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10 mai 1770 1er juin 1823 Maréchal d'Empire Duc d'Auerstaedt Prince d'Eckmülh |
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De son vrai nom d'Avoult, Louis, Nicolas est né le 10 mai 1770 à Annoux (Yonne). Il est l'aîné des quatre enfants de Jean-François,
capitaine au régiment "Royal Champagne", et de Françoise Adélaïde Minard.
Les études de sa prime jeunesse sont faites à Avallon pour une éventuelle entrée au collège des jésuites de la
ville, mais le 1er janvier 1780, à l'âge de dix ans, il est admis à l'école royale militaire
d'Auxerre comme cadet gentilhomme, puis à l'Ecole Royale de Paris.
Il reçoit son brevet de sous-lieutenant le 2 février 1788 et, à sa demande, est affecté au régiment dans
lequel, par tradition, servait sa famille: le "Royal Champagne".
Ses idées révolutionnaires l'amènent à prendre un congé de longue durée fin 1790 et il se retire à Ravières.
Sa véritable carrière débute le 15 septembre 1791 lorsqu'il s'engage au 3e bataillon des
volontaires de l'Yonne. Le 23, a lieu l'élection des officiers; d'Avout se retrouve capitaine à la 3e
compagnie puis trois jours plus tard il est élu lieutenant colonel en second et peu de temps après prend le
commandement du régiment.
C'est à cette époque que trouvant son nom trop aristocratique, il supprime l'apostrophe et l'orthographie
"Davout".
Dans l'armée du Nord de Dumouriez, il se signale par sa bravoure et son audace. Remarqué comme un officier
dévoué à la République, il est nommé général de brigade le 3 juillet 1793 et est chargé de mater l'insurrection
vendéenne.
Nommé général de division et muté à l'armée du Nord, il refuse ce poste et démissionne le 29 août 1793.
Pris dans la tourmente révolutionnaire de la terreur, il est incarcéré en mars 1793 à Auxerre puis libéré
3 mois plus tard.
Il est, par recommandation, réintégré dans l'armée et affecté à l'armée de Moselle où il se fait remarquer lors
des campagnes de la révolution et particulièrement au passage du Rhin en 1797.
Placé le 14 avril 1798 à l'armée d'Orient sans commandement particulier, il est nommé commandant d'une brigade de cavalerie
durant la campagne d'Egypte et contribue ardemment à la victoire d'Aboukir le 25 juillet 1799.
De retour en France le 5 mai 1800, Davout est nommé général de division le 3 juillet puis, le 26 août,
commandant de toute la cavalerie de l'armée d'Italie. Il s'illustre lors de la victoire sur les autrichiens à Marengo
le 14 juin 1800.
Rappelé en France début juillet, il quitte l'Italie pour prendre le commandement en chef des "grenadiers à pied
de la garde consulaire" le 28 novembre 1801.
Le 19 mai 1804 Davout est fait maréchal d'Empire puis le 14 juin colonel-général de la garde impériale.
Avec le titre de Maréchal, Davout est de toutes les campagnes menées par l'Empereur durant son règne. A la Grande
Armée, commandant le 3e corps, il participe aux combats d'Austerlitz le 2 décembre 1805, Auerstaedt
le 14 octobre 1806, où son talent de tacticien militaire fait merveille contre la moitié de l'armée prusienne
dirigée par le duc de Brunswick (tué durant les combats) et le roi de Prusse en personne. Cette victoire remportée
sur un ennemi supérieur en nombre ternira quelque peu celle de l'Empereur vainqueur à Iéna le même jour.
Davout sera ensuite présent aux batailles d'Eylau (février 1807) et Friedland (juin 1807).
Fait prince de Lowicz en 1807, il ne portera jamais ce titre.
Le 2 juillet 1808, pour les services rendus, il reçoit le titre de duc d'Auerstaedt.
Toujours à la tête du 3e corps, il combat victorieusement les troupes de la coalition à Eckmühl et
Wagram en 1809. Pendant la campagne de Russie en 1812, il s'illustrera lors de la prise des redoutes à la
Moskova.
En 1813 au 13e corps, il commande l'aile gauche de l'armée française en Allemagne. Sur ordre, il se
replie sur Hambourg et s'y installe le 30 mai.
Assiégé par les troupes russes, prusiennes et suédoises, Davout résiste durant plus d'un an . L'Empereur ayant
abdiqué, ce n'est qu'au mois d'avril 1814 qu'il consent à remettre la place non aux généraux ennemis, mais au
général Gérard, porteur d'ordres de Louis XVIII, permettant ainsi à ses troupes, avec une contenance de vainqueurs,
de quitter la garnison dans un ordre parfait avec armes, bagages et 100 pièces d'artillerie attelées.
Pendant la première Restauration, mis à l'écart, il se retire à Savigny sur Orge.
En 1815, au retour de l'Empereur de l'île d'Elbe, il reprend du service. Nommé ministre de la guerre, il réorganise
l'armée et ne participe pas au désastre de Waterloo.
Durant cette période des Cent Jours, il est nommé Pair de France par l'Empereur le 2 juin 1815.
Il est chargé de la défense de Paris, puis réorganise ensuite l'armée au sud de la Loire. Après la nouvelle abdication
de Napoléon 1er, le maréchal Davoult fait sa soumission au gouvernement royal le 14 juillet.
Le 1er juin 1823, à l'âge de cinquante trois ans, celui qui avait comme surnom "le Maréchal de fer" et "la Bête" décède à Paris d'une phtisie pulmonaire.
Durant sa glorieuse carrière militaire Davoult n'a jamais connu la défaite et ses principales victoires sont encore des modèles dans l'institution militaire, tout particulièrement le siège d'Hambourg qui , pendant un demi-siècle, servira de "cas" à étudier dans toutes les écoles militaires d'Europe.
Le maréchal Davoult est inhumé au cimetière du père Lachaise à Paris.
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