campagnes, il fit montre de si brillantes qualités militaires, qu’il ne cessa d’être l’objet
de la faveur royale. Grand Croix de Saint-Louis, il fut élevé à la dignité de Maréchal de France le 15 mars 1758,
et se retira à l’âge de 69 ans au Château de Luzancy où il s’éteignit le 9 janvier 1778.
Les grandes périodes du 1er régiment de hussards :
- 1720-1789
En 1728, le régiment comprenait 4 escadrons à 2 compagnies et comptait 50 officiers, 800 sous-officiers et
houzards.
Il se définissait ainsi : « Eclaireur de l’armée, placé à l’avant et à l’arrière-garde, il escortait les convois,
partait en tirailleur, était préféré aux autres pour son coup de main… ».
- 1789-1815
Dans la tourmente révolutionnaire, le régiment perd officiellement son appellation de Bercheny pour devenir le
1er régiment de hussards.
Après Valmy, il se couvre de gloire à Jemmapes (1792) ; mais tout cela n’est qu’un prélude et en 1796, il se
lance avec l’armée de Bonaparte à l’assaut de l’Italie et s’illustre particulièrement à Castiglione (1796).
Napoléon Bonaparte résumera cette période : « Ce régiment n’a cessé de combattre soit en totalité, soit en partie.
Il a été renouvelé presque jusqu’à 5 ou 6 fois, mais une vérité digne d’être affirmée par les Généraux, c’est
qu’officiers, sous-officiers et hussards ont tous fait leur devoir. De 1792 à 1801, il a assisté à 37 batailles,
168 combats, 1 310 affaires et fait pendant le même temps 26 300 prisonniers, pris 40 drapeaux, 303 bouches à
feu ».
Les campagnes de l’Empire vont permettre au régiment d’aller aux quatre coins de l’Europe (campagne de Prusse et
de Pologne). Elles s’achèvent sur la victoire d’Eylau (1807) dont le nom sera inscrit sur l’Etendard.
En 1808, le 1er Hussards quitte les steppes glacées de l’Europe Centrale, pour aller se battre en Espagne puis
en Italie et en Allemagne et participer enfin à la Campagne de France en 1815.
- 1815-1870
Sous la Restauration, il prendra successivement les noms de Hussards du Roi, Hussards du Jura, puis de Chartres.
En 1854, le régiment quitte la France pour la Crimée où il reçoit des missions de reconnaissance qu'il remplit
avec brio.
Le nom de Sébastopole sera inscrit sur l’Etendard.
En 1858, il prend la route de Tarbes où il restera longtemps. Mais l’heure la plus tragique et la plus glorieuse
de son histoire, il va la vivre en 1870.
Devant Sedan, sous les charges répétées, le régiment, sur un effectif de 490, perdra 11 officiers, 316
sous-officiers et hussards, illustrant magnifiquement sa devise.
De nouveau désigné pour l’Algérie, il participe aux opérations d’assainissement de la Kabylie. Il rentre en
France en 1882 où il mènera pendant 30 ans la vie de garnison.
- 1914-1918
Engagé avec le 2e Corps d’Armée en Lorraine, il y déborde d’activités, éclairant, freinant, couvrant. Le nom de
la Mortagne sera inscrit sur son Etendard. Mais peu à peu, la guerre s’enlise et s’est à pied, à Verdun notamment,
que les hussards continuent la lutte, partageant le même sort que leurs camarades fantassins. Enfin le retour à
l’offensive les verra de nouveau à cheval et se terminera par les opérations sur la Serre et par une ultime
charge à l’heure même du cessez-le-feu.
- 1939-1940
C’est à Angers qu’une nouvelle guerre retrouve le 1er hussards. Il reçoit en mai et en juin la mission difficile
de couvrir la retraite. Il contre-attaque chaque fois que l’occasion s’en présente.
L’Armistice contraint le régiment à déposer les armes. Son tribut a encore été lourd : 190 tués, blessés ou
disparus.
- L’après-guerre
Réformé en 1945, il devient à la suite d’une inspection du Maréchal de Lattre de Tassigny en 1946, le Régiment de
Reconnaissance de la 25e Division Aéroportée.
A partir de 1948, un de ses escadrons combat en Indochine. En 1956, le régiment entier est regroupé en Algérie
dans le Nord Constantinois et l’Est Algérois.
Il regagne la métropole en juillet 1961 et s’installe à Sedan, puis en novembre 1963, il fait mouvement à Tarbes,
son actuelle garnison.
Inscriptions sur l’étendard
- VALMY (1792)
- JEMMAPES (1792)
- CASTIGLIONE (1796)
- EYLAU (1807)
- SEBASTOPOL (1855)
- LA MORTAGNE (1914)
- LA SERRE (1918)
- AFN 1952-1962 (Afrique du Nord)
Décoré de
- la Croix de Guerre 1914-18 avec étoile vermeil.
- la Croix de Guerre 1939-40 avec palme.
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