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Fiche éditée le 18 avril 2013

Nicolas, Joseph MAISON

Maréchal de France
Baron et comte d'Empire
Marquis

maison19/12/1771
13/02/1840
Maison

Nicolas Maison est né dans une famille bourgeoise le 19 décembre 1771 à Epinay sur Seine. Il est le fils de Joseph Maison et de Marie-Geneviève Ginard.
Il a dix-neuf ans lorsqu'il s'engage dans la garde nationale d'Epinay où il passe caporal, sergent-major puis est élu capitaine.
Le 22 juillet 1791, il quitte Epinay pour s'engager comme volontaire au 3e bataillon de Paris et retrouve son grade de capitaine dès le 1er août 1792 au 9e bataillon des Fédérés Nationaux au sein duquel il participe aux premières guerres de la révolution. Il s'y distingue, notamment à Jemappe, le 6 novembre 1792 où il reprend à l'ennemi le drapeau du bataillon.
Maison Dénoncé injustement et destitué de son grade le 5 décembre 1793, Nicolas Maison se justifie et est réintégré à l'armée du Nord.
De janvier 1794 à septembre 1796, il sera successivement aide de camp du général Goguet puis adjoint de l'adjudant-général Mireur. A ces postes, il participera à la bataille de Fleurus le 26 juin 1794, sera blessé à Maubeuge, laissé pour mort sur le champ de bataille de Mons et s’emparera du pont de Limbourg où il sera a nouveau blessé.
Nommé chef de bataillon à titre provisoire le 6 juillet 1796 puis à titre définitif le 16 août suivant, il commande un bataillon de grenadiers lors de la campagne d'Allemagne et est blessé à Wurtzbourg en Bavière.
Le 5 février 1797, il est affecté à la division Bernadotte dont il sera l'aide de camp jusqu'au 23 septembre 1802. Il participe à la campagne d'Italie jusqu'à la paix de Campo-Formio (6 novembre 1792).
Nommé adjudant général et premier aide de camp de Bernadotte en 1799, il est chargé d'une mission à l'armée du Rhin et combat près de Mannheim les hussards de Szecklers. En 1800, il est très grièvement blessé, en Hollande au village de Schout, en repoussant un corps anglo-russe.
Après un court intermède comme chef d'Etat-major de la 27e division militaire, Maison retrouve le 1er corps de la Grande Armée où après avoir repris la fonction de premier aide de camp, il sera sous-chef d'Etat-major de Bernadotte lors de la bataille d'Austerlitz.
Promu général le 10 février 1806, Maison prend le commandement d'une brigade de la 1ère division du 1er corps lors de la campagne de Prusse. Il prend une part active à la bataille d'Iéna, le 14 octobre 1806, puis, à la poursuite de l'armée prusienne, il est le premier à traverser la Saale où il culbute l'armée du prince de Wurtemberg et pénètre en vainqueur dans Lubeck.
Nommé chef d'Etat-major général du 1er corps par Bernadotte, c'est à ce poste qu'il terminera la campagne ponctuée par la paix de Tilsit le 9 juillet 1807.
Cependant, Bernadotte, blessé le 6 juin 1807 dans une escarmouche, a été remplacé par le général Victor et c'est sous ses ordres que, huit jours plus tard, le 1er corps de la Grande Armée remporte la victoire de Friedland qui permet à Victor de recevoir le bâton de maréchal.
Ainsi, en janvier 1808, lorsque le 1er corps, toujours commandé par Victor, est désigné pour l'expédition d'Espagne, le général Maison se voit confier le commandement d'une brigade de la 2e division. Au cours de cette campagne, il va se distinguer, les 10 et 11 novembre 1808, à la bataille d'Espinosa puis sera blessé à l'attaque de Madrid où une balle lui fracasse le pied droit et le contraint de rentrer en France pour se soigner et se rétablir.
En 1809, remis de sa blessure, Maison retrouve le maréchal Bernadotte qui commande l'armée de l'Escaut, alliée aux hollandais pour repousser les anglais qui ont envahi l'île de Walcheren. Après la reconquête de l'île, le général Maison exercera plusieurs commandements civils et militaires, dont celui du département de la Lippe, issu de l'ex duché de Berg, et celui du camp d'Utrecht.
De retour à la Grande Armée, il promu général de division, le 21 août 1812, et prend le commandement de la 16e division du 5e corps jusqu'au 21 décembre 1813. Il participe à la bataille de Lutzen, le 2 mai 1813 où, après une journée de combats intenses, les forces prussiennes et russes battent en retraite, permettant ainsi à la Grande Armée de conserver les ponts franchissant l'Ester. Les 20 et 21 mai, Maison repousse à Bautzen la charge de six colonnes de cavalerie prusienne qu'il met en déroute. Enfin, bien que blessé aux combats de Wachau qui précèdent la bataille dite "des nations", il sera présent à son poste et de nouveau blessé lors de la plus grande de toutes les batailles napoléoniennes qui se déroulera près de Leipzig du 16 au 19 octobre 1813. Cette confrontation, sans résultat décisif, malgré la légère supériorité des coalisés, permet le retrait de la Grande Armée vers la France mais laisse cependant plusieurs divisions françaises isolées, en territoire ennemi, dans des places fortes où elles ne pourront être secourues.
Dans ce contexte, le général Maison reçoit, en janvier 1814, le commandement du 1er corps de l'armée du Nord chargé de couvrir la Belgique et le port d’Anvers. Son infériorité numérique ne lui permet pas de résister à la pression des coalisés et il décide de se porter sur Paris à marches forcées. Informé, alors qu'il est à Quiéverain, de l'abdication de l'Empereur, il conclut un armistice et gagne Lille d'où il envoie son adhésion au nouveau gouvernement.
Maison Le général Maison se rallie à Louis XVIII qui le fait chevalier de Saint-Louis et le nomme gouverneur militaire de Paris.
Le 1er mars 1815, l'Empereur est de retour de l'île d'Elbe. Le général Maison reste fidèle au Roi qu'il accompagne en Belgique à Gand. Cette attitude lui vaut d'être destitué par l’Empereur et rayé des cadres le 18 avril 1815.
A la seconde restauration, le général Maison retrouve le commandement de la 1ère division militaire. Chargé de juger le maréchal Ney, accusé de trahison pour avoir rejoint l'Empereur dans les Cent Jours, Maison se déclare incompétent et se trouve aussitôt rétrogradé au commandement de la 8e division à Marseille.
Absout et de retour à Paris fin 1815 il est fait marquis en 1816 et pair de France le 4 juin 1817.
En 1828, le général Maison est nommé par le roi Charles X, lieutenant-général et commandant le corps expéditionnaire français en Morée. Cette expédition, au bénéfice de la Grèce, a pour but de faire évacuer les régions du Péloponnèse occupées par les troupes égyptiennes d'Ibrahim Pacha.
Débarquée à Coron, l'expédition chasse les troupes égyptiennes de la presqu'île puis, poursuivant son action, libère successivement les places fortes encore occupée par les turcs de Navarin, Modon, Coron, Patras et du château de Morée.
De retour en France, Nicolas Maison est fait maréchal de France le 22 février 1829.
Rallié à Louis XVIII après la révolution de juillet, le Maréchal va entamer une courte carrière politique:
Ministre des affaires étrangère pendant un très court mandat, il est nommé ambassadeur à Vienne en 1830 puis à Saint-Pétersbourg en 1833.
Ministre de la guerre en 1835, il occupe cette fonction jusqu'à la chute du gouvernement du duc de Broglie en 1836.
Retiré à Paris, il décède le 13 février 1840 et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise 5e division.

Marié à Madeleine Weydold, Le maréchal laisse trois fils et une fille. Dont Eugène, vicomte Maison (1806-1885) maître de requêtes au conseil d'état.

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Biographie réalisée par Claude Aïcardi.
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