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Fiche éditée le 3 décembre 2012


Le général Louis-Lazare HOCHE

Lazare Hoche1768-1797Médaillon



Hoche

Né le 25 juin 1768 à Montreuil, près de Versailles, Louis-Lazare Hoche est le fils de Louis Hoche, palefrenier à la vénerie du roi et d'Anne-Marie Marlière.
La pauvreté de ses parents ne lui permet pas de fréquenter une école, et à 14 ans il est employé comme aide-surnuméraire dans les écuries royales.
Intelligent et ayant une grande soif d'apprendre, Louis-Lazare Hoche va assumer seul les bases de son instruction, consacrant les journées à son travail et une partie de ses nuit à l'étude de livres acquis grâce à l'aide d'une tante, frutière à Paris, qui lui donne parfois un peu d'argent.

Le 19 octobre 1784, Hoche a 16 ans et il s'engage comme simple fusilier dans les Gardes-Françaises. Là encore, il s'emploie à être irréprochable dans ses activités journalières et consacre ses nuits à l'étude des livres de la petite bibliothèque qu'il s'est constituée. Son comportement exemplaire attire l'attention de ses chefs et il est promu au grade de caporal le 16 juin 1789.
A la dissolution des Gardes-Françaises le 31 août 1789, Hoche s'engage dans la garde nationale de Paris, avec le grade de sergent. En janvier 1792, il rejoint l'armée régulière, au 104e régiment d'infanterie, avec le grade d'adjudant.
Cette même année, devenu officier, il participe à la défense de Thionville puis au siège de Namur où il donne des preuves éclatantes de ses capacités et de sa bravoure. En avril 1793, le général Leveneur, dont il est aide de camp, le charge d'informer le comité de salut public de la situation du front; la conception du plan de campagne qu'il propose à cette assemblée force l'admiration de tous et va contribuer à accélérer son avancement.
Le 15 mai, il est nommé chef de bataillon et sert en qualité de chef d'Etat-major de Souham à Dunkerque; quatre mois plus tard, le 13 septembre il est promu au grade de général de brigade, il a 25 ans.

Hoche

Le général Hoche prend part à l'expédition contre Furnes qu'il conquiert et poursuit son avancée jusqu'à Nieuport puis Ostende.
Le 22 septembre, il prend les fonctions de chef d'Etat-major de l'armée des Ardennes et le 23 octobre, promu général de division, il reçoit le commandement en chef de l'armée de la Moselle.
Après un échec à Kaiserslautern devant les troupes prussiennes du duc de Brunswick alliées aux autrichiens du général Wurmser, Hoche se replie devant les ennemis qui envahissent l'Alsace. Il réorganise son armée et, le 22 décembre 1793, lance une contre attaque victorieuse à Woerth et Froeschwiller.
Ce succès lui permet de prendre le commandement des armées de la Moselle et du Rhin réunies et de lancer, le 26 décembre, une offensive générale contre les positions de l'ennemi qui a replié ses forces près du Geisberg.
Battus de manière décisive, autrichiens et prussiens évacuent définitivement l'Alsace.

Le 20 mars 1794, Hoche, qui n'a pas eu l'heur de plaire à Saint-Just alors en mission dans l'Est, est destitué et jeté en prison sous l'inculpation de trahison pour son appartenance au club des cordeliers alors qu'il n'en fut jamais membre. Il n'en sortira qu'au mois d'août suivant, après la chute de Robespierre.

Hoche

A la tête des armées de Brest et de Cherbourg en août 1794 puis de l'armée des côtes de l'Océan, Hoche va pacifier la Vendée et la Bretagne. Appliquant une tactique efficace basée sur des camps et des unités mobiles il défait la guerilla des chouans, repousse les débarquements britanniques à Carnac et dans la presqu'île de Quiberon, les précède dans l'île d'Yeu leur interdisant ainsi l'accès de l'île et procède au désarmement de l'Anjou achevant, par cette dernière action, la pacification de l'Ouest qui peut être proclamée le 15 juillet 1796.
Pour répondre aux maneuvres anglaises qui entretiennent la guere civile en France, Hoche conçoit alors le projet d'une expédition en Irlande destinée à soutenir les autonomistes Irlandais. Partie de Brest en décembre 1796, la flotte est dispersée par un ouragan et contrainte de revenir en France, le projet est abandonné et cette formation est dissoute le 9 février 1797.

Le 23 février 1797, Hoche est nommé commandant en chef de l'armée de Sambre-et-Meuse. Avec cette armée, forte de 80.000 hommes, Hoche, après avoir passé le Rhin remporte cinq victoires successives, à Neuwied, Ukerath, Altenkirchen, Dierdorf et Heddesdorf et entre dans Wetzlar. Le 18 avril 1797, il est à Giessen sur les bords de la Nida lorsque l'armistice de Leoben signé par Bonaparte arrête sa marche victorieuse.

Hoche refuse le Ministère de la guerre qu'on lui offre alors; le directoire le nomme au commandement d'un corps d'armée près de Paris puis le destitue à la suite de dénonciations calomnieuses. Offensé Hoche retourne à son quartier général de Wetzlar.
Hoche L'ardeur qu'il a dépensé pour se défendre et confondre ces derniers conspirateurs ont épuisé ses forces. Déja à Brest, à la suite d'un rhume, il avait ressenti une forte oppression de poitrine qu'il avait négligée. Ces symptômes réapparaissent avec une importance et une fréquence accrues dès les premiers jours de septembre. Ce n'est plus le même visage plein d'éclat, les yeux sont éteints, le teint pâle, une toux sèche et fréquente, la respiration pénible révèlent la gravité de son mal. Le 16 septembre il est contraint de s'aliter et deux jours plus tard, le 18 septembre à quatre heures du matin, Hoche décède dans d'atroces souffrances; il était atteint de tuberculose.
Pendant toute la journée, ses soldats se pressent pour saluer ce général de 29 ans mort sur les lieux mêmes de sa dernière victoire et s'incliner devant son corps, exposé sur un lit de parade, auprès duquel est placée son épée, entourée de son écharpe de général et surmontée d'une couronne de lauriers.
Le lendemain, avec tous les honneurs militaires, le corps du général Hoche est transféré à Coblentz et inhumé à côté du général Marceau dans le fort de Pétersberg.
Un monument qui lui est dédié fut érigé par l'armée de la Sambre et Meuse à Weissthurm près de Coblence et son coeur a rejoint sa ville natale de Versailles où il repose sous une plaque de marbre dans une niche de l'église Notre-Dame.


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Le souvenir de ce héros de la révolution est encore évoqué dans de nombreuses citées françaises où une rue, une avenue où un boulevard porte encore son nom... Des statues ont été érigées en son honneur, dont celles de Versailles où il est né, de Quiberon d'où il a chassé les anglais, du Panthéon où sont honorés les personnages ayant marqué l'histoire de la France.


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Texte et présentation par Claude Aicardi
Dossier audio par C.Aïcardi et Céline Morin

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