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Fiche éditée le 24 juillet 2012

Adolphe NIEL
Maréchal de France



Niel04/10/1802
13/08/1869
armes

Adolphe Niel nait à Muret, en Haute-Garonne, le 4 octobre 1802. Il est le fils de Jospech Niel, avocat au Parlement de Toulouse, puis propriétaire agricole, conseiller général de la Haute-Garonne, et de Louise-Christine Lamorthe.
Originaire de Goyrans, la famille Niel appartenait, depuis plusieurs générations à la bourgeoisie locale.

Après des études faites à Toulouse, Niel entre à l'Ecole polytechnique en 1821. Il en sort deux ans plus tard avec le grade de sous-lieutenant, choisit l'arme du Génie et fait son application à l'Ecole de Metz.
Nommé lieutenant en 1825, Adolphe Niel va connaître un avancement régulier: il est capitaine le 25 janvier 1829, chef de bataillon le 24 décembre 1837, lieutenant-colonel en 1842, puis promu colonel en 1846.
Durant cette première partie de sa carrière Aldolphe Niel sera constamment employé dans des fonctions de son arme:

Affecté en qualité de chef d'Etat-major du génie du corps expéditionnaire de la méditerrannée, Adolphe Niel est promu général de brigade en 1849. Succédant à Vaillant au commandement du génie du corps expéditionnaire, il conduit les travaux du siège de Rome au cours desquels il sera légèrement blessé. Après la chute de la ville, il est chargé par Oudinot, qui commande en chef l'expédition, d'en porter la nouvelle à Pie IX réfugié à Gaète. Le pape offre son propre chapelet pour madame Niel et confère au général la croix de commandeur de Saint-Grégoire le Grand.
maréchal De retour en France en 1850, Niel est affecté au poste de chef du Génie au Ministère, il est également membre du comité des fortifications. En 1851, il est nommé inspecteur général du génie et est fait commandeur de la Légion d'honneur en 1852.
Conseiller d'Etat en 1852, général de division en 1853, il accompagne, en 1854, Baraguey d'Hilliers dans la Baltique, en qualité de commandant du génie de l'expédition. A ce poste, il participe à la prise de Bomarsund après un siège de cinq jours.
Apprécié par Napoléon III, il devient le 8 janvier 1855 l'un de ses aides de camp. Préoccupé par la durée du siège de Sébastopol, l'Empereur l'y envoie avec mission d'établir un rapport sur la situation exacte de l'armée et la conduite des opérations. En mai, Niel assure la direction technique du siège de Sébastopol qui, bien que l'opposant à Pelissier, va permettre la prise de la ville.
Niel sera également chargé par Napoléon III des négociations avec Victor-Emmanuel II en vue d'une alliance du prince Napoléon avec la maison d'Italie.
En 1859, le général Niel commande le 4e corps de l'armée d'Italie et contribue à la victoire de Magenta. A Solférino, il va montrer des qualités hors ligne de tacticien, d'énergie et de sang-froid qui lui vaudront le bâton de maréchal de France le 25 juin 1859.
Niel Niel occupe des fonctions importantes et en 1867, il remplace Randon au ministère de la Guerre. Il y poursuit énergiquement une politique de réforme visant à adapter l'armée aux nouvelles conditions de la guerre en améliorant ses structures et son armement. Il défend avec talent, devant le Corps législatif et le Sénat, une loi organique militaire, destinée à accroître les effectifs disponibles en cas de guerre, grâce notamment à la création d'une garde nationale mobile, comprenant les jeunes gens non appelés à servir dans l'armée active. Le 1er février 1868, il obtient le vote de cette loi, mais avec de tels amendements et limitations que les dispositions en deviennent illusoires.

Niel qui souffre depuis plusieurs années de la maladie de la pierre est miné par ses efforts stériles qui ont accéléré la dégradation de sa santé et le 13 août 1869, il expire à son domicile parisien, 90 rue Saint-Dominique.
D'importantes cérémonies funèbres ont lieu au ministère et aux Invalides. Toutes les troupes de la garnison de Paris, toute la Garde, sous les ordres de Canrobert, défilent devant le catafalque. Le corps du Maréchal est ensuite transporté dans sa ville natale de Muret où il est inhumé.

Le maréchal Niel était grand, avec des traits réguliers, des cheveux un peu crépus et relevés. D'une correction parfaite, s'exprimant clairement il avait des dons d'orateur. Excessivement instruit, travailleur infatigable, il savait se tenir à ses idées. Honnête et droit, il accomplit son devoir même lorsque la mission était déplaisante et ne profita jamais de sa puissance pour se faire respecter.
Il avait épousé le 24 avril 1843, Clémence Maillères, fille de Guillaume-Maurice, receveur principal des douanes, et de Marguerite-Lucy Bonnaffé. Plusieurs enfants sont issus cette union dont Léopold Niel (1846-1918), général de brigade, son fils aîné.

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Texte, présentation et dossier audio par Claude Aïcardi.
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