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éditée le 5 juillet 2012

Gaston, Alexandre,Auguste de GALLIFFET

Général
Marquis
Prince de Martigues

Galliffet23/01/1830
09/07/1909
armes

Gaston, Alexandre, Auguste, de Galliffet est né le 23 janvier 1830 à Paris.
Dernier représentant mâle d'une famille princière italienne fixée depuis plus de trois siècles en Provence il est le fils d'Alexandre, Justin, Marie, marquis de Galliffet, prince de Martigues et de Marie, Victoire, Auguste Baulde de la Vieuville.
Après de médiocres études et un baccalauréat de lettres obtenu en 1846, il s'engage le 22 avril 1848 dans la cavalerie, est nommé brigadier le 3 octobre 1849 puis sous-officier le 13 décembre 1850.
Sous-lieutenant en 1853 au régiment des guides, il participe à la guerre de Crimée où il sert avec éclat et est fait chevalier de la Légion-d'honneur.
En 1854, le décès de ses parents lui laisse une fortune confortable qui lui permet de vivre avec faste en dépensant sans compter et il songe à démissionner de l'armée. Il poursuit cependant sa carrière et le 15 juin 1855, il est cité à l'ordre de l'armée pour s'être particulièrement distingué lors de l'enlèvement de vive force des redoutes russes en avant de Sébastopol.
Galliffet Nommé lieutenant en 1857, il est affecté en Algérie et participe avec son régiment aux expéditions sur ce territoire et à la campagne d'Italie.
En octobre 1859 il épouse Florence, Georgina Laffitte puis retourne en Algérie en 1860 avec le grade de capitaine. Affecté dans un premier temps au 2e régiment de spahis à Mascara, il est nommé la même année, aide de camp de l'empereur Napoléon III.
En septembre 1862 il est affecté au 12 chasseurs qui fait partie de la deuxième expédition pour le Mexique. Le 2 avril 1863, il est cité à l'ordre du corps expéditionnaire pour avoir rendu dans la nuit du 31 mars au 1er avril des services signalés lors de la prise du couvent de Guadalupe. Le 19 avril 1863, il est très grièvement blessé au ventre lors du siège de Puebla et portera désormais une plaque d'argent au ventre. C'est lui qui ramène en France les drapeaux pris à l'ennemi.
Chef d'escadrons le 24 juillet 1863 au 1er hussards il est promu officier de la Légion d'honneur. Rétabli de sa blessure, il retourne au Mexique et remplace à la tête de la contre-guérilla française le colonel du Pin. Il est promu au grade de lieutenant-colonel le 17 juin 1865 et cité une nouvelle fois à l'ordre du corps expéditionnaire le 24 février 1867, pour avoir donné une impulsion ferme et intelligente à toutes les opérations de la contre-guérilla et avoir conduit l'affaire de Medelin le 7 janvier 1867 avec un coup d'œil et une vigueur remarquables.
Galliffet est promu au grade de colonel le 14 août 1867 au 3e régiment de chasseurs d'Afrique, puis il est admis en 1ère section des officiers généraux avec le grade de général de brigade le 30 août 1870.
Galliffet Lors de la guerre franco-prusienne il commande la brigade de chasseurs à cheval qui charge à Sedan et est fait prisonnier.
De retour en France à l'issue de sa captivité, il commande la 1ère brigade de cavalerie du 1er corps de l'armée de Versailles et participe aux opérations contre la commune où il se distingue par sa férocité et sa cruauté au point d’y gagner le sinistre surnom de "marquis aux talons rouges" (de sang).
Affecté en Algérie en 1873, il commande la subdivision de Batna et est fait commandeur de la Légion d'honneur. Mis à la tête de la 31e brigade en 1874, il est promu général de division le 3 mai 1875, commande la 15e division de 1876 à 1878, puis le 9e corps d'armée de 1879 à 1881.
Candidat à l'élection présidentielle de 1879, remportée par Jules Grévy avec 84,03% des voix, de Galliffet n'obtiendra que 0,15% des suffrages exprimés.
Élevé à la dignité de grand-officier de la Légion d'honneur en 1880 il est distingué par Gambetta et nommé gouverneur de Paris puis commande le 12e corps d'armée de 1882 à 1886.
Galliffet Président du comité de cavalerie de 1881 à 1885, il réorganise la cavalerie française, appartient au Conseil supérieur de la Guerre, est inspecteur général de l’École d’application de cavalerie, de la section de cavalerie de l’École spéciale militaire, du manège de l’École de Guerre et directeur permanent des manœuvres de cavalerie.
Le général de Galliffet est fait grand croix de la Légion d'honneur en 1887 et prend sa retraite en 1895.
Au moment de l'affaire Drefus et à la suite de la crise de Régime qu'elle avait engendrée, Waldeck-Rousseau constitue le 22 juin 1899 un gouvernement de "défense républicaine" et confie le ministère de la guerre au général de Galliffet. Le choix de ce militaire à la retraite à la réputation sulfureuse, détesté de tous les bords mais connu pour son républicanisme et son opportunisme permettait au Président du Conseil de disposer d'un homme sûr et prêt à appliquer des décisions impopulaires pour l'armée.
Galliffet reprend en main l'armée secouée par l'affaire Dreyfus, il rétablit la suprématie du pouvoir politique sur les nominations des hauts emplois militaires.
C'est cependant lui qui va initier la révision du procès de Dreyfus et déclare à la chambre, suite à la grâce présidentielle et à la libération de l'intéressé: "L'incident est clos!".
Critiqué par le Président du Conseil sur certains membres de son cabinet, le général de Galliffet démissionne le 29 mai 1900 et est remplacé à son poste par le général Louis André.
Le général de Galliffet décède le 9 juillet 1909 à son domicile parisien, 12 rue de Chateaubriand, il est inhumé au cimetière de Montparnasse.

Tombe


Texte, présentation et dossier audio par Claude Aïcardi

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