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Fiche éditée le 21 novembre 2011

Michel, Joseph MAUNOURY

Maréchal de France

maunoury17 décembre 1947
28 mars 1923
bicorne

Michel Maunoury est né le 17 décembre 1847 dans le Loir et Cher, à Maintenon où son père était médecin.
Il est admis à l'Ecole impériale polytechnique le 1er novembre 1867 et en sort sous-lieutenant le 1er octobre 1869, classé 99e sur 124 élèves.
Ayant choisi l'artillerie, il suit les cours de l'Ecole d'application de Metz puis est affecté en août 1870 au 2e régiment d'artillerie montée avec le grade de lieutenant.
Affecté en novembre 1870 au 21e régiment d'artillerie montée, il participe avec cette formation aux combats du siège de Paris et est blessé à Champigny le 2 décembre 1870. Pour son comportement au feu, le lieutenant Maunoury reçoit la Légion d'honneur le 8 décembre suivant.
Affecté au 20 régiment d'artillerie à Rennes en juin 1871, il suit les cours l'Ecole d'artillerie et du génie de novembre 1871 à mai 1872, est promu capitaine le 26 avril 1874, puis est en stage à l'Ecole de cavalerie de Saumur d'octobre 1874 à octobre 1875.
Après avoir assuré le commandement d'une batterie au 32e régiment d'artillerie de Versailles, il est admis à l'Ecole supérieure de guerre en novembre 1881 et en sort diplomé en novembre 1883.
maunoury Chef d'escadron en mai 1886, il est chef du cours artillerie à l'Ecole spéciale militaire puis est affecté successivement au 32e régiment d'artillerie en juin 1888, à l'état-major du 11e corps d'armée à Nantes en mars 1891 et en mars 1893, avec le grade de lieutenant-colonel, à l'Ecole d'application de l'artillerie et du génie où il sera directeur de l'instruction puis commandant en second.
Promu colonel le 27 mai 1897, il est commandant militaire du palais Bourbon, où siège la chambre des députés, avant de prendre le commandement du 11e régiment d'artillerie à Versailles.
Général de brigade le 30 décembre 1901 il est nommé à la tête de la 84e brigade d'infanterie à Verdun et, simultanément, membre du comité technique d'Etat-major (octobre 1903), et membre du comité consultatif des colonies (novembre 1903).
Nommé général de division le 28 janvier 1906, il est sous-chef d'Etat-major général de l'armée et, en août 1906, commandant de l'artillerie de la place et des forts de Paris, tout en siégeant au comité technique de l'artillerie, au comité consultatif des poudres et salpêtres et en présidant la commission des écoles militaires
En septembre 1907, le général Maunoury prend la direction de l'Ecole supérieure de guerre puis, en juillet 1908, le commandemnt du 15e corps d'armée à Marseille et en octobre 1909 celui du 20e corps d'armée à Nancy.
Gouverneur militaire de Paris et membre du Conseil supérieur de la guerre en 1910, il est atteint par la limite d'âge en décembre 1912 et passe dans le cadre de réserve.
Rappelé à l'activité le 12 août 1914, il est chargé de l'inspection générale des régions non comprises dans la zone de défense avant de prendre, dès le 20 août, le commandandement de l'armée de Lorraine. Cette grande unité est constituée par des divisions de réserve qui prennent position entre Verdun et Epinal. Le 25 août, Maunoury prend l'avantage sur l'aile gauche de l'armée du konprinz qu'il attaque avec quatre de ses divisions, mais l'échec général des troupes françaises lors de la bataille de Charleroi ne permet pas d'exploiter cette réussite et l'armée de Lorraine sera dissoute le 27 août.
ourcq Le général Maunoury reçoit alors le commandement de la 6e armée, rassemblée à l'est d'Amiens, et la mission de contre-attaquer le flanc droit de l'armée allemande, étalée de l'Artois à l'Alsace. Mais la 6e armée va se heurter à la 1ere armée de Von Kluck qui avait déja investi une partie de la Somme et de violents combats vont durement éprouver les troupes françaises qui retrogradent sur Paris pour se recontituer.
maunoury La 1ère armée allemande, au lieu d'exploiter sa réusite en direction de Paris, va alors infléchir sa progression vers l'est, protégeant insuffisament son flanc sur la rive droite de la Marne. Cette erreur tactique, et le renfort des troupes du camp retranché de Paris mises à la disposition de la 6e armée par Galliéni, vont permettre à Maunoury de lancer une contre attaque le 4 septembre en direction de Château-Thierry, la bataille de l'Ourcq qui durera cinq jours est commencée. La 6e armée du général Maunoury la remportera et après avoir poursuivi l'ennemi qui se replie jusqu'à l'Aisne, elle participera encore pendant quinze jours à de durs et sanglants combats.
Le 18 septembre 1914, le général Maunoury est fait grand-croix de la Légion d'honneur.
La progression de l'armée allemande est stoppée, le front va alors se figer et la guerre des tranchées commence, elle durera quatre ans.
Le 11 mars 1915, allant visiter les installations du 8e corps à l'ouest de Soissons le général Maunoury est blessé par une balle qui lui traverse la tête enlevant un oeil et blessant gravement l'autre, il reçoit la médaille militaire sur son lit d'hôpital le 14 mars 1915 et survit à cette terrible blessure mais est atteint de cécité totale.
Le 5 novembre 1915, remis de sa blessure, il est nommé gouverneur militaire et commandant les armées de Paris.
A sa demande et pour raison de santé, il est relevé de ses fonctions le 6 avril 1916. Placé en deuxième section des officiers généraux, il se retire dans sa propriété d'Herbilly, commune de Mer, en Loir et Cher.
Il préside alors l'Union des aveugles de guerre jusqu'à son décès, survenu le 28 mars 1923, alors qu'il effectuait un déplacement en chemin de fer.
Le 31 mars 1923, le général de division Maunoury est fait maréchal de France à titre posthume et le 2 avril des funérailles nationales ont lieu à Mer en présence des maréchaux Joffre et Foch. Inhumé dans un premier temps dans le cimetière d'Herbilly, son corps sera transféré aux Invalides le 13 mai 1931 où il repose sous la huitième arcade du tombeau des gouverneurs.

hommages posthumes:


busteVitrailmedailles


Texte, présentation et dossier audio par Claude Aïcardi.

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