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édité le 25 février 2010



Le général, comte

Nicolas ROUMIANTZOFF-PACHKEVITCH

alias "LE ROUM"


Roumiantzoff 09/05/1906
15/04/1968
ESM


Nicolas Roumiantzoff, est né le 9 mai 1906 à Yanovka en Russie; son pére, général de cavalerie dans l’armée russe, tombe au champ d'honneur devant Odessa.
Lors de la révolution bolchevique, orphelin de père et de mère, il est contraint de quitter la Russie et trouve asile chez sa grand–mère réfugiée en Bretagne.

Il prépare le concours de Saint-Cyr au collège Stanislas à Paris, comme le général de Gaulle quelques années auparavant, et est admis comme élève à titre étranger à l’Ecole spéciale militaire en 1924 "promotion du Rif".

Après un passage à l'Ecole de Saumur, il sert au 1er régiment étranger de cavalerie en Tunisie (1927-1929) puis au Maroc (1929-1932).
Affecté en Syrie en 1932, il reçoit le commandement du 3e escadron de Tcherkesses puis sera affecté au 1er REC en 1936.
En 1939, il obtient la nationalité française.
Pendant la campagne de France en 1940, il sert au 97e GRDI qui est une formation à cheval. Blessé, fait prisonnier, il s’évade et rejoint les forces françaises libres à Londres où il est promu capitaine et sert à l’état-major du général de Gaulle.
1er spahis En 1942, il est à Beyrouth et devient commandant en second du G.R.C.A, qui deviendra le 1er régiment de marche de spahis marocains avec lequel il participe à la campagne de Tunisie.
Au cours de la bataille d’El Alamein, il s’illustre le 6 mars 1943, en bloquant l’offensive de Rommel à l'Oued Gragour.
Pour ce fait d'armes, le 2 juin 1943, il est décoré de la Croix de la Libération par le général de Gaulle.
Ayant rejoint la 2e division blindée, il est promu lieutenant-colonel et débarque en Normandie le 1er août. Après de furieux combats, il est le premier à rejoindre avec son groupement léger, la place de l’Etoile le 25 août 1944.

Après la guerre, il sert à Beyrouth, puis rejoint l’Indochine en 1948, en qualité de commandant de secteur au Cambodge.
En 1950, il prend le commandement du 4er régiment de chasseurs d'Afrique dans le sud tunisien.
En 1953, il retrouve l’Indochine ou il commande le G.M. 3. Aprés son rapatriement, il commande le G.M.7 à Saarburg en Allemagne et est promu colonel.
Affecté en Algérie, il commande le secteur d’Aflou puis, de retour en métropole, il est affecté à l’état-major de la 8e région militaire et prend en 1961 le commandement de la subdivision de Chambéry.
Promu général de brigade en janvier 1962, sur sa demande, il est mis à la retraite (2e section) au mois de juillet de la même année.
Le général Romiantzoff décède le 15 avril 1968 à Paris, il est inhumé à Saint Pierre de Rivière dans l’Ariège; il était titulaire de nombreuses décorations, dont:
compagnon


Anecdote:
Lors de la bataille d'El Amamein, le 6 mars 1943, le chef d'escadrons Roumiantzoff réunit ses cadres et donne ses ordres qui resteront célèbres dans la cavalerie. Il s'agissait de reprendre l'éolienne de Bir el Amar point central de l'activité ennemie de la veille.
- Mission: "on va essayer de reprendre l'éolienne - On verra bien comment ça se passera !"
- Ennemi: "C'est le même qu'hier"
- Terrain: "vous l’avez devant vous"
- Moyens: "c'est nous et personne d'autre"
Départ: "dans un quart d'heure"
Deux timides questions sont posées sur les mines et les 88, elles reçurent les réponses suivantes:
- "Les mines, si vous allez très vite elles sautent derrière vous"
- "Les 88, ça ne vous attrape pas à tous les coups."


Texte de Jean-Pierre Poterre.
Présentation et dossier audio par C.Aïcardi


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