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Né au 18, fossé des tanneurs à Strasbourg le 9 mars 1753, il est le fils de jean-Nicolas Kleber, tailleur de pierres qui meurt trois ans après sa naissance et de Reine Bogart.
A seize ans, en 1769, il s'engage au 1er régiment de hussards. Après un engagement de courte
durée, il est retour à Strasbourg ou il entreprend des études à l'école des Arts et Métiers.
En 1777 il s'engage, suite à un incident de cabaret à Strasbourg, comme cadet à l'Académie Militaire de
Munich de l'armée bavaroise, sert jusqu'en 1783 au régiment de Kaunitz puis rentre en Alsace.
Architecte reconnu, il est nommé inspecteur des bâtiments publics le 15 octobre 1784 et fait contruire
le château de Grandvillars, l'hopital de Thann et la maison de la chanoinesse de Massevaux.
En 1789, adhérent aux idéaux républicains, il s'engage dans la garde nationale. En 1791, avec le grade
d'adjudant-major, Kléber est mis à la disposition du 4e bataillon du Haut-Rhin à Ribeauvillé.
Sa véritable carrière militaire débute en 1792 lorsqu'il s'engage pour l'armée du Rhin. Nommé lieutenant-colonel
en mai 1792, il s'illustre en 1793 lors de la défense de Mayence assiégée.
Général de brigade le 17 août 1793, il est envoyé en Vendée à la tête de l'armée provisoire de Mayence où il
termine ainsi la grande guerre vendéenne par la bataille de Savenay en décembre 1793.
Affecté à l'armée de l'Ouest, il combat les Chouans de Bretagne jusqu'en mai 1794 avant de passer à l'armée
du Nord où il prend une part importante à la victoire de Fleurus.
Le 20 juin, il est nommé à l'armée de Sambre et Meuse avec laquelle il fait toutes les campagnes jusqu'à sa
démission le 26 décembre 1796.
Il quitte l'armée et se retire à Chaillot où il vit obscurément jusqu'en décembre 1797.
Rappelé par Bonaparte, il reprend du service en janvier 1798 à l'armée d'Angleterre comme général de division.
Affecté à l'armée d'Egypte, il embarque pour l'Orient le 18 mai à Toulon et quite la France qu'il ne reverra
plus.
Kléber combat à Alexandrie puis en Syrie et, au départ de Bonaparte le 22 août 1799, il prend le commandement
suprême de l'armée d'Egypte.
Le 24 janvier 1800, l'échec de la convention d'El-Arich contraint Kléber à reprendre les hostilités. Conjuguant les
opérations militaires et son rôle d'administrateur, il reconquiert la haute Egypte et mate avec l'artillerie une révolte
au Caire.
Le 14 juin 1800, le général Kléber est assassiné , au cours d'une promenade, par un fanatique nommé Soleymann
el Halaby. Ce dernier et les trois cheiks d'Al-Ashar commanditaires de cet assassinat, seront exécutés selon
le rite islamique.
A quarante trois ans de sa courte existence et d'un parcours atypique alternant avec succès la guerre et la vie
civile, Kléber n'est plus. Ses restes, rapatriés à Marseille sont déposés et oubliés au château d'If.
Ce sera
Louis XVIII qui ordonnera en 1818 qu'ils soient transportés dans sa ville natale. Là, ils reposent dans un
caveau construit au milieu de la place d'armes et au dessus duquel Strasbourg et la France entière ont fait
ériger une statue de bronze inaugurée le 14 juin 1840.