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07/05/1763 19/10/1813 |  |
Fils d’ André Staroste de Ryck, prince royal, et de Marie-Thérèse née Kinsky, Joseph-Antoine est né le 7 mai 1763 à l’ambassade de Pologne à Vienne en Autriche où son père avait été nommé ambassadeur. Un second enfant, Thérèse, viendra s’ajouter à la famille.
Notons, pour la petite histoire, que cette dernière fut la fidèle compagne de Talleyrand.
C’est dans l’armée de Marie-Thérèse d’Autriche que Joseph-Antoine débute sa carrière militaire et reçoit en février 1780, à l’âge de 17 ans, le grade de
sous-lieutenant.
En 1787, il sera lieutenant-général (lieutenant-colonel) d’artillerie. C’est avec ce grade qu’il fait une dernière campagne contre les turcs avec l’armée de Joseph II d’Autriche avant de rentrer dans son pays, en 1789, au service de son oncle le roi de Pologne.
Nommé général-major dès son arrivée, il réorganise l’armée polonaise.
En 1792, lors de la guerre contre les russes, commandant de l’armée polonaise d’Ukraine, il remporte des victoires importantes à Zielenka et à Dublenka, mais les tergiversations politico-militaires du roi Stanislas, concernant la conduite des événements, amènent Poniatowski à se retirer à l’étranger après l’adhésion du Roi à la confédération de Targowitz qui autorise l'entrée des troupes russes sur le territoire afin de rétablir l'ancien ordre polonais.
L’insurrection de 1794 l’amène dans le camp des résistants où, sous la bannière du général Kosciuszko, il lui est confié le commandement d’une division. Durant cette courte période, Poniatowski s’illustre dans les défenses de Powonski et les sièges de Varsovie. A la suite le l’échec de cette insurrection il se retire à Vienne en 1795.
A partir de 1806 le destin de Poniatowski va le conduire vers d'autres horizons.
Alors qu'il a été nommé gouverneur de Varsovie par le roi de Prusse, Napoléon est victorieux à Iéna le 14 octobre 1806 et le 28 novembre c'est Varsovie qui est investie par la cavalerie de Murat. Poniatowski suivant l’impulsion générale de la nation polonaise, embrasse le parti des français et est nommé ministre de la guerre du
gouvernement provisoire de Varsovie le 18 décembre 1806.
Jusqu’à sa mort le 19 octobre 1813, il servira fidèlement la cause de la France, confondue avec celle de sa patrie.
Le 2 janvier 1807, Poniatowski commande la 1ère légion polonaise au service de la France .
En 1808, à la suite du traité de Tilsit, il devient ministre de la guerre du Grand-duché de Varsovie avec le titre de généralissime. Assez rapidement, il réussit à
former douze régiments de cavalerie et un parc d’artillerie dont une partie sera disséminée par Napoléon en Espagne. En septembre, il est commandant en chef des troupes polonaises, saxonnes et françaises.
En avril 1809, l’archiduc Ferdinand ayant envahi le duché de Varsovie, Poniatowski se couvre de gloire en stoppant les troupes autrichiennes à Raszin.
Le 3 mars 1812, pour la campagne de Russie, il commande le 5e corps polonais à la Grande Armée. Placé à l’extrême droite des armées napoléoniennes, il s’illustre à
Smolensk, à la Moskova, à Tscherikovo et entre dans les premiers à Moscou.
Lors de la funeste retraite de Russie, il combat à Malo-Yaroslavitz; le 26 novembre, il est gravement blessé d’un coup de lance lors des combats du passage de la
Bérézina et se retire en Cracovie.
Guéri ou presque, mais toujours fidèle à l'Empereur, il le rejoint à la tête d’un corps d’armée, concourt à la prise de Gabel, combat à Friedland et à Reichberg.
Le 16 octobre 1813, à l’issue de la bataille de Leipzig, son héroïsme lui vaut d’être nommé maréchal d’Empire sur le champ de bataille.
Trois jours plus tard, le 19 octobre, chargé de protéger la retraite, il contient l’ennemi jusqu’aux rives de l’Elster. Pressé par les troupes ennemies, blessé au bras et à l’abdomen, il refuse de se rendre et pousse son cheval pour traverser le fleuve où il se noie.
Son corps, est retrouvé le 24 octobre 1813; embaumé, il est ramené à Varsovie où les membres de sa famille, ses amis, ses frères de la loge maçonnique à laquelle il appartenait, la foule innombrable de ses admirateurs et aussi de ses adversaires politiques, lui rendent un dernier hommage.
En 1817, sa dépouille sera transportée dans la cathédrale de Cracovie et inhumée dans la crypte des rois de Pologne, aux côtés de Jean III Sobieski, le vainqueur des turcs devant les murs de Vienne en 1683, et où le rejoindra, en 1818, son compagnon d'armes, le général polonais Kosciuszko.
Le maréchal Poniatowski ne se maria point, mais en 1809, il eut de madame Czosnowska un fils prénommé joseph que sa tante paternelle, la Comtesse Tyszkiewicz, adopta et fit naturaliser français.