retour profilsFiche éditée le 17 juillet 20013
Gabriel-jean-Joseph MOLITOR
Maréchal de France
Comte de l'empire
| | 07-03-1770 28-07-1849 | |
Gabriel, jean, joseph Molitor nait le 7 mars 1770 au 105 rue de Wendel du hameau de Hayange en Moselle. Fils de Charles Molitor, ancien garde royal, et de Marie Poupart, il reçoit une solide éducation qui le destine aux ordres.
La révolution de 1789 va bouleverser ces projets et l’horizon politique qui s’assombrit conduit le jeune Molitor à abandonner l’habit monastique pour s’enrôler en 1791, dans le deuxième bataillon de volontaires de Moselle où, le 25 août, il est élu capitaine du quatrième bataillon.
Molitor fait la campagne de 1792 à l’armée du Nord puis est affecté en 1793 à l’armée des Ardennes où il est nommé adjudant-général; au siège de Mayence, il est blessé d’une balle qui lui traverse la cuisse.
Remis de sa blessure, Molitor rejoint l’armée de la Moselle commandée par Hoche; il est à la tête de 4 bataillons et, à l’avant-garde de l’armée, il participe à la bataille de Kaiserslautern du 28 -30 novembre 1793. Après de durs combats, l’armée française épuisée, se retire devant l’armée prussienne du duc de Brunswick.
Le 26 décembre 1793, Molitor commande l’une des colonnes qui participe à l’assaut du Geisberg. Les autrichiens cette fois sont battus et Hoche entre dans Wissembourg et libère l’Alsace.
Nommé chef de brigade en juin 1795 Molitor assiste, en qualité de chef d’état-major, à toutes les batailles de la campagne jusqu’à l’entrée triomphale des troupes françaises à Aix-la-Chapelle, Cologne et Coblence en juillet 1799.
Au siège de Kehl, Molitor défend vaillamment l’île d’Ehrlen-Bhein et reçoit son brevet de général de brigade le 30 juillet 1799.
Mis aux ordres de Massena à l’armée d’Helvetie, il défait les autrichiens à Schwytz, Mutten et plus particulièrement à Glaris après huit jours de combats acharnés.
Envoyé en 1800 à l’armée du Rhin sous Moreau, il est constamment vainqueur dans ses combats, notamment à le 3 mai à Stockach où il bat l’aile gauche des autrichiens, à Bregenz, Nesselwangen et lors de la prise de Feldkirch et du pays des Grisons qui ouvre un axe de jonction avec l’armée d’Italie.
Nommé général de division le 6 octobre 1800, il commande jusqu’en 1805 la division de Grenoble.
A la reprise des hostilités, Molitor rejoint Massena à l’armée d’Italie. A la bataille de Cladiero, il commande l’aile gauche qui est engagée la première dans l'action; malgré sa supériorité numérique l’armée de l’archiduc Charles d’Autriche sera défaite par les français et perdra 11 000 hommes sur les 50 000 engagés.
La paix revenue, Molitor est investi par l’Empereur des tous les pouvoirs civils et militaires en Dalmatie. Rigoureux dans sa gestion des revenus publics, efficace dans ses actions militaires contre les russes, il conclut cette campagne par le déblocus de Raguse en battant les monténégrins et les russes qui assiègent la ville. Il est créé grand officier de la Légion d’honneur par Napoléon.
De 1807 à 1808, après avoir participé à la prise de la forteresse de Straslund, il est nommé gouverneur général civil et militaire de Poméranie et fait comte d’Empire.
De nouveau aux ordres de Massena à la nouvelle campagne d’Allemagne de 1809, il franchit le premier le Danube et chasse les autrichiens de l’île de Lobau le 19 mai, soutient seul et pendant plusieurs heures le choc de l’armée autrichienne à Aspern et arrête, le 6 juillet à Aderkla le centre de l’armée ennemie lors de la bataille de Wagram.
De nouveau chargé d’un commandement civilo-militaire des villes hanséatiques en 1810 puis, en 1811, des départements de l’ancien royaume de Hollande, il est confronté, en avril 1813, à l’insurrection des villes de La Haye, Leyde et Zardam qu'il calme par des mesures rapides et énergiques. Il sera cependant impuissant, lorsque les troupes étrangères qui défendent ce territoire le livreront à l’ennemi en 1814.
De retour en France, le général Molitor rejoint le corps du maréchal Mac-Donald et combat à Chalons sur Marne, la Ferté-sous-Jouarre et jusqu’à l’abdication de l’Empereur.
Nommé inspecteur général d’infanterie par Louis XVIII, Molitor rejoint l’Empereur lors des cent jours et prend le commandement d’un corps chargé de la défense des frontières d’Alsace.
Ecarté de Paris lors de la seconde restauration son exil est de courte durée et il retrouve son poste d’inspecteur lorsque le maréchal Gouvion-Saint-Cyr est chargé du ministère de la guerre.
En 1823, placé au commandement du deuxième corps de l’armée de Pyrénées, Molitor va de nouveau de victoire en victoire. Il conquiert successivement le royaume d’Aragon, Murcie, Grenade, Malaga, Carthagène et Alicante. Il est fait maréchal et pair de France le 9 octobre 1823.
Rallié en 1830 au gouvernement de Louis-Philippe qui le nomme commandant supérieur des 8e et 9e divisions militaires, il est gouverneur des Invalides le 6 octobre 1847 et grand chancelier de la Légion d’honneur en décembre 1848.
Le Maréchal Molitor meurt à Paris le 28 juillet 1849. Le 8 août 1849 à 11 heures, à l’issue d’une cérémonie imposante, sa dépouille est inhumée aux Invalides où le maréchal repose sous la cinquième arcade du tombeau des gouverneurs.
Le nom du Maréchal est gravé sur le pilier Est, 13e et 14e colonnes de l’Arc de Triomphe de l’Etoile.
Une rue du 16e arrondissement de Paris porte son nom.
En 2008 une station du métro parisien a été baptisée « Michel-Ange-Molitor ».
Biographie réalisée par Claude Aïcardi.
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