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![]() | Patrice de Mac-Mahon 1808 - 1893 |
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Issu d'une famille d'origine irlandaise réfugiée en France en 1689, Patrice de Mac Mahon est né le 13 juillet
1808 au château de Sully en Saône et Loire. En 1820 il entre au petit séminaire des Marbres à Autun. Il achève ses
études au collège Saint-Louis à Paris, puis est admis à l'école spéciale militaire le 23 octobre 1825. Sorti de
l'Ecole de Saint-Cyr, il entre dans l'armée en 1827. Sous-lieutenant au 4e régiment de Hussards, il
permute avec un camarade et passe au 20e de ligne. C'est avec cette unité qu'il participe à l'expédition
d'Alger, il sera un des premiers à débarquer à Sidi-Ferruch le 13 juin 1830 au sein de la division Berthezène.
De retour en métropole en août 1831, il se fait remarquer lors de l'expédition d'Anvers en 1832.
En 1833 il est nommé capitaine et revient en Algérie où il effectuera un second séjour. Il mène des raids de cavalerie à travers les plaines occupés par les bédouins et se distingue au siège de Constantine où il est nommé commandant.
Le 7 mars 1840 il demande son transfert dans l'infanterie et quitte l'Algérie pour prendre le commandement du 10e bataillon chasseurs en formation à Saint-Omer. C'est avec ce régiment qu'il retrouve l'Algérie le 12 mai 1841.
Le 30 décembre 1842 il est nommé lieutenant-colonel et prend le commandement du 2e régiment Etranger où il s'illustrera lors de la pacification du sud constantinois et des Aurès.
En mai 1845, promu colonel, il commande le 41e régiment de ligne et combat alors dans l'Oranie dans la région de Tlemcen. Il est nommé général de brigade en juillet 1848 puis général de division le 17 mars 1852.
Rappelé en France, il est affecté à l'armée du Nord puis à la 1ère division de l'armée d'Orient.
Embarqué à Marseille le 2 août 1855, le 8 septembre, il mène avec succès l'assaut sur la redoute de Malakoff qui
aboutit à la chute de Sébastopol.
De retour en France, Mac Mahon est comblé d'honneurs et fait sénateur. Renvoyé en Algérie, il vainc les Kabyles.
Les 4 et 5 mars 1859, il se distingue particulièrement lors de la campagne d'Italie à la bataille de Magenta où son
audace, dans un moment critique des combats, assure la victoire.
Le 6 mars 1859, pour ses brillants services, il reçoit de l'Empereur Napoléon III le bâton de maréchal de France et
le titre de Duc de Magenta.
Le 1er septembre 1864, il est nommé à cinquante six ans, gouverneur général de l'Algérie, poste qu'il
occupéra pendant cinq ans jusqu'à sa nommination, en 1870, de commandant du 1er corps d'armée à
Strasbourg.
Lors de la guerre franco-allemande de 1870, il essuie plusieurs revers en Alsace, puis à Sedan où il est blessé.
Il est fait prisonnier lors de la capitulation de la citadelle. Après sa captivité en Allemagne, il rejoint Paris le
17 mars 1871 à la veille de l'insurrection de la Commune.
Nommé par Thiers à la tête de l'armée de Versailles, il réprime sévèrement l'émeute.
Ce sera la dernière action militaire du maréchal de Mac Mahon. Porté par sa popularité, il est élu Président de la
République après la chute de Thiers le 24 mai 1873. Il se démettra de sa charge en démissionnant le 30 janvier
1879.
S'étant mis à l'écart de la politique, le cheval et la chasse sont ses occupations favorites et c'est dailleurs au
retour d'une chasse, à quatre vingt cinq ans, qu'il prend froid et s'alite pour ne plus se relever. Il décède le
17 octobre 1893 au château de Montcresson (Loiret). Les obsèques intimes ont lieu dans la petite église du village
le 21 octobre. Le lendemain, à l'église des Invalides se déroulent les funérailles nationales.
La dépouille du maréchal Mac Mahon est inhumée, après les honneurs rendus lors d'une imposante cérémonie militaire,
dans la crypte des Invalides.