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Fiche éditée le 28 août 2010

Pierre, Jacques, Etienne CAMBRONNE

Baron - Général de division

cambronne1770-1842armes

Pierre-Jacques-Etienne Cambronne est né le 26 décembre 1770 à Saint-Sébastien, près de Nantes.
Destiné à succéder au commerce de son père, la mort de ce dernier l'ayant laissé libre de son choix, il s'engage à 20 ans dans la légion nantaise qui marchait contre les vendéens.
Il accède rapidement au grade capitaine, et se montre constamment aussi modéré que brave.
En 1795, pendant la campagne vendéenne, servant dans l'armée de Hoche, il laisse volontairement échapper plusieurs rebelles, cache pendant deux mois un curé chez sa mère, et sauve, à la catastrophe de Quiberon, une foule d'émigrés, pris les armes à la main.
La Vendée pacifiée, il s'embarque pour l'expédition d'Irlande. A son retour, il passe à l'armée des Alpes, puis en 1799 à celle d'Helvétie sous les ordres de Masséna et combat à Zurich, où il enlève une batterie russe.
L’année suivante, commandant une compagnie de grenadiers à Oberhausen, il voit périr le célèbre Latour d'Auvergne qui portait le titre de "premier grenadier de France". Salué à son tour de ce titre, Cambronne refuse cet honneur ne s'estimant pas digne de succéder au vaillant homme qui venait d'expirer sous ses yeux.
Cambronne qui continue de se distinguer sur les champs de bataille, est fait chef de bataillon, puis colonel et recoit le commandement du 5e régiment de tirailleurs de la garde qu'il conduit en Espagne.
Après deux ans d'une guerre de montagne, affecté à la Grande Armée, Cambronne se distingue à Iéna et à Wagram et fait la deuxième campagne d'Autriche en 1809. Dans la campagne de Russie, il commande le 3e régiment des voltigeurs de la Garde. En 1813, il se distingue à nouveau à la bataille de Hanau.
cambronne Promu au grade de général de brigade, il assiste à presque toutes les affaires de la campagne de 1814. Il est blessé aux batailles de Craonne et de Paris, et suit l'Empereur à I'île d'Elbe. Il revient en France avec Napoléon en 1815, commande son avant-garde, s'empare le 5 mars de la forteresse de Sisteron et entre le 20 mars à Paris.
Le 4 juin, il est nommé par l'Empereur grand officier de la Légion d'honneur, comte de l’Empire, pair de France et lieutenant général; il refuse ce dernier titre pour ne pas éveiller la jalousie de ses compagnons d’armes.
Il fait la campagne de Belgique à la tête d'une division de la vieille garde à Fleurus puis à Waterloo. C'est là, alors que Cambronne manquant de munitions est sommé de se rendre, qui lui est attribué une réponse très énergique suivie de la célèbre réplique "La garde meurt, mais elle ne se rend pas".
Cambronne, grièvement blessé, est retrouvé gisant au milieu de ses soldats, relevé et fait prisonnier, il est conduit en Angleterre.
Après l’abdication de l'Empereur, désirant revoir sa famille, il écrit au roi et lui fait sa soumision. Sa lettre à peine expédiée, il apprend que son nom figure parmi ceux des généraux devant être traduits devant un conseil de guerre pour avoir attaqué le gouvernement à main armée. Il écrit sur le champ au ministère de la guerre, qu’il se présentera volontairement devant ses juges, dès que les anglais le libèreront. Il arrive à Calais le 25 septembre 1815, se rend chez le commandant de la place et est conduit sous escorte à Paris.
Jugé le 26 avril 1816 par un tribunal militaire, il est acquitté, remis en activité, et reçoit le commandement de la place de Lille.
Après avoir été mis à la retraite, Cambronne se retire à Nantes, où il meurt dans la nuit du 28 au 29 janvier 1842.

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Texte, présentation et dossier audio par Claude Aïcardi.
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