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Louis-Hubert LYAUTEY - Maréchal de France

lyautey1854-1934 Lyautey

Louis-Hubert Lyautey naît à Nancy en 1854. Il opte pour le métier des armes, et choisit l'aventure coloniale où il s'investira sans compter.
Très cultivé, ami des lettres, catholique et royaliste légitimiste, il séduit par son caractère généreux et sa haute idée de sa mission d'officier. Il se distingue tout d'abord au Tonkin, avant de seconder Gallieni à Madagascar.
Lyautey En 1903, le colonel Lyautey est nommé en Algérie. Il est commandant de la subdivision d'Aïn-Sefra, puis, en 1906, de la division d'Oran. Ses actions pacifient les confins marocains. En novembre 1903, il occupe Colomb-Béchar. En 1904, il installe deux nouveaux postes. De 1905 à 1906, il patrouille dans les steppes qui s'étendent jusqu'à la vallée de la Moulouya.
Hubert Lyautey n’est encore que général lorsqu'il est élu, le 31 octobre 1912, au fauteuil d’Henry Houssaye à l'académie française où il ne sera reçu qu’après la guerre, le 8 juillet 1920, par Monseigneur Duchesne.

En mars 1912, la convention de Fès établit le protectorat français sur un Maroc encore peu pacifié, Lyautey en sera le premier commissaire-résident général. Il s'entoure d'une équipe de jeunes et brillants officiers (Gouraud, Henrys, Mangin, Franchet d'Esperey...) et malgré le déclenchement de la première guerre mondiale qui le prive d'une partie de ses effectifs militaires il poursuit la pacification du pays.
Supervisé par Lyautey qui multiplie les projets de modernisation, le Maroc devient un vaste chantier où l'on bâtit des villes, jette des ponts, trace des chemins de fer, creuse des ports, défriche des terres, exploite des mines.
Attaché à la culture locale, respectueux de la spécificité du Maroc, de sa religion de ses traditions et de ses institutions, il édicte des lois visant à protéger les centres anciens des grandes villes (les médinas) et les lieux de culte qui sont interdits d'accès aux non musulmans.

Lyautey

En 1914, en s'appuyant sur le sultan Mulay Yusuf, il a pacifié une bonne partie du Maroc. Il utilise ses agents dans les tribus, limitant au minimum les opérations militaires contre les tribus rebelles permettant ainsi le maintien les positions acquises malgré la faiblesse de ses effectifs et les intrigues allemandes.
Pendant un court intermède, de décembre 1916 à mars 1917, il est rappelé en métropole afin de succéder, à Gallieni comme ministre de la Guerre, dans le gouvernement d'Aristide Briand.
De retour au Maroc, il est fait maréchal de France en 1921.
Il combat la révolte d'Abd el-Krim tout en poursuivant son œuvre: création d'un port modèle à Casablanca, fondation de Kenitra... En 1925, sous le gouvernement de Paul Painlevé, il se voit retirer le commandement des troupes engagées contre la rébellion d’Abd-el-Krim qui est confié à Philippe Pétain. Il démissionne et rentre définitivement en France.
En 1931, le maréchal Lyautey est chargé de l'organisation à Vincennes, de l'Exposition coloniale internationale, couronnement de l'œuvre française d'Outre-Mer.
Le maréchal décède à Thorey, le 27 juillet 1934, sa dépouille est inhumée au Maroc dans un mausolée érigé à Rabat. Elle restera en ce lieu jusqu'en 1961 puis sera ramenée en france et déposée aux invalides.

mausoléeinvalides
Actuellement, le Lycée Lyautey, construit à Casablanca pendant le protectorat, est l'un des plus grands lycées français au monde. En hommage au Maréchal les Marocains ne l'ont pas débaptisé, preuve des liens profonds qu'a su construire Lyautey entre les deux pays.

Texte, présentation et dossier audio par claude Aïcardi

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