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Fiche éditée le 19 septembre 2010

Joseph, Simon GALLIENI

Maréchal de France

gallieni24 avril 1849
27 mai 1916

"Le sauveur de Paris"
paris

Joseph, Simon Gallieni est né le 24 avril 1849 à Saint Béat, en Haute-Garonne. Il est le fils d'un officier français d'origine italienne, engagé dans un régiment étranger en 1829 et naturalisé français en 1841.

Après des études au prytanée militaire de La Flèche, il intègre l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr en 1868. Nommé sous-lieutenant en 1870, il est affecté, le 15 juillet, au 3e régiment d'infanterie de marine (RIMA).
Ce régiment fera partie de la 2e brigade de la "Division bleue", créée au cours de la guerre de 1870, qui se distinguera à Bazeilles les 31 août et 1er septembre 1870.
Combattant sur les Hauts de Meuse entre Mouzon et Carignan, Gallieni est blessé, fait prisonnier et maintenu en captivité à Ingolstadt en Allemagne jusqu'au 11 mars 1871.

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Le 1er avril 1872 le sous-lieutenant Gallieni embarque pour l'île de la Réunion pour rejoindre sa nouvelle affectation au 2e RIMA où il est promu lieutenant le 25 avril 1873.

Après un court séjour en métropole au 1er RIMA de juin 1875 à décembre 1876, il obtient son affectation pour le Sénégal.
Il est affecté sur l'île de Gorée, puis comme commandant de Thiès où ses qualités de diplomate et de stratège le font remarquer. Promu capitaine en 1878 il se voit confier des missions d'exploration qui conduiront à l'établissement des protectorats français sur le Mali en 1880 et sur le Niger en 1881.

De retour en métropole en juin 1881, chef de bataillon, il est affecté à Toulon en 1882 puis en Martinique de 1883 à 1886.
Le 20 décembre 1886, le lientenant-colonel Gallieni reçoit son affectation en qualité de commandant supérieur du Haut-Fleuve au Sénégal et la mission d'y rétablir l'ordre.

De juillet 1888 à septembre 1892 Gallieni commande successivement le 4e puis le 8e RIMA, il est breveté de l'Ecole de Guerre avec la mention "très bien", est promu colonel le 11 mars 1891 et affecté à l'Etat-major de l'infanterie de marine.

Envoyé au Tonkin, il participe aux campagnes de pacification à la tête de la seconde division militaire du territoire et pose les base du système colonial français en organisant l'administration du pays.

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Général de brigade en 1896, Gallieni est envoyé en septembre à Madagascar dont il sera le gouverneur général jusqu'en 1905. Après avoir contraint la reine Ravanalo III à adbiquer et réprimé brutalement la résistance du peuple malgache, il pacifiera la grande île et, selon ses principes, accompagnera ses opérations militaires d'actions dans les domaines de l'administration, de l'économie et de l'instruction. Sous son impulsion de nombreuses infrastructures sont mises en place: chemin de fer , santé, écoles.
L'un de ses principaux collaborateurs est alors le chef d'escadrons Lyautey.
Il fera exécuter un recensement de la population indigène qui, en utilisant la photographie anthropologique, était destiné à définir des limites de circonscriptions administratives calquées sur l'implantation des ethnies de l'ïle.
Promu général de division en 1899, il rentre en mission à Paris puis regagne Madagascar en juin 1900. Gallieni est nommé commandant en chef des troupes du groupe de l'Afrique orientale en 1903, et rentre définitivement en France deux ans plus tard après avoir démissionné de son poste de gouverneur général.

Commandant du 13e corps d'armée à Clermont-Ferrand en février 1906, il est gouverneur militaire de Lyon et placé à la tête du 14e corps d'armée en juin.
Nommé au Conseil Supérieur de la guerre et à la présidence du conseil facultatif de défense des colonies en 1908, il effectue des tournées d'inspection en Afrique du Nord.
Élu au Conseil Supérieur de Défense Nationale en 1911, il est pressenti pour devenir commandant en chef de l'armée française en 1911, il décline l'offre pour la laisser à Joseph Joffre, en raison de son âge et de sa santé défaillante.

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Atteint par la limite d'âge en avril 1914, Gallieni est rappelé à l'activité le 26 août pour commander le camp retranché des armées de Paris alors que le gouvernement se replie sur Bordeaux. Il réorganise totalement la défense de la capitale et obtient les renforts de la 6e armée de Maunoury, de la 45e division algérienne et du 4e corps de la 3e armée.
Le 2 septembre, il reçoit les pleins pouvoirs civils et militaires. Il donne une impulsion nouvelle à la défense nationale en faisant notamment réquisitionner tous les véhicules automobiles et hippomobiles ainsi que les taxis parisiens qui vont jouer un rôle décisif dans la contre-offensive sur la Marne qui libère Paris de la menace de l'armée allemande. Gallieni dissout son cabinet civil le 7 décembre 1914.
Aristide Briand lui confie le portefeuille du ministère de la guerre le 29 octobre 1915 et le 2 décembre le poste de commandant en chef de toutes les armées est créé et lui est confié. Le 7 mars 1916, Gallieni qui présente sa proposition de réforme du haut commandement de l'armée française est désavoué par le président du Conseil et démissionne.

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Hospitalisé dans une clinique de Versailles en avril 1916, Le général Gallieni décède dans la nuit du 27 au 28 mai 1916 des suites d'une intervention chirurgicale.
Le "Sauveur de Paris", après des funérailles nationales, est inhumé, conformément à ses dernières volontés, auprès de son épouse, au cimetière de Saint Raphaël.

Grand-Croix de la Légion d'honneur, titulaire de la Médaille militaire, le général Gallieni sera élevé à la dignité de maréchal de France à titre posthume le 7 mai 1921.
La promotion de l'Ecole militaire de Saint-Cyr de 1927 porte son nom.

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Texte, présentation et dossier audio par Claude Aïcardi.

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