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![]() | 8 février 1783 21 octobre 1837 | ![]() |
Charles-Marie Denys, comte de Damrémont, est né le 8 février 1783 à Chaumont dans une famille de vieille noblesse française.
Admis à l'École militaire de Fontainebleau le 16 mai 1803, il en sort en 1804 et est affecté en qualité de sous-lieutenant au 12e régiment de chasseurs à cheval.
De 1806 à 1809, il participe aux campagnes à la Grande Armée et en Dalmatie. De 1811 à 1812 il est en Espagne et au Portugal et de 1813 à 1814 il est de nouveau à la Grande Armée.
Au retour de l'empereur de l'île d'Elbe, durant les Cent-Jours, il est nommé colonel.
A la Restauration il reste sous les ordres du duc de Raguse, puis est placé à la tête de la légion de la Côte-d'Or.
Promu le 25 avril 1821 au grade de maréchal de camp, il est en 1823, appelé en cette qualité à un commandement dans le 5e corps de l'armée des Pyrénées.
De 1823 à 1829, il est successivement inspecteur de l'infanterie, membre d'une commission de révision de manœuvres de l'infanterie puis chargé d'une ambassade extraordinaire en Russie.
Le général Damremont est nommé grand officier de la Légion d'honneur le 15 septembre 1827.
En 1830, il fait partie de l'expédition d'Algérie sous les ordres du général de Bourmont. A la tête d une brigade d'infanterie il est ainsi l'un des premiers à prendre possession de cette terre.
Le 13 décembre 1830, il est élevé au grade de lieutenant-général et rentre en France où, le 6 février 1832, il prend le commandement de la 8e division militaire.
Le 15 septembre 1835, il est nommé Pair de France
Le 12 février 1837, nommé par le roi gouverneur général des possessions françaises dans le nord de l'Afrique le général Damremont est de retour en Algérie.
Cette période présente quelques ambigüités concernant l'exercice du commandement en Algérie. Le général Damremont officiellement responsable du territoire et chargé de laver l'affront de l'échec de la première expédition de Constantine de 1836, est écarté des négociations du traité de paix avec Abdelkader. Cette mission est confiée par Louis-Philippe au général Bugeaud installé à Oran sans être subordonné au Gouverneur général. Le traité de la Tafna qui sera signé par les deux partis était particulièrement favorable à l'Emir. D'après les historiens, ces concessions étaient surtout destinées à calmer les Anglais qui voyaient avec inquiétude l'expansion de la France en Algérie et vers le Maroc. D'autre part, le calme ainsi obtenu dans les provinces d'Oran et d'Alger limitait les moyens nécessaires à l'expédition punitive de Constantine et permettait au roi de conserver en France des forces suffisantes contre les puissances du nord dont il redoutait les mauvaises dispositions.
C'est dans ce contexte que le 1er octobre 1837 s'engage la deuxième expédition de Constantine préparée et dirigée par le général Damremont assisté du duc de Nemours.
L'armée arrive sous les murs de Constantine le 6 octobre, les canons français sont mis en batterie afin d'ouvrir une brèche dans la muraille,
le 12 octobre, alors qu'il est sur l'emplacement des batteries pour s'assurer que la brèche réalisée était rendue praticable pour l'assaut prévu le lendemain matin, le général Damremont est frappé de plein fouet par un boulet qui le tue.
Le général Valée commandant l'artillerie est hiérarchiquement le plus ancien; il prend le commandement de l'expédition et l'assaut donné le 13 matin sera un succès complet.
Le corps du général Damremont est rapatrié en France. La messe funéraire à lieu aux Invalides et c'est lors de cette cérémonie que sera donné pour la première fois le Requiem de Berlioz.
Le Général Damremont est inhumé dans la crypte de l'église Saint-Louis des Invalides, sous la 5e arcade du tombeau des gouverneurs.
Le général Damremont avait épousé la fille du général Baraguey d'Hilliers. Deux enfants sont nés de cette union.
Pour honorer la mémoire du général Damremont,