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HISTORIQUE
DU 1er REGIMENT DE CHASSEURS

(Par le Lt colonel (H) Henri Azema)

D’ordre de Louis XIV, le 14 septembre 1651, Louis de Crevant, marquis d’Humières lève le 22e régiment à cheval sous le nom de « Conti Cavalerie » qui, pendant trois siècles va se manifester de façon héroïque sur de nombreux champs de bataille.

Sous la monarchie:

A peine formé le régiment d’Humière est à l’Armée de Condé en Franche-Conté (1665), en Hollande avec Turenne (1667).
Prenant successivement les noms de ses Mestres de Camp, le Régiment de Villeroy combat en Alsace, à Malpaquet et en Espagne.
En 1788, lorsque les chasseurs se séparent des dragons, qu’ils accompagnaient jusque là, il devient "Chasseurs d’Alsace".

Sous la Révolution et l’Empire:

En 1791, il prend le nom de 1er régiment de chasseurs et se couvre de gloire à Valmy en 1792 et à Fleurus en 1794.
Puis c'est Hohenlinden en 1800, Austerlitz en 1805, Wagram en 1809 et la Moskowa en 1812, autant de victoires inscrites en lettres d’or sur son étendard.
En 1814, avec Marmont il combat à La Rothière, à Neuilly-Saint-Front, à Cormonteil, où luit encore "un dernier sourire de victoire".
En 1815, envoyé à Essonnes pour arrêter l’Empereur, il acclame le Maître et l’escorte jusqu’à Paris.
Après avoir couvert la retraite de Waterloo avec ses derniers éléments, il sauve une dernière fois l’honneur en faisant prisonnier près de Roquencourt le régiment prussien des hussards de Brandebourg.

Sous la Restauration:

Le régiment reconstitué à Moulins porte successivement le nom des "Chasseurs de l’Allier", puis celui de son colonel honoraire, le duc de Nemour.

De 1830 à 1914:

Pendant la Grande Guerre:

Aux noms glorieux légués par leurs ancêtres sur son étendard s’ajoutent ceux de
"Flandres ,1914 » et « Picardie, 1918".

Pendant la seconde guerre mondiale:

Il reçoit sur la Meuse le choc des armées ennemies puis lutte jusqu’à l’épuisement complet de ses moyens jusqu’à ce que sonne le tragique "Cessez-le-feu".
Après l’Armistice, le 1er régiment de chasseurs à cheval tient garnison à Vienne dans l’Isère. Il est dissous en novembre 1942.

En Indochine:

Reconstitué le 16 mars 1945, il quitte la France pour l’Indochine le 7 décembre 1945. Il est aussitôt engagé en Cochinchine mais ce sera au Tonkin, où il arrive le 5 août 1946 que le 1er chasseurs ouvrira les pages glorieuses de sa campagne d’Indochine.
Dans le cadre du "Groupement Blindé du Tonkin", il participe à tous les combats. Sa brillante intervention à Hanoï le 19 décembre 1946 vaut à son étendard de recevoir le 29 avril 1947 la Croix de Guerre des T.O.E. avec palme.
Il se signale aussi à Langson, Cao-Bang, Nam-Dinh, Hoa-Binh et Ninih-Binh ou il perdra plusieurs officiers dont lelieutenant de Lattre.
En 1954 à Dien-ben-Phu, le 1er chasseurs à l’honneur d’y représenter la cavalerie blindée et l’escadron M 24 du capitaine Hervouet y est aérotransporté. Cet escadron, au prix de lourdes pertes, ajoutera une nouvelle page de gloire à l’histoire de la cavalerie.
En juin, suite à l’évacuation de la zone Sud, c’est le 1er chasseurs qui doit assurer la couverture du mouvement de repli.Le 29 juin à Bich-Dao une puissante embuscade contrarie l’une de ces missions et est à l’origine de l’opération "Auvergne". Elle vaudra au 1er chasseurs une quatrième palme à la Croix de Guerre des T.O.E. et plus tard la fourragère aux couleurs de la médaille militaire.
A la liste déjà longue des glorieuses batailles inscrites à son étendard, le 1er régiment de chasseurs va pouvoir ajouter

"Indochine, 1946-1954".

En Algérie:

Le 1er régiment de chasseurs est reconstitué à pied en Algérie le 1er septembre 1956. Il est implanté dans le secteur d’Ain-Sefra (Groupement Sud Oranais, 13e D.I.).
Plusieurs fois réorganisé en fonction des missions qui lui sont confiées, il a successivement la responsabilité des secteurs de Mekter et Sfissifa. Il prend une part active aux opérations de maintien de l’ordre, assure la surveillance du barrage sur la frontière Algéro-Marocaine et obtient de brillants résultats dans la pacification.
C’est à Sfissifa, dans le Sud Oranais que les chasseurs apprendront la signature du "Cessez-le-feu".
Rattaché à la 4e D.I., il s’installe dans la région de Perregaux et retrouve alors avec une légitime satisfaction sa structure de régiment de cavalerie légère blindée et reçoit en dotation des auto-mitailleuses "Ferret".
Les opérations d'Algérie permettront d'inscrire à l'étendard l'inscription:

"AFN 1952-1962"

En France:

Après quinze ans de campagne outre-mer, le 1er chasseurs rentre en France le 6 avril 1964 et vient tenir garnison à Montbélliard au quartier Pajol.
En juillet 1969, il se rapproche du P.C. de la 6e brigade (Strasbourg) dont il fait partie et va prendre garnison à Phalsbourg en Moselle. Il troque à cette occasion ses AML Panhard, qu’il avait reçu en dotation à son arrivée en métropole, contre des chars AMX 13.
En 1974, le 1er régiment de chasseurs est une nouvelle fois dissous.
On le retrouve en 1998 à Verdun sous l’appellation de 1er /2e régiment de chasseurs dont il constitue l'un des deux G.E avec le 2e chasseurs. La restructuration de l'Armée de Terre redonne en 2009 au GE 1 du 1- 2e régiment de chasseurs l'appellation de 1er régiment de chasseurs.

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