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Fiche éditée le 21 mai 2011

Augustin,Yvon, Edmond DUBAIL

Général

dubail15 avril 1851
7 janvier 1934
Kasoar

Né le 15 avril 1851 à Belfort, Augustin, Yvon, Edmond Dubail est admis au concours d'entrée de l'école de Saint-Cyr en 1868, promotion "de Suez".
Il en sort en 1870 dans l'infanterie. Affecté au 10e bataillon de chasseurs à pied, il participe à la guerre franco-prussienne de 1870, au cours de laquelle il combat à Sarrebruck, Spicheren, Borny puis est fait prisonnier à Metz. Libéré à l'issue du conflit, il prend part à la répression de la commune à Paris en mai 1871.
Capitaine au 1er régiment de Zouaves en Algérie en 1878, il retrouve l'école de Saint-Cyr en 1884 en qualité de professeur d'art militaire.
Après plusieurs affectations: officier d'ordonance du général Boulanger en 1886, chef de bataillon à la 41ème division d'infanterie en 1888, il prend le commandement du 37e régiment d'infanterie à Nancy.
Nommé colonel en 1901, affecté en Algérie, il commande le 3e régiment de zouaves.
Dubail En 1904-1905 il est deux fois chef de cabinet de Maurice Berteaux, ministre de la guerre et commande successivement les 53e, 5e et 14e brigades d'infanterie.

Nommé général de brigade le 24 décembre 1906, il dirige jusqu'à 1908 l'école de Saint-Cyr, où il laisse un brillant souvenir, avant de prendre le commandement de la 14e division d'infanterie à Belfort.
En 1911, chef de cabinet du ministre, lors de l'incident provoqué par l'intrusion d'une canonnière allemande dans le port marocain d'Agadir, il prend part au négociations franco-britanniques qui détermineront la position des deux pays en cas d'une guerre avec l'Allemagne.
Le 20 janvier 1912, le général de corps d'armée Dubail se voit confier le 9e corps à Tours.
Chef d'état-major de l'armée en 1913, il est chargé de mission en Russie puis est nommé membre du Conseil supérieur de la guerre en 1914.

Le 6 août 1914 il est à la tête de la 1ère armée lors des campagnes d'Alsace et de Lorraine.
aout1914 Le 20 août, il s'oppose à l'attaque allemande lors de la bataille de Sarrebourg. Contraint de céder le terrain, il parvient à se replier en bon ordre sur la Meurthe. Après avoir rassemblé ses troupes, il stoppe l'avancée allemande dans la bataille de la trouée de Charmes, au point de jonction avec la IIe armée de Castelnau où il remporte un succès qui met fin aux entreprises ennemies sur les Vosges.
Nommé commandant du secteur de Saint-Mihiel, il mène les attaques sur la Woëvre.
Le 5 janvier 1915, Dubail dirige le groupe d'armée de l'Est dans le secteur de Verdun.
Ce secteur de l'avant est relativement calme et Joffre va utiliser une grande partie des pièces d'artillerie des forts pour appuyer ses batailles de champagne et d'Artois.
Dès le mois juillet, Dubail signale l'insuffisance des défenses en artillerie de ces forts, mais ses avertissements seront toujours ignorés par le haut-commandement qui, pour toute réponse, transfère le contrôle de Verdun de Dubail à Castelnau, commandant le Groupe d'armées du centre.
Dubail Le succès de l'offensive allemande qui débutera le 21 février 1916 confirmera les craintes de Dubail, ce qui n'empêchera Dubail et Castelnau d'être relevés de leur commandement en mars 1916.

Atteint par la limite d'âge, le général Dubail est nommé gouverneur militaire du camp retranché de Paris, poste qu'il occupe jusqu'au printemps 1918.
Grand chancelier de la Légion d'honneur de 1918 jusqu'à sa mort, Dubail créé en 1921 la société d'entraide des membres de la Légion d'honneur et, en 1925, le musée de la Légion d'honneur.
Le général Dubail décède à Paris le 7 janvier 1934, il est inhumé au cimetière de Montparnasse.



dubail

Dubail

En septembre 1920, Jules Renault, fonctionnaire de la grande chancellerie, juriste imaginatif, propose au général Dubail, Grand chancelier, de rétablir la cohésion primitive entre les membres de l'ordre en constituant une association faisant appel à leur solidarité.
Séduit par la proposition, le général Dubail prit l'affaire en main, s'entoura de conseils d'un haut niveau et aboutit rapidement.
Le 26 septembre 1921, les statuts de la "société d'entraide des membres de la Légion d'honneur" étaient approuvés par le Président de la république, Alexandre Millerand qui en fut le premier président d'honneur.




Texte, présentation et dossier audio par Claude Aïcardi

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