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Fiche éditée le 25 septembre 2012

Eienne, Jacques, Joseph, Alexandre MACDONALD

Maréchal d'Empire
Duc de Tarente

Macdonald17/11/1765
25/09/1840
armes

Alexandre Macdonald est né à Sedan le 17 novembre 1765. Il est le fils de Neil Mac Eachen of Howbeg et de Marie, Alexandrine Gonaut. Son Père qui prendra plus tard le nom de Macdonald, s'est exilé en France après avoir protégé la fuite du prince Charles Edouard Stuart et a rejoint, en 1752, une quinzaine de compatriotes écossais installés à Sancerre.
C'est au collège de Sancerre qu'Alexandre Macdonald fera ses études avant d'entrer à l'école militaire de Douai. A l'issue de sa formation, il sert dans le régiment irlandais de Dillon en 1784 avant d'être cadet au 87e régiment d'infanterie en 1787.

Macdonald Lors de la révolution de 1789, Macdonald reste dans l'armée. En 1792, il est capitaine et aide de camp du général Beumonville puis du général Dumouriez.
Le 6 novembre 1792 à Jemmapes, sa conduite au feu lui vaut le grade de colonel et le commandement de l'ancien régiment de Picardie.
Nommé général de brigade le 26 août 1793, il est à la tête de la 1ère division de l'armée du Nord.
Affecté en Hollande sous les ordres de Pichegru, il poursuit l'armée défaite du duc d'York, passe les fleuves gelés et capture la flotte hollandaise prise dans les glaces. Ces succès lui valent d'être promu au grade de général de division en novembre 1794.
En avril 1798, Macdonald est à l'armée d'Italie aux ordres de Berthier, il participe à la prise de Rome dont il est nommé gouverneur. A ce poste, il doit faire face a de multiples insurrections qu'il réprime à Frossinone, puis aux attaques du roi de Naples qui vont le contraindre d'évacuer Rome qu'il reprendra après avoir vaincu les napolitains à Civita Castalanna le 5 décembre 1798.
Nommé à la tête de l'armée de Naples en remplacement de Championnet le 13 février 1799, il bat les troupes adverses à Modène le 12 juin; cependant, le 19 juin à la bataille de la Trebbia, après trois jours de combats, il est battu par Souvorov qui dispose d'une armée très supérieure en nombre. Macdonald, malgré plusieurs blessures reçues au cours de l'affrontement, parvient a faire la jonction avec l'armée de Moreau mais les troupes françaises doivent évacuer l'Italie.
De retour à Paris après sa convalescence, il commande les compagnies versaillaises, appuie Bonaparte lors du coup d'Etat du 18 brumaire et est nommé inspecteur général de l’infanterie le 21 janvier 1800.
Le premier consul lui confie un corps de l’armée de réserve avec mission de faire diversion dans le Tyrol. Il franchit les Alpes durant l’hiver 1800, participe à la bataille de Marengo et à la campagne des Grisons puis est nommé ambassadeur au Dannemark en 1801.
Disgracié pour avoir soutenu Moreau sous les ordres duquel il avait servi, Macdonald se retire dans le Berry où il achète le château de Courcelles-le-Roi à Beaulieu sur Loire.
Macdonald Nommé gouverneur de la 7e région militaire, il va résider à Bourges avant d'être rappelé en 1807 à l'armée de Naples puis à l'armée du prince Eugène qu'il rejoint pour la campagne d'Autriche où il sera blessé le 8 mai 1819 lors de la bataille du Piave.
Après avoir emporté plusieurs succès à la tête de sa division, Macdonald rejoint la Grande Armée devant Vienne et prend le commandement d'un corps d'armée de réserve. Le 6 juillet 1809 à Wagram, ce sont ses troupes qui exécutent une charge décisive qui enfoncent le centre de l'armée autrichienne et emportent la victoire. Il est fait maréchal d'Empire le 12 juillet et duc de Tarente en décembre.
Gouverneur de Gratz, où il avait fait capituler les coalisés, il s'acquitte de sa mission avec tant d'honneur que la ville lui offre à son départ un don de 200.000 francs qu'il refuse.
En 1810, l'Empereur le nomme à la tête du 7e corps en Espagne où il remplace Augereau. En septembre, il mènera des combats victorieux à Cervera et Manresa mais sera battu en janvier 1811 à Larisbal et Valls.
En 1812, Macdonald rejoint la Grande Armée en route pour la campagne de Russie et prend le commandement du 10e corps avec lequel il assure la défense de Riga puis est contraint de se replier sur Konisberg et Dantzig.
Nommé par l'Empereur au 11e corps pour la campagne d'Allemagne il va y trouver diverses fortunes: succès à Meresbourg le 29 avril 1813 où il bat le général York, vainqueur à Bischof-Werda le 12 mai 1813, défait le 26 août 1813 à Katzbach, succès à Wachau le 16 octobre 1813.
A Leipzig, du 16 au 19 octobre, il commande l'arrière garde avec Poniatowski et échappe de peu à la mort en traversant l'Elster à la nage alors que Poniatowski s'y noie. Il combat ensuite à Hanau le 30 octobre lors de la retraite vers la France.
En 1814, sur le sol français, il commande l'aile gauche, retarde de son mieux l'avance des alliés et se distingue une dernière fois à Nangis le 27 février 1814.

Macdonald assiste à Fontainebleau à l'abdication de Napoléon qu'il approuve. Avec Ney et Cailaincourt il portera au Tsar Alexandre l'acte d'abdication de Napoléon mais plaidera sa cause.
Il se rallie à Louis XVIII qui le fait pair de France le 4 janvier 1815 et le nomme à la tête des troupe chargée de défendre Paris au retour de l'Empereur. Le 19 mars, il escorte le Roi qui quitte Paris jusqu'à Menin et revient dans la capitale où il n'acceptera aucun poste durant les cent jours.
A la seconde Restauration, le Roi lui confie la dissolution de l'armée de la Loire, le nomme ministre d’Etat, membre du Conseil Privé et Grand Chancelier de la Légion d’Honneur, dignité qu'il conservera jusqu'en 1831.
Le maréchal Macdonald meurt le 25 septembre 1840 dans son château de Beaulieu, il est inhumé au cimetière du père Lachaise à Paris.

StatueTombeArc de triomphe

Texte, présentation et dossier audio par Claude Aïcardi.

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