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Jean de LATTRE de TASSIGNY
maréchal de France
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Issu d'une vieille famille aristocratique des Flandres françaises, Jean de Lattre de Tassigny est né le 2 février
1889, à Mouilleron-en-Pareds (Vendée).
Il entre à Saint-Cyr en 1909 (promotion "Mauritanie") puis, après un stage d'un an à Saumur, il est affecté comme
sous-lieutenant au 12e Dragons à Pont à Mousson.
II prend part aux combats de Verdun et du Chemin des Dames au sein du 93e régiment d'infanterie. En 1918
il est capitaine, officier de la Légion d'Honneur, titulaire de huit citations et de la Military Cross.
Affecté au Maroc de 1921-1926, il reçoit trois nouvelles citations et est promu au grade de chef de bataillon à
titre exceptionnel.
Promu lieutenant-colonel, il sert de 1932 à 1935 à l'état-major du général Weygand alors vice-président du
conseil supérieur de la guerre où il assure le délicat suivi des questions soviétiques.
Avec le grade de colonel, il commande jusqu’en 1937 le 151e régiment d'infanterie à Metz. Promu général
de brigade en 1939, il est le plus jeune général de France.
Commandant la 14e division d'infanterie pendant l'offensive allemande de mai 1940, ses unités
repoussent l'ennemi à trois reprises, lui faisant deux mille prisonniers. Pendant la débâcle, il continue à se
battre à Mourmelon, à Nevers et devant Clermont-Ferrand où il se replie.
En septembre 1941 il est commandant supérieur des troupes de Tunis. Rappelé en France en janvier 1942, il est
nommé commandant de la 16e division militaire à Montpellier et promu général de corps d'armée.
En novembre 1942, à l'arrivée des forces allemandes en zone sud, il donne l'ordre à ses troupes de résister.
Trahi et arrêté, il est condamné à dix ans de prison en janvier 1943; interné à Riom, il s'évade dans la nuit du
2 au 3 septembre grâce à la résistance française, et rejoint Londres.
Le 11 novembre 1943, il est promu général d'armée par le général de Gaulle qu'il rejoint à Alger.
Après la campagne d'Italie il se voit confier la formation et le commandement de l'Armée B, future Première
Armée Française. De Lattre réalise en six mois, l'amalgame des troupes d'Afrique du Nord avec les Forces
françaises libres.
Ayant libéré l'Ile d'Elbe en juin 1944, l'Armée B débarque en Provence, le 15 août aux côtés des alliés. Après la
libération de Toulon et de Marseille commence la remontée de la Vallée du Rhône avec les durs combats de
Chalon-sur-Saône, Beaune et Autun.
La 1ère Armée, avec ses deux corps d'armée commandés par les généraux Béthouart et de Monsabert, après
avoir fait tomber en novembre 1944 les villes de Montbéliard et Gérardmer, atteint le Rhin, première de toutes
les armées alliées.
La contre attaque allemande va stopper cet élan jusqu'en janvier 1945. A la reprise de l’initiative par les
troupes alliées, la 1ère Armée libère Colmar le 2 février, passe le Rhin de vive force le 30 mars,
pénètre en Autriche et pousse jusqu'à Arlberg, c'est la fameuse campagne Rhin et Danube.
Le 9 mai 1945, le général de Lattre signe à Berlin, au nom de la France, aux côtés des alliés, l'acte de
capitulation de l'Allemagne nazie.
Chef d'Etat-major général de la Défense nationale et inspecteur général de l'Armée de Terre en mars 1947, de
Lattre est en 1948 inspecteur général des Forces armées et, après le maréchal Montgomery, le premier commandant
supérieur des Forces terrestres de l'Europe occidentale.
Nommé haut-commissaire en Indochine et commandant en chef en Extrême-Orient en décembre 1950, il rétablit la
situation au Tonkin par les victoires de Vinh-Yen et de Mao-Khé.
Après plusieurs missions à l’étranger, il repart pour le Vietnam qu’il doit quitter, gravement malade et décède
à Paris le 11 janvier 1952.
Quatre jours plus tard ses obsèques nationales sont célébrées en la cathédrale Notre-Dame. Le jour même, il est
élevé à la dignité de Maréchal de France.
Le maréchal de Lattre de Tassigny est inhumé dans son village natal de Mouilleron-en-Pareds.
De nombreux monuments, places et avenues lui sont dédiés et rappellent son souvenir.
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Texte, présentation et dossier audio par Claude Aïcardi.
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