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1781 - 1853 | Un suisse au service de la France |
Issu d’une famille aisée, Théophile VOIROL est né en 1781, dans le comté de Bâle en Suisse, à Tavannes.
De religion protestante, il est placé dès son plus jeune âge dans un pensionnat à Colombier où il fait ses études auprès du Pasteur Jonas de
Gélieu.
A l’âge de 12 ans, il est envoyé à Bâle pour entreprendre un apprentissage de commerce pour lequel il montre peu de goût.
En 1792 les troupes révolutionnaires françaises entrent dans l’évêché de Bâle qui est annexé à la France; l’année suivante, le Sud-est à son tour
rattaché à la France.
L’évêché de Bâle fait alors partie du département du Mont-Terrible (Département du Haut-Rhin) qui lève un bataillon qui porte le nom de ce
département.
En 1799, en remplacement de son frère retenu pour la conscription, Théophile, alors dans sa dix-huitième année se porte volontaire.
Engagé volontaire dans l’armée de la République française, il sert comme fourrier au bataillon du Mont-Terrible du 94e de ligne du
général Moreau. Très vite remarqué pour ses qualités, il est nommé officier en 1800 à l’issue de la bataille de Hohenlinden.
Il sera ensuite de toutes les batailles de l’Empire:
En 1815, après s’être rallié au nouveau régime suite à l’abdication de Napoléon, il sert à son retour dans l’armée du Rhin durant les cent
jours.
Après Waterloo en 1815, mis à l’écart au retour des Bourbons, Voirol est licencié de l’armée et se retire à Tavannes où, en 1816, il reçoit sa
lettre de naturalisation.
En 1819, il est rappelé par le nouveau régime pour accomplir des taches secondaires, puis il sert dans la Légion des Basses-Pyrénées et y
gagnera définitivement le grade de général de brigade et le titre de baron.
En 1820, il épouse à Avignon Anastasie Aumont, originaire de Besançon; deux enfants naîtront de cette union.
Après la révolution de juillet, sa carrière prend un nouveau tournant. Il passe lieutenant-général (général de division) et occupe le poste
de commandant en chef l'armée d'Afrique. D'avril 1833 à juillet 1834 son action sera très profitable à cette nouvelle province française,
si bien qu’on édifiera sur les hauteurs d’Alger une colonne commémorative portant son nom.
Rentré en France en 1834, il est nommé commandant militaire de Strasbourg où, le 30 octobre 1836, il fait échouer le coup d’état de Louis
Napoléon Buonaparte (Futur Napoléon III) dont il obtient la reddition.
Il est récompensé pour cette action par le titre de Pair de France en 1839.
L’année suivante il est muté à Besançon comme commandant militaire.
La chute de la monarchie de juillet en décembre 1848 le place en position de retraite.
Louis Napoléon Buonaparte arrive au pouvoir le 20 décembre 1848. ll devient Président de la République le 2 décembre 1852. A la proclamation de
l’Empire, Napoléon III peu rancunier, le nommera à un poste à l’Etat-major général des Armée en 1853.
Mais Voirol n’aura pas l’occasion de rejoindre sa nouvelle affectation car il décèdera le 15 septembre de la même année à Besançon.
Le général Voirol repose au cimetière protestant des "Champs-Bruley" de Besançon. Sur sa tombe à été placée la réplique de la colonne érigée à Alger.
Ce militaire fut très apprécié en tant que Gouverneur Intérimaire en Algérie où, durant 22 mois il assumera avec succès son rôle de "médiateur
colonisateur".
De nombreux témoignages lui ont été consacrés: