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![]() | Georges MOUTON Comte de LOBAU 1770 – 1838 | ![]() |
Georges Mouton est né à Phalsbourg en Moselle le 21 février 1770. Il est le fils de Joseph Mouton, bourgeois et
maître-boulanger et de Catherine Charpentier. C'est dans une athmosphère soupoudrée de farine, enveloppée d'odeur
de miches de pain que le petit Georges s'éveille.
Jusqu'en 1782 il suit l'enseignement du couvent des Capucins au
centre de la ville, puis est placé comme "commis aux écritures" en 1790 chez un marchand de fer à Lunéville.
Le destin de Georges Mouton commence le 1er août 1792 lorsqu'il s'engage dans l'armée de la Meurthe,
au 9e bataillon des volontaires nationaux de la Meurthe, département dont faisait partie à cette époque
la ville de Phalsbourg. A peine a-t-il endossé l'uniforme qu'il est élu lieutenant par ses camarades puis capitaine
quatre mois plus tard, le 5 novembre de la même année.
En 1792 il devient aide de camp du général Meynier, sert en Italie à partir d'octobre 1795 où il intègre l'Etat-Major
du général Joubert.
Son courage et son talent militaire ne passent pas inaperçus et le général Buonaparte le nomme chef de bataillon
provisoire le 30 octobre 1797 à la "11e demi-brigade d'infanterie de ligne".
Après de nombreux combats en terre italienne, blessé à plusieurs reprises (Montebello, Gênes), confirmé dans son
grade, il rentre en France en novembre 1800 où il prend un congé mérité dans sa famille à Phalsbourg.
Affecté au 2e de ligne à Bayonne, il passe colonel le 24 septembre 1803 et il est nommé chevalier de
la Légion d'Honneur le 11 décembre de cette même année.
En 1804, il rejoint avec son régiment le camp de Boulogne où il reçoit le 14 juin la croix d'officier de la Légion
d'Honneur.
Non courtisan mais reconnu pour sa compétence il est nommé par l'empereur général de brigade en février 1805 et
devient son aide de camp.
A la Grande Armée le 14 août 1805, le général Mouton participe aux principales batailles Napoléonienne en Europe.
Le 5 octobre 1807 il est nommé général de division.
Par décret du 19 mars 1808, l'Empereur récompense noblement ce fidèle serviteur en le faisant comte d'Empire.
En 1809, contre les troupes autrichiennes, il s'illustre à Landstul, Ratisbonne, Esseling où son courage et
sa témérité fait dire à l'Empereur à l'adresse de son aide de camp "mon Mouton est un lion".
Sa conduite sur l'île de Lobau où ses talents d'organisateur sont remarqués lui vaut de devenir"Comte de Lobau"
le 15 août 1809.
En 1811, le général Mouton est fait grand officier de la Légion d'Honneur.
Ce sera ensuite la terrible campagne de Russie puis la campagne d'Allemagne où il est nommé le 20 septembre 1813, général en chef du 1er corps de la Grande Armée. Le 11 novembre, fait prisonnier après la chute de Dresde, il est interné en Autriche. Il sera libéré en mai 1814 après l'abdication de Napoléon 1er.
De retour à Paris, le nouveau régime met Georges Mouton en disponibilité puis, le 30 décembre 1814 le nomme
"inspecteur général de l'infanterie".
Durant la période des Cent Jours le général Mouton reprend immédiatement sa fonction d'aide de camp auprès de
l'Empereur.
Par décret impérial du 2 juin 1815, Georges Mouton, comte de Lobau est nommé pair de France.
Après la défaite à Waterloo le 18 juin 1815, le comte de Lobau est fait prisonnier le 19 juin près de Charleroi,
est interné en Angleterre puis vit en exil en Belgique à Ollignie, propriété de sa belle famille.
En 1828, Georges Mouton sort de sa retraite et revient à la vie publique. Le 21 avril, il est élu député de la
Meurthe. Après les "Trois Glorieuses" de juillet 1830, Louis Philippe confie à Georges Mouton la mission
d'ambassadeur extraordinaire à Berlin, mission qui se soldera par un franc succès.
Le 24 décembre 1830, le lieutenant-général comte de Lobau est nommé général de la Garde Nationale de Paris.
La carrière de ce grand soldat est à son apogée lorsque le roi Louis-Philippe l'élève à la dignité de maréchal
de France le 30 juillet 1831 et à celle de pair de France le 27 juin 1833.
Le 27 novembre 1938 à 2 heures du matin, Georges Mouton, comte de Lobau, Maréchal de France, Pair de France,
grand croix de la Légion d'Honneur, commandeur de l'ordre royal de la couronne de fer, chevalier de l'Ordre de
Saint Louis, commandeur de l'ordre du Mérite Militaire du Wutemberg, grand cordon militaire de l'ordre de Léopold
de Belgique, chevalier de Saint-Hubert de Bavière, meurt dans son lit à l'âge de 68 ans en l'hotel de l'état-major,
1 place du Carrousel à Paris.
Par décision royale du 7 décembre 1838, la dépouille mortelle du maréchal comte de Lobau sera inhumée, le 10 décembre
1838, à la suite d'imposantes funérailles, dans la crypte du tombeau des gouverneurs de l'église Saint-Louis des Invalides.