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30/09/1887 13/06/1981 |  |
Joseph de Goislard de Monsabert est né le 30 septembre 1887 à Libourne.
Issu d’une famille de militaires, élevé dans le culte de l’honneur et du service à la patrie, sa vocation militaire est profonde et sincère.
Admis à l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr en octobre 1907, il fait ses classes à Périgueux au 50e régiment d'infanterie et
rejoint l'Ecole spéciale militaire (promotion du Maroc) en 1908.
Sous lieutenant au 44e régiment d'infanterie, promu lieutenant en 1911, il est volontaire pour servir au Maroc et reçoit son baptême du
feu en 1912 au 3e régiment de tirailleurs.
Au début de la Grande Guerre, en septembre 1914, il est affecté en France au 1er régiment mixte de tirailleurs et de zouaves au sein de
la 1ère division marocaine.
Capitaine en mai 1915, il est affecté au 9e régiment de marche de zouaves dont il sera plus tard le chef de corps.
En 1918, le chef de
bataillon de Monsabert termine la guerre avec la Légion d'honneur et sept citations.
Après avoir suivi les cours de l'Ecole supérieure de guerre (1920-1922), il est de nouveau affecté en Afrique du Nord.
Lieutenant-colonel en décembre 1932, colonel en juin 1937, il prend en 1939 le commandement, à Miliana, du 9e régiment de tirailleurs
algériens puis de la 81e brigade d'Infanterie à Blida et est nommé général de brigade en août 1941.
Favorable au débarquement Alliés en Afrique du Nord du 8 novembre 1942, il organise l'arrivée du général Giraud à Blida. Ces engagements lui
valent d’être déchu de la nationalité française par Vichy.
Commandant le Corps Franc d'Afrique (CFA), puis les éléments de réserve du 19e corps d'armée pendant la campagne de Tunisie, le général de division de Monsabert se voit confier, le 31 mars 1943, la 3e division d’infanterie algérienne (DIA). C’est sous son commandement que la division refoule les allemands débarqués à Bizerte et en Tunisie puis s’entraîne en Algérie pendant tout l'été 1943 avec le matériel américain qu'elle vient de percevoir.
En novembre 1943, la 3e DIA fait partie du corps expéditionnaire français qui, aux ordres du général Juin, débarque en Italie.
La division Monsabert jouera un rôle déterminant dans cette campagne.
Fin décembre 1943, elle relève la 43e division US et prend
position dans les Abruzzes. Engagée dans la montagne, au nord de Venafro, malgré les rigueurs de l'hiver auxquelles ces hommes ne sont pas habitués,
elle contraint l'ennemi à reculer sur les flancs du Monna Casale, à Acquafondata de l'autre côté du Rapido et enlève notamment la crête du
Belvédère, qui lui vaut sa première citation à l'ordre de l'armée.
Le 12 mai 1944, alors que les américains sont bloqués devant Monte Cassino, la manœuvre enveloppante exécutée par le général Juin sur le Garigliano,
permet à la division Monsabert d’emporter Castelforte, ouvrant ainsi la porte de Rome aux Alliés.
Le 3 juillet, Sienne tombe à son tour entre les
mains de la 3e DIA.
Rassemblée à Tarente, au sein de l'armée "B" du général de Lattre de Tassigny, la 3e DIA embarque le 16 août pour la France. Après le débarquement de Provence, elle libère de Toulon le 21 août et Marseille le 28 août. Le général de Monsabert sera fait citoyen d'honneur de la cité.
Général de corps d’armée le 31 aout 1944, de Monsabert quitte la 3e DIA pour prendre le commandement du 2e corps d'armée
de la 1ère armée française qui participera activement à la libération de Saint-Etienne, Lyon, Mâcon, Chalon, Autun et Dijon avant de
prendre part aux campagnes des Vosges et d'Alsace et à la défense de Strasbourg.
Après avoir franchit la Lauter et le Rhin l’offensive victorieuse du 2e corps d’armée se termine à Stuttgart où il fête l'armistice.
Nommé commandant supérieur des troupes d'occupation en Allemagne le 24 juillet 1945, avec rang de général d'armée, de Monsabert reçoit la
Médaille militaire et est fait Grand-croix de la Légion d'honneur.
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