Le plan d'Anfa, résultat de la conférence de janvier 1943, prévoyait la mise sur pied de huit divisions d'infanterie.
Constituées majoritairement en Afrique du Nord, cinq de ces formations ont, au prix de lourds sacrifices, participé à la renaissance de la France:A l'issue des expérimentations "javelot, la Division Mécanisée Rapide (D.M.R.) est créée en 1954.
Cette division de moins de 10.000 hommes, sans brigade, sans artillerie divisionnaire, s'intercale entre les DI et
DB pour mener un combat mobile de reconnaissance et de freinage.
Elle s'ordonne autour des matériels légers EBR et AMX 13, les "combat command" y sont allégés, rebaptisés "régiments
interarmes"(RIA) et la division redevient quaternaire.
Envoyée en Algérie où elle se transformera, le modèle ne sera pas généralisé.
En 1954, à la fin de la guerre d'Indochine, la 10e région militaire (l'Algérie) qui avait, pendant
huit années, fourni les relèves d'Indochine et de Madagascar, ne disposait plus que d'un effectif militaire très
réduit.
Les évènements survenus le 1er novembre 1954 ("la Toussaint rouge") vont brutalement changer le cours
des choses.
Dès l'annonce des premiers attentats des renforts sont acheminés vers l'Algérie, fin novembre, 58 000 hommes sont
présents sur le territoire, ils seront 100 000 en juin 1955 et
450 000 en 1961 lors du cessez le feu.
La majorité des régiments de mélée constitués en 1955-1956 (cavaliers inclus) seront des formations à pied,
disposant de très peu de matériels, organisées selon le modèle, bien connu, du TED INF 107.
Les structures de commandement vont suivre l'évolution des effectifs. Jusqu'en 1957, le territoire de la 10 e région militaire comprendra trois divisions territoriales (Alger - Oran - Constantine) et les territoires du Sud. En mars 1957, ces divisions deviennent des Corps d'armée, eux-mêmes divisés en zônes attribuées aux divisions, en secteurs, sous-secteurs et quartiers sous la responsabilité des régiments.
Dans ce contexte de perpétuelle évolution, les régiments seront constamment déplacés et il est difficile de
les situer dans un ordre de balaille.
Ce dossier propose:
Le plan P4A, adopté en même temps que la réorganisation de 1977, donnait une grande importance aux réserves qui
constituaient entièrement dix des quatorze divisions prévues, les quatre dernières étant armées par les Ecoles
(cf "les divisions 1977").
En 1984, les réserves représentent encore sept brigades de zône qui se substituent au quatorze divisions
précédentes (cf "les divisions 1984").
Avec la mise en place du "plan armée 2000" et la professionnalisation des régiments, ces dernières grandes unités
de réserve disparaissent.
Aujourd'hui, les "réserves" de l'Armée de Terre sont alimentées par des personnels souscrivant un "engagement à
servir dans la réserve" (E.S.R.) et constituent, entre autre, une à deux unités élémentaires par régiment
professionnalisé appelées "Unités de Réserve de Régiment Professionnalisé" (URRP).
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