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Louis, Félix, Marie, François

FRANCHET d'ESPÈREY

Maréchal de France

feMostaganem 1856
Saint Amancet 1942
baton

Louis, Félix, Marie, François Franchet d'Espèrey est né à Mostaganem le 25 mai 1856.
Issu d'une famille militaire noble, de tradition légitimiste, il fait ses études secondaires chez les pères jésuites et entre à 18 ans à Saint Cyr, promotion "Grande Promotion".
kasoar Deux ans plus tard, à sa sortie d'Ecole en 1876, il est affecté en Afrique du Nord dans le premier régiment de tirailleurs algériens
Après une campagne avec Lyautey contre les Khroumirs venus de Tunisie il suit les cours de l'Ecole supérieure de guerre en 1882.
En 1885, avec le grade de capitaine, il rejoint le Tonkin où il sert pendant deux ans et gagne sa Légion d'honneur.
À son retour en France, il est à l'état-major de l'armée puis au Cabinet de Freycinet, ministre de la guerre, avant de commander un bataillon à Toul puis le 18e bataillon de chasseurs à pied de Nancy. En 1900, commandant de la zone française de Pékin il participe à l'expédition de Chine contre les Boxers.
Revenu en France, il commande successivement le 69e régiment d'infanterie à Nancy puis la 77e brigade d'infanterie à Toul. Promu colonel en 1903, il commande le 60e régiment d'infanterie à Besançon.

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Général de brigade le 23 mars 1908, général de division le 23 mars 1912, il rejoint Lyautey qui lui confie le commandement des troupes du Maroc et prend une part importante dans la pacification des secteurs de Tadla, de la Chaouïa et du Grand Atlas.
Rappelé en France à la déclaration de guerre, il commande le 1er corps d'armée à Lille. Durant la bataille des frontières, il est à Charleroi le 21 août 1914 où son action sauve la 5e armée de l'encerclement, puis mène, à Guise, sur l'Oise, une contre-attaque victorieuse contre les troupes allemandes. Le 3 septembre, Joffre lui confie la 5e armée qui prendra une part déterminante dans la victoire de la Marne.
Il commande le groupe d'armées de l'Est en 1916, puis celui du Nord en 1917.
fe En Septembre 1918, généralissime des armées alliées d'Orient, son offenssive victorieuse en Macédoine contraint les Bulgares à signer l'armistice (armistice de Salonique). C'est ensuite, en quelques semaines, l'effondrement de la Turquie et de l'Autriche-Hongrie puis la demande d'armistice allemande.
A l'issue du conflit, il commande les troupes d'occupation à Constantinople jusqu'en 1920 et dirige les opérations d'Ukraine, de Bessarabie.

Le 19 février 1921, le général Franchet d'Espèrey est élevé à la dignité de maréchal de France.
Inspecteur général des troupes d'Afrique du Nord, il créé le comité des Amitiés Africaines et les "Dar el Askri"(la maison du combattant) qui seront reconnues d'utilité publique le 24 mai 1938.
fe Il soutient également les grandes expéditions automobiles transsahariennes et est gravement blessé à Gabès, le 19 mars 1933, dans un accident d'automobile qui le contraindra, pour le restant de sa vie, à se déplacer avec des béquilles.
Le Maréchal représentera la France lors de cérémonies officielles et sera chargé de missions en Europe centrale et en Afrique, Membre de l'Académie des sciences coloniales dès sa création en 1922, il en assurera la présidence de 1925 à 1926. Nommé président de la Société de géographie en 1933, il entame la rédaction de ses mémoires et publie diverses études. Il est élu le 15 novembre 1934 à l'Académie française au fauteuil n°14 du maréchal Lyautey.

fe En 1940, il se retire dans le Tarn, au château d'Amanouet à Saint-Amancet, où il décède le 8 juillet 1942, au lendemain d'une sévère défaite de la France et sous l'occupation d'une puissance étrangère.
Le 24 octobre 1947 la dépouille du Maréchal sera inhumée dans la crypte de l'église Saint-Louis-des-Invalides, à Paris, sous la neuvième arcade du tombeau des gouverneurs.
Le maréchal était Grand-Croix de la Légion d'honneur, titulaire de la Médaille militaire et de la Croix de guerre 1914-1918.



En 1892, Louis Franchet d'Espèrey avait épousé mademoiselle Dumaine de la Josserie , deux enfants sont nés de cette union Louis et Jacqueline. Au cours de la Grande guerre, il avait eu la douleur de perdre son fils, sous-lieutenant d'infanterie tombé à Douaumont et son frère, colonel commandant le 333e régiment d'infanterie.



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Texte, présentation et dossier audio par Claude Aïcardi

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